cheroot, le cigare birman

À la découverte du cheroot, le cigare le plus célèbre de Birmanie

L’une des voies d’entrée vers la culture birmane se trouve dans un cigare traditionnel bien emballé. En effet, fumer le cheroot est une activité très particulière qui est parfois décrite comme caractéristique des Birmans. Tout comme les noix de bétel ou le longyi, ce genre de cigare est depuis longtemps partie intégrante de la riche culture du Myanmar.

>Pour en savoir plus sur le longyi, l’habit traditionnel birman

Dans le passé, le cigare birman fut fumé par les noblesses et les rois. Rudyard Kipling les mentionna dans son célèbre poème « Sur la route de Mandalay » en 1892 :

La femme fumant un gros cigare birman

« Sa jupe était jaune et sa petite coiffe était verte,

Et son nom était Supi-yaw-lat — oui, le même que la reine de Thibaw, et 

Je l’ai vue la première fois en train de fumer un cheroot dans un fume-cigare blanc,

Et gaspillant des baisers chrétiens au pied d’une idole païenne »

 

Le cigare birmanLe cheroot : qu’est-ce que c’est ?

Tout d’abord, il faut savoir que les cheroots sont originaires du Tamil Nadu en Inde. Le mot cheroot dérive du français « cheroute », lui-même issu du mot tamoul « churuttu », signifiant « rouleau de tabac ». Le mot serait passé en français au début du XVIe siècle, à l’occasion des premières implantations françaises dans le sud de l’Inde. Ce mot aurait pu par la suite être absorbé par l’anglais. En remontant à l’époque de colonisation du XIXe siècle, les cigares birmans étaient aussi si populaires parmi les Britanniques qu’un administrateur impérial les avait décrits comme « le visage typique de la Birmanie ».

Bien qu’ils soient fumés aujourd’hui dans de nombreux pays du monde, les cheroots sont généralement inhérents à la Birmanie. Notamment par leur apparition fréquente dans la littérature anglo-saxonne de la période coloniale mais aussi dans les médias d’aujourd’hui, particulièrement avec les images impressionnantes de femmes fumant de gros cigares.

Le cheroot : Un cigare naturel

Le cheroot birman est un cigare coupé aux deux extrémités, l’une pour l’allumage et l’autre est enroulée dans un filtre. 

Le cigare birman

Ce dernier est généralement fait à partir de cosses de maïs sèches. Ou pour une fumée plus forte, des fibres de canne à sucre sont parfois utilisées. La mixture à l’intérieur est principalement naturelle, se composant de feuilles de tabac et de quelques herbes broyé, de miel, de whisky de riz, de mélasse et de pulpes. Les pulpes de fruits utilisées sont souvent celle de tamarin, d’ananas, de pomme de terre et de citron. Puis tous les ingrédients sont mélangés et grillés à sec. Une fois refroidi, ils sont roulés artisanalement à la main dans une feuille de carbia myxa séchée, aussi appelée feuille de thanal phet. Enfin, on les colle à l’aide d’un type de colle faite à base de riz gluant.

Les cheroots sont de toutes formes et de toutes tailles, variant des rouleaux un peu plus gros qu’une cigarette aux longs cheroots blancs, ceux-ci étaient préférés par les noblesses. Ils sont aromatisés, sucrés et, par conséquent, rafraîchissant en bouche. De plus, on dit aussi que le parfum du cheroot, adhère à la peau du fumeur et dissimule l’odeur de sa sueur. Repoussant ainsi les moustiques, très présents en Birmanie.

La fabrique des cheroots au lac Inle

Le cigare birman est principalement fabriqué dans l’État Shan, à l’est de la Birmanie. Notamment, dans les maisons sur pilotis en rotin et en bambou du lac Inle. C’est ici que vous trouverez les meilleures fabriques de cheroots du pays. Accueillis de manière chaleureuse, les visiteurs peuvent observer les étapes de fabrication du cheroot à l’aide des explications très précises des locaux. Qui rendent la visite des villages de métier des plus agréables et intéressantes pour les voyageurs étrangers mais aussi locaux.

Le cigare birman

Les femmes et les filles s’asseyent en tailleur sur sol derrière des tables basses remplies de plateaux de tabac, bavardant et confectionnant rapidement à la main des rouleaux. Étonnement, pour ces femmes expérimentées, il ne faut que quelques secondes pour assembler un cheroot. Après avoir collé des bandes de cigares, elles prennent un gros paquet de cigares. Puis les femmes les attachent ensemble pour les vendre sur place ou dans les marchés. Chaque jour, la plupart des artisanes peuvent rouler jusqu’à 1000 cheroots, pour lesquels elles peuvent gagner un dollar. Un paquet de cigares est sans aucun doute un merveilleux souvenir à ramener après un voyage en Birmanie. Un cadeau culturel et thématique qui vous permettra de vous évader une nouvelle fois dans les effluves de la vie birmane.

Avez-vous déjà essayé le cheroot ?

Pas encore ? Une bonne occasion de découvrir nos séjours en Birmanie :

>>> La découverte du lac Inle

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