Village de Phu Le

Situé dans la province de Ben Tre, Phu Le est l’un des villages les plus beaux et les plus authentiques du delta de Mékong. Sa beauté paisible, le rythme de sa vie tranquille, son architecture magnifique, la mélodie douce du chant folklorique et sa propre technique de la fabrication d’alcool de riz depuis 200 ans sont tous ce qui fait du village de Phu Le une destination incontournable pour s’imprégner l’identité culturelle du Sud du Vietnam.

L’ancien village de Phu Le

Le village de Phu Le se situe dans le district de Ba Tri de la province de Ben Tre. Il abrite un patrimoine culturel riche, dont les villageois parlent toujours avec fierté, comme par exemple le temple communal – l’un des plus anciens et majestueux temples du Vietnam. Cette petite merveille, construite en 1826 par le roi Minh Mang, conserve jusqu’à aujourd’hui son architecture unique. Situé au milieu de vieux arbres, l’ancien temple couvert de mousses se divise en 10 pièces en forme du caractère chinois « 丁 » et s’agrémente de colonnes en bois de fer, posées sur des bases en marbre vert.

Le temple communal de Phu Le

Tous les parties en bois du temple, y compris les colonnes, les autels, les brûleurs d’encens ou encore les planches horizontales sont vernies de couleur brun-rouge, incrustées d’or et magnifiquement sculptées de motifs délicats et très sophistiqués. Aussi, des ordonnances royales décrétées par le roi Tu Duc sont particulièrement bien conservées dans le temple. Apprécié par les rois de la dynastie Nguyen, cet emplacement possède également des conditions parfaites pour la culture du riz gluant de Ba Tri, ce qui est l’ingrédient principal de la spécialité unique du delta de Mékong – l’alcool de Phu Le.

L’alcool de Phu Le, l’un des meilleurs spiritueux du Vietnam

La liqueur de Phu Le est célèbre pour sa saveur unique, sa pureté et sa qualité constante. Selon les experts, la haute qualité de l’alcool de Phu Le dépend de quatre facteurs principaux. Grâce à la combinaison parfaite de ces facteurs, cette liqueur est supposément l’un des meilleurs alcools présentés aux rois durant les événements importants.

Le riz gluant de Ba Tri

  • Le premier est la technique de fermentation
  • Le second est l’eau souterraine de la région. En effet, on peut dire que l’alcool de Phu Le ne peut être fabriqué qu’à partir de cette source d’eau, de sorte que les autres villages, même situés à proximité, ne peuvent pas fabriquer des spiritueux de même qualité.
  • Le troisième facteur est le riz gluant de Ba Tri, dont la teneur en gluten est supérieure à la normale.
  • Le dernier facteur est la levure faite à partir de 36 herbes médicinales, une étape importante pour rendre ce genre de liqueur la saveur aromatique et savoureuse.

La recette unique de levure pour l’alcool de Phu Le

En effet, le « hồ men » est considéré comme l’une des meilleures recettes de levure, transmise de génération en génération dans le village de Phu Le depuis près de 200 ans. En fonction des conditions météorologiques et de l’expérience de chaque artisan, les 36 herbes médicinales sont sélectionnées et conditionnées en quantité différente. D’ailleurs, l’addition d’épices telles que le poivre, le galanga, le piment, l’épinard,…constitue une étape indispensable pour créer l’arôme caractéristique de l’alcool de Phu Le. Ensuite, la mixture est réduite en purée, mélangée avec de la farine de riz brun, pétrie au son et enfin roulée en boules et séchée pour en faire des « hồ men ».

La fabrication de l'alcool de Phu Le

Le riz de gluant de Ba Tri est cuit, puis mélangé avec des boules de levure et conservé dans un bocal pendant 7 jours avant la distillation. Les artisans utilisent des balles de riz pour allumer le feu et le maintiennent à température moyen car la chaleur détermine la qualité des spiritueux distillés. Dès sa sortie du four, l’alcool doit être enfoui dans la terre pendant cent jours en absorbant le yin et le yang du ciel et de la terre. De cette façon, sa saveur atteindrait le niveau parfait. Les villageois se rappellent toujours le secret de leurs ancêtres : une bonne récolte du riz, un bon « hồ men » et des conditions météorologiques favorables sont tous ce qui donne à la liqueur de Phu Le sa saveur unique. Outre la fabrication d’alcool, le village de Phu Le est célèbre pour la vannerie et les chants traditionnels.     

Le chant traditionnel du village de Phu Le

Dans la région méridionale, la musique populaire est très attachée à la scène de vie rurale et au travail quotidien des habitants. Le village de Phu Le est connu comme le berceau du chant « sac bua », l’une des plus anciennes musiques folkloriques du delta de Mékong. Ce chant peut être considéré à la fois comme un rituel agricole et une activité spirituelle, qui exprime les voeux des villageois pour une nouvelle année pleine de chance, de bonheur, de prospérité et de bonnes récoltes à l’occasion du festival de Tet (Nouvel An lunaire).

chant de sac bua au village de Phu Le

Un spectacle de « sac bua » se compose de deux parties: le rituel et le divertissement. Dans les premiers jours du nouvel an, les chanteurs se rendent chez tous les villageois. Accueillis chaleureusement par les propriétaires, ils chantent une chanson tout en entrant dans la maison et collent des amulettes sur le mur pour disperser les esprits maléfiques et la malchance. Le rituel se déroule de manière simple mais dans une atmosphère solennelle. Après cela, la troupe chante des chansons joyeuses en présentant leurs souhaits d’une nouvelle année abondante de prospérité et de bonheur aux membres de la famille. Ce genre de spectacle est apparu à partir du XVIIIe siècle et ne se tient que dans le village de Phu Le. Ses rythmes et ses paroles reflètent la vie spirituelle et les activités quotidiennes des habitants de la région.

 

En bref, Phu Le est un trésor précieux de la province de Ben Tre. En conservant ses traditions, sa beauté, et ses singularités, ce village centenaire est l’une des destinations incontournables pour s’immerger dans la culture unique du delta de Mékong.

 

 

Le Tet au Nord et au Sud

Quiconque voyage du Nord au Sud du Vietnam remarquera de nombreuses différences régionales. De l’ethnicité à la coutume, de la culture au climat, de la langue au paysage : la liste des différences est longue et fascinante. Que vous soyez un voyageur, un expatrié ou même un local, l’un des aspects les plus intéressants de votre voyage au Vietnam est d’observer et de vivre ces changements. À l’occasion de l’approche du Tet traditionnel dans quelques jours, si vous questionnez comment les septentrionaux et les méridionaux le célèbrent, cette infographie est faite pour vous :

Infographie du Tet

Malgré ces différences, pour les gens tant au Nord qu’au Sud, le Tet est toujours une fête significative de réunion familiale, d’échanges de meilleurs vœux et d’expression de la gratitude envers les ancêtres. C’est la période qui se situe entre l’ancienne année et la nouvelle, une occasion à laquelle se déroulent de nombreuses coutumes traditionnelles du Vietnam.

En ces jours, l’ambiance festive s’installe dans tous les coins du pays. Les rues sont en effervescence. Les gens se précipitent pour acheter de nouveaux vêtements, de la nourriture pour le repas du réveillon, des offrandes pour le culte et de la décoration pour la maison. Dès les premiers jours du nouvel an, on se rend visite en échangeant des meilleurs vœux. Des conversations incessantes, des rires et des retrouvailles émanent de tous les foyers, ce qui fait du Tet le moment le plus joyeux de l’année chez les Vietnamiens. Aussi, aller à la pagode au début de la nouvelle année, demander des calligraphies, assister aux festivals printaniers sont des incontournables durant ces jours. Ces coutumes sont en fait un synonyme d’une bonne année pleine de chance, prospérité et bonheur.

Alors le Tet est sans aucun doute la période parfaite pour en prendre en plein des yeux et découvrir la beauté et l’importance des traditions vietnamiennes.

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Coutumes traditionnells dans le Tet

Suspendre une peinture folklorique ou une calligraphie sur un mur de la maison est depuis longtemps une coutume incontournable des Vietnamiens à l’occasion du Tet. Ces peintures sont souvent synonymes de meilleurs vœux pour la nouvelle année et servent aussi à la décoration des maisons lors de cette fête traditionnelle.

Les peintures folkloriques et l’ambiance du Tet au Vietnam

À l’approche du nouvel an lunaire au Vietnam, toutes les villes sont en ébullition, une ambiance de fête se dégage alors de partout. En accueillant le Tet, en plus de la préparation des plats et de l’achat de nouveaux vêtements, les Vietnamiens décorent leurs maisons. À côté des fleurs de pêcher et des objets décoratifs rouges, les estampes populaires représentent véritablement l’ambiance du Tet et apportent des vœux de chance, de joie et de prospérité pour l’année qui s’annonce.

Les peintures folkloriques du Tet

En effet, peu avant le Tet, les Vietnamiens ont pour habitude d’enlever les anciennes peintures avant d’en accrocher des nouvelles, cela porte un sens précis : dire au revoir aux anciennes choses pour en accueillir des nouvelles. Malgré l’absence de cette coutume dans plusieurs foyers vietnamiens modernes, elle reste toujours un trait culturel caractéristique du Tet traditionnel. Les peintures folkloriques sont un ornement significatif combinant valeurs culturelles et artistiques datant du XIIe siècle. On les fabrique généralement à partir des matières premières naturelles, dont les feuilles, les graines, les cendres et la poudre de brique, habilement mélangés pour créer différentes gammes de couleurs.

Quelques estampes folkloriques les plus connues

Parmi les plus célèbres estampes figurent celles de Hàng Trông (Hanoï), Kim Hoàng (à Hoài Duc en banlieue de Hanoï), Đông Hô (à Bac Ninh) et Sình (à Huê). Partons à la découverte de quelques-une des estampes populaires les plus connues et leurs significations !

Vinh hoa – Phú quý, Nhân nghĩa – Lễ trí (Réussite – Prospérité, humanité et loyauté – Respect et Intelligence)

Les peintures folkloriques du Tet

Il s’agit d’un quartet de peintures du village Dong Ho classées en deux couples : Vinh hoa (un garçon tient un coq) – Phú quý (Une fille tient un canard) et Nhân nghĩa (un garçon tient un crapaud) – Lễ trí (une fille tient une tortue). La tortue est traditionnellement un symbole de l’effort d’apprentissage et au savoir (vous pouvez trouver de nombreuses sculptures de tortues au temple de la Littérature). Le crapaud, selon un conte folklorique, est un animal courageux car il sauva tous les êtres de la sécheresse en ayant demandé au Ciel de faire pleuvoir. Le quartet représente les souhaits de la réussite ainsi que les leçons de moralités pour les enfants.

Đàn lơn âm dương (Famille de cochons yin yang)

Les peintures folkloriques du Tet

En étant un symbole d’intégrité, l’image de cochon est souvent présente dans les peintures folkloriques. La maman cochon et ses enfants dessinés avec des signes de yin et yang signifient l’harmonie entre la terre et le ciel, conduisant à la reproduction et à l’abondance. L’estampe de la famille de cochons yin yang du village Dong Ho porte donc le souhaite d’une famille heureuse et d’une vie en plénitude.

Đanh đu (Balançoire)

Les peintures folkloriques du Tet

L’estampe « Balançoire » de Dong Ho représente les jeux traditionnels et l’ambiance animée du Tet.

Dạ xương – Nhật minh (Le coq chante – Le soleil se lève)

Les peintures folkloriques du Tet

« Da xuong – Nhat minh » de Hang Trong est un couple d’estampes dont deux coqs se tiennent face à face. Le coq est un animal populaire dans les peintures folkloriques car les Vietnamiens croient que le chant du coq peut chasser l’obscurité, les esprits malfaisants et porter de la chance.

La calligraphie, une coutume incontournable du Tet au Vietnam

À l’occasion du Tet, non seulement des estampes populaires mais aussi des peintures calligraphiques sont accrochés dans la maison afin d’apporter la chance pour la nouvelle année.  

« Chaque année s’ouvre la fleur du pêcher

On retrouve le vieux calligraphe

Encre de Chine, papier rouge étalés

Sur un trottoir parmi tant de passants »

(Le vieux calligraphe – Vu Dinh Liên)

Ces vers sont gravés profondément dans la mémoire des Vietnamiens lors des premiers jours du Tet. En effet, dès le 3ème jour du nouvel an, les gens ont l’habitude de « demander » une calligraphie à suspendre dans la maison et afin d’apporter ses vœux pour la nouvelle année. Cette coutume, que l’on appelle « xin chữ » en vietnamien, demeure depuis longtemps un trait culturel typique de la tradition vietnamienne. En fait, elle prendrait son origine de la période du système féodal, où la littérature et les lettrés étaient très respectés. C’était alors un grand honneur de recevoir leur écriture manuscrite, ce qui est aussi un objet de chance au début de la nouvelle année.    

Les calligraphies du Tet

Les calligraphies portant des meilleurs voeux

Les œuvres calligraphiques contiennent des mots stylisés en vietnamien ou en chinois écrits à l’encre de Chine sur des papiers rouges. Sous le pinceau des calligraphes, les calligraphies ont des significations éducatives et littéraires qui représentent des souhaits de chance, de fortune et de longévité.

Généralement, les étudiants et les jeunes demandent des idéogrammes chinois symbolisant l’intelligence (智), la connaissance (智), la piété filiale (孝) pour se rappeler l’importance d’acquérir des connaissances et se raffiner dans la moralité. Les adultes tendent à choisir des mots tels que : calme (安) vertu (德), cœur (心) dans l’attente d’une nouvelle année de la paix et d’harmonie dans la famille. Outre les calligraphies de Han (écriture chinoise) et de Nom (ancienne écriture vietnamienne), de nombreux lecteurs préfèrent les versets et les mots en vietnamien car ils sont faciles à lire et à comprendre.

Ông đồ, les vieux calligraphes

En effet, l’image de vieux Hanoï lors du Tet traditionnel a été tellement attachée à celle du vieux maître calligraphique, ou ông đô en vietnamien, porté d’un « ao dai » masculin noir et d’une coiffe s’asseyant sur des nattes dans un coin de la rue, derrière lui remplit plein des sentences parallèles rouges, des manuscrits calligraphiés.

Les calligraphes du Tet

Aujourd’hui, on retrouve une centaine des calligraphes qui se réunissent dans « la rue des calligraphes » au lac de Van dans le temple de la Littérature à l’occasion du nouvel an lunaire. Chaque année, la fête des calligraphies se tenant dans cette première université du Vietnam attirent des meilleurs lettrés et ceux qui aiment la calligraphie. La fête a pour objectif de conserver ce beau trait culturel du Tet traditionnel, tout en préservant et en promouvant la valeur de la calligraphie vietnamienne.

Si vous choisissez le Vietnam comme votre prochaine destination pour le Nouvel An lunaire, mêlez-vous à l’atmosphère animée locale en visitant les calligraphes du temple de la Littérature à Hanoi ou au Palais de la Culture et du Travail de Ho-Chi-Minh Ville.

festivals printaniers

Selon les Vietnamiens, le printemps est la saison des festivals. Chaque année, après la célébration du Tet traditionnel, de nombreux festivals se déroulent dans l’ensemble du pays jusqu’à la fin du troisième mois lunaire pour accueillir le nouvel an lunaire. En effet, le Tet est une occasion pour non seulement rendre hommage aux ancêtres, aux génies et aux héros du pays mais aussi se détendre après une année de travail acharné. Selon les statistiques officielles, près de 8000 événements culturels, historiques et religieux dont des rituels importants et des activités de divertissement ont lieu chaque année, la plupart desquels se déroulent au printemps. Découvrons les festivals incontournables dans trois régions à l’occasion du Tet.

Festival de Chua Huong (Pagode des Parfums), Hanoi    

La pagode des Parfums se situe dans la province de My Duc, à environ 50km du centre-ville. Il s’agit d’un vaste complexe des temples et des pagodes construit sur la falaise karstique de la montagne Huong Son au XVIIe siècle. En effet, le festival de la pagode des Parfums se déroule généralement à partir du 6 janvier jusqu’à la fin du troisième mois lunaire, la période la plus fréquente tombe du 15 janvier au 18 février du calendrier lunaire. Cette année, l’ouverture de la fête aura lieu le 30 janvier du calendrier solaire. En fait, celui-ci est le festival bouddhiste le plus long et le plus important du pays attirant des millions pèlerins et de touristes chaque année.

festival de la pagode de Huong, festivals au Vietnam

Le festival se compose toujours de rituels et de spectacles folkloriques, à travers lesquels, les visiteurs peuvent en savoir plus sur les croyances et les coutumes des Vietnamiens. En plus de cela, la promenade en barque sur la rivière Yen pour profiter le paysage naturel à couper le souffle au milieu des montagnes karstiques et des rizières constitue une expérience inoubliable. Située à 390m d’altitude, la grotte de Huong Tich est un cadeau digne pour ceux qui se passionnent pour l’aventure et la nature. Pour l’atteindre, vous pouvez grimper pendant deux heure, sinon il est possible de prendre le téléphérique. Depuis l’entrée de la grotte, vous descendrez 120 marches pour pénétrer dans un paradis perdu avec de nombreux stalagmites et stalactites. Un panorama vraiment magnifique à ne pas manquer.

Festival d’Yen Tu, Quang Ninh

Situé dans la même province que la baie d’Ha Long, la province de Quang Ninh, le complexe d’Yen Tu est considéré comme la capitale bouddhiste du Vietnam. Reconnu pour ses beaux paysages, ses reliques historiques et ses anciens temples, il est l’un des plus grands lieux de pèlerinage bouddhiste du Vietnam. L’ouverture du festival se tient au 10ème jour du premier mois lunaire, soit le 3 février du calendrier solaire, et dure pendant trois mois. La première semaine est généralement la plus fréquentée avec des milliers de pèlerins qui affluent de partout vers le mont Yen Tu pour assister au festival, rendre le culte à Bouddha, commémorer le roi bouddhiste Trân Nhân Tông et souhaiter des vœux pour la nouvelle année.

festival d'Yen Tu, festivals au Vietnam

La pagode Dong trônant au sommet du mont Yen Tu est un site incontournable lors de ce pèlerinage. Culminant à 1068m d’altitude, elle est la plus lourde pagode de bronze d’Asie. Pour atteindre la pagode Dong, il est possible d’emprunter le téléphérique pour aller à la pagode Hoa Hien, puis terminer à pied jusqu’au sommet. Sinon vous pouvez vous y rendre à pied, comptez une randonnée de six heures depuis le pied du mont. Le sentier est assez raide et humide, cependant, vous pouvez vous immerger dans les forêts verdoyantes de bambou et de pins en contemplant les paysages pittoresques de la nature.

Festival de Lim, Bac Ninh

Au treizième jour du premier mois lunaire de chaque année, le village de Tien Du accueille un afflux massif de touristes qui viennent assister au concours du chant populaire quan ho (chant alterné), le chant folklorique traditionnel de la province de Bac Ninh. La partie la plus intéressante du festival est le concours de chant se tenant sur la colline de Lim. Les artistes portent l’Ao dai traditionnel et se présentent, en couples ou en groupes d’hommes et de femmes, pour réaliser leurs charmants chants d’amour. Dans le cadre de cette fête, de nombreux jeux traditionnels sont aussi prévus avec, entre autres, des combats de coq, de lutte traditionnelle, de balançoire ainsi que le concours du tissage, de la cuisson du riz, etc. Cette année, le festival de Lim débutera le 5 février.

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Festival des Baleines, le Centre du Vietnam

Le festival des Baleines est la fête la plus importante et la plus distinctive des pêcheurs qui habitent dans les villages côtiers du centre du Vietnam. La baleine y est considérée comme leur Dieu protecteur dans les voyages sur le vaste océan plein de dangers. Afin de lui rendre hommage, on organise des cérémonies rituelles solennelles, au cours desquelles, les locaux effectuent une procession de palanquins de villages en villages. Ce rituel illustre l’union des pêcheurs et exprime leur gratitude envers leurs ancêtres et leurs protecteurs. Des activités divertissantes, une partie indispensable de tous festivals, s’ouvrent ensuite avec des spectacles du chant folklorique « Bôi », puis des jeux traditionnels tels que l’attrapage de poisson, le concours de natation, le football, etc.

festival des Baleines, festivals au Vietnam

Le festival des Baleines se tient dans de nombreuses villes côtières comme Hai Phong, Hue, Da Nang et Phan Thiet dans des différents jours : le 12ème jour du premier mois lunaire (5 février) à Hue et le 16ème jour du mois lunaire de janvier (9 février) à Da Nang.

Festival du mont Ba Den, Tay Ninh

La fête annuelle du printemps sur la montagne de Ba Den (la Dame Noire), dans la province de Tay Ninh, est l’un des festivals printaniers les plus grands au Sud du Vietnam. Elle a lieu du 1er au 29ème du premier mois lunaire, soit du 25 janvier au 25 février, mais le festival est à son sommet du 19 au 22 février.

festival de Ba Den, festivals au Vietnam

Selon la légende, la Dame noire s’appelle Ly Thi Thien Huong. Elle serait tombée amoureuse d’un soldat parti en guerre. En attendant son retour du champ de bataille, elle se rendait tous les jours au sommet de la montagne pour prier en faveur de la paix. Un jour, elle fut encerclée et violée par un mandarin. Pour protéger sa virginité, elle a sauté du bord de la montagne et s’est suicidée. Après sa mort, elle apparut par miracle pour protéger les laïcs. Les habitants ont ensuite construit un temple et organisé un festival annuel pour lui exprimer leur gratitude. Le festival attire des centaines de milliers de fidèles et de touristes chaque année. Les téléphériques les emmènent du pied de la montagne jusqu’au milieu du mont, où se trouve le temple Ba Den.

 

En bref, les festivals jouent un rôle important dans l’accès à la culture. Le fait que de nombreuses fêtes se tiennent chaque année reflète nettement l’identité culturelle forte et unique du Vietnam. De plus, dans tous cas, les événements festifs s’affichent comme des manifestations importantes, un moment exceptionnel qui réunit le public. Il s’agit sans aucun doute une expérience incontournable pendant votre voyage au Vietnam.

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La fleur du pêcher dans le marché du Tet

À chaque fois que le Nouvel an lunaire approche, les Hanoïens ont l’habitude de se rendre aux marchés traditionnels du Tet afin d’acheter quelques indispensables et de profiter de l’ambiance festive de cette fête importante. Comme son nom l’indique, les marchés du Tet ne se déroulent qu’une fois par an, souvent deux semaines avant la fête. Cette année, ils accueillent le public à partir du 23 janvier et durent jusqu’au 4 février, le dernier jour de l’année. On peut y trouver toutes sortes de produits, sans lesquels le Tet ne serait pas le Tet.

Le marché aux fleurs

Niché dans la rue de Hang Luoc, le marché aux fleurs est le plus ancien de son genre à Hanoï. Il propose principalement des fleurs traditionnelles comme la fleur du pêcher et le kumquat. En outre, de nombreuses fleurs ornementales populaires telles que les orchidées, les lys, les narcisses, les camélias, les gerberas, les glaïeuls, les violettes, les roses, les marguerites ou encore les bonsaïs. Outre des fleurs fraîches, on trouve aussi des fleurs en soie ou en papier dans la rue de Hang Ruoi. Décorer la maison avec des fleurs pendant le Tet constitue une tradition culturelle au Vietnam, exprimant les souhaits d’une nouvelle année pleine de prospérité et de chance.

La fleur du pêcher, symbole du Tet

Marché du Tet

Le kumquat

Le kumquat

La fleur du pêcher

Les fleurs en soie dans le marché du Tet

Le marché de décoration

Au bout du marché aux fleurs se trouve la rue de Hang Ma, la plus animée et colorée de Hanoï qui est renommée pour la vente des objets décoratifs. Toute la rue est couverte de la couleur rouge avec des lanternes, des enveloppes et même des objets votifs. Un autre coin de la rue, relié à la rue de Thuoc Bac, est réservé aux antiquités en cuivre datées pour certaines d’une centaine d’années.

La rue de Hang Ma dans le Tet

Les décorations pour le Tet

Les décorations pour le Tet

Les étrennes pour le Tet

Les antiquités dans le marché du Tet

Les antiquités dans le marché du Tet

À la découverte des traits traditionnels du Tet dans la rue de Phung Hung

La rue de Phung Hung est considérée comme un lieu de conservation des souvenirs éternels de l’ancien Hanoi. En effet, cette rue fut embellie par d’une vingtaine de jolies fresques représentant les images nostalgiques de la capitale millénaire à l’occasion du Tet 2018. Cette année, un espace de la rue est dédié à la présentation de coutumes traditionnelles du Tet. On y trouve des petites huttes en bambou aux toits de feuilles, dans lesquelles, on vend des tò he (figurines de pâtes de riz gluant), des jouets traditionnels, des calligraphies, des peintures folkloriques et des articles d’artisanat.

Les peintures folkloriques de Dong Ho pour le Tet

Les peintures folkloriques pour le Tet

Les peintures folkloriques dans le marché du Tet

Le calligraphe dans le marché du Tet

Le calligraphe dans le marché du Tet

Les articles d'artisanat dans le marché du Tet

Les tò he dans le marché du Tet

Pour les Vietnamiens, visiter les marchés du Têt est toujours une habitude indispensable à l’occasion de cette grande fête annuelle traditionnelle. Il s’agit d’une façon de préserver et de valoriser l’identité culturelle du pays.

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Bataille de Bach Dang

Ngô Quyen et la bataille de Bach Dang

L’année 938 est un tournant majeur de l’histoire vietnamienne. Après plus de 1000 ans de domination chinoise, Ngô Quyen, général en rébellion ouverte contre les Han du sud remporte la bataille de Bach Dang et offre au Vietnam son indépendance.

Encore aujourd’hui, cette date résonne comme l’un des moments fondateurs du Vietnam et de l’esprit vietnamien. Mais revenons sur cette bataille exceptionnelle qui a changé le cours de plus de 1000 ans d’histoire.

La genèse de la bataille de Bach Dang

1000 ans de domination chinoise

Situation géopolitique avant la bataille de Bach Dang

La domination chinoise sur le Vietnam commence en 111 av JC alors que l’Empire Han absorbe le royaume du Nam Viet. C’est cette date qui marquera le début de près de 1000 ans de domination. Malgré tout, à travers ce millénaire on trouve deux brèves périodes de liberté et d’indépendance. Cette première parenthèse arrive notamment avec la rébellion des sœurs Trung (de l’an 40 à l’an 43). La seconde arrive 500 ans plus tard (en 544) avec la fondation de la dynastie des Ly antérieurs, qui profitèrent des conflits internes de l’empire chinois pour prendre leur indépendance. Un entracte qui ne durera que 60 ans, puisqu’une fois sa stabilité retrouvée, l’imposant empire chinois reprendra le contrôle de sa province en 602.

En bref, malgré quelques courtes révoltes et espoirs d’indépendance, l’Empire de Chine maintient une forte domination sur sa province de Jiaozhi (nord du Vietnam actuel) pendant plus de 1000 ans.

L’émergence de Ngô Quyen

Statue de Ngô Quyen, héros de la bataille de Bach Dang

C’est dans ce contexte que le général Duong Dinh Nghe change la donne en 931. Il se proclame Jiedushi (gouverneur militaire), et règne de manière partiellement autonome, sans pour autant remettre en cause le pouvoir chinois. Mais en 937, durant cette période de tension et d’instabilité, Duong Dinh Nghe est assassiné par l’un de ses généraux Kieu Cong Tien.

Alors que Kieu Cong Tien se revendique à son tour gouverneur, le beau-fils et général de Duong Dinh Nghe, Ngô Quyen décide de venger son beau-père. Il réunit alors une armée pour défaire Kieu Cong Tien. Pris de panique, Kieu Cong Tien fait appel aux Han du Sud (alors souverains du Jiaozhi) pour mater la révolte grandissante de Ngô Quyen. Le souverain des Han du Sud, Liu Yan accepte dans le but de profiter du chaos dans la région pour réaffirmer son pouvoir sur sa province. Il nomme alors son fils, Liu Yuancao non plus gouverneur mais roi du Jiaozhi.

Liu Yan convoque donc une armée de fantassins et de cavaliers et se met en marche vers le sud afin de porter secours à Kieu Cong Tien. Liu Yuancao, quant à lui, réuni une puissante flotte de navires lourds et met les voiles vers l’actuelle baie d’Halong pour rejoindre l’embouchure du fleuve Bach Dang (principale voie fluviale de l’époque), débarquer ses troupes en plein cœur du Jiaozhi et ainsi réaffirmer la souveraineté des Han du sud.

Mais avant même que l’armée de l’empereur Liu Yan ne puissent passer la frontière, Ngô Quyen capture et exécute Kieu Cong Tien. Sachant l’armée des Han du sud en route, il prépare sa défense afin de résister à cette vague chinoise.

 

La bataille de Bach Dang, un tournant décisif dans l’histoire vietnamienne

Préparer la bataille

Pieux utilisés lors de la bataille de Bach Dang

Le plan des Han du sud était donc de mener l’armée de Liu Yuancao dans l’intérieur des terres par la rivière Bach Dang et d’apporter celles de Liu Yan en renfort. Sûrs de leur supériorité, les Han du sud mettent donc leur flotte en direction de l’embouchure du fleuve.

Ngô Quyen est désormais confronté à deux choix, l’un étant d’affronter l’armée de Liu Yan, l’autre, celle de Liu Yuancao. Face à la puissance de l’armée Han, le général choisi la ruse et ayant anticipé l’arrivée de Liu Yuancao par le fleuve, prépare le champ de bataille afin d’assurer un avantage sur son adversaire.

C’est ici qu’intervient un stratagème qui restera dans l’histoire vietnamienne. Sachant les navires chinois lourds et au fort tirant d’eau, Ngô Quyen pense utiliser cette force des navires chinois à leur désavantage. Il fait alors appel à des habitants de la région, analyse les marées et décide de parsemer le lit du fleuve de pieux aux pointes couvertes de fer.

Un chantier se met alors en place aux abords du fleuve. Les hommes coupent et taillent les troncs alors que les artisans battent le fer pour forger les pointes. Les pieux sont installés à marée basse de manière à ce qu’à marée haute, ils soient cachés sous le niveau de l’eau, suffisamment profondément pour que les ennemis ne puissent pas les repérer. Une fois le stratagème en place, il ne reste plus qu’à attendre que la flotte chinoise se présente.

Gagner la bataille

Scène de la bataille de Bach Dang

Dans la brume hivernale du nord du Vietnam, d’imposants navires arrivent alors dans l’embouchure du fleuve Bach Dang. Ngô Quyen envoie donc une petite flottille de bateaux à fond plat harceler l’ennemi. Sûrs de leur victoire face à ces petites embarcations et à la faible troupe de soldats, la flotte Han s’engage dans l’embouchure du fleuve Bach Dang. La flottille se retire alors, poursuivie par les Han dans leur sillage.

Alors que la marée descend lentement, la flotte Han se jette dans la gueule du loup. Le lent retrait de la mer révèle le piège mais il est trop tard. Alors que les bateaux viennent s’empaler dans les pieux plantés dans le lit de la rivière. L’armée de Ngô Quyen et sa flotte de petites embarcations se précipite sur l’ennemi, surpris par le stratagème du général. Alors que ses troupes déferlent des deux rives du fleuve Bach Dang pour prendre en étau l’armée de Liu Yuancao, les navires commencent à couler, les hommes à se noyer. Les soldats Han, harassés par leur long voyage, déboussolés par la vaillance et l’ingéniosité des hommes de Ngô Quyen, ne peuvent résister ou retourner la situation.

Liu Yuancao meurt durant l’assaut, sa flotte et son armée sont défaits. La nouvelle de la défaite et de la mort de Liu Yuancao parvient jusqu’à son père. Stupéfait par la victoire de Ngô Quyen, brisé par la perte de son fils. Liu Yan décide de faire marche arrière pour repartir dans sa capitale et abandonne définitivement ses prétentions sur la province de Jiaozhi.

 

Les conséquences de la bataille de Bach Dang

Situation géopolitique après la bataille de Bach Dang

Ce jour de 938, l’audace et l’ingéniosité de Ngô Quyen furent récompensées. Bien que cette stratégie fut osée, étant donné qu’elle reposait sur l’idée que Liu Yuancao poursuive ses troupes aveuglément et que la marée arrive au moment opportun, le talent de Ngô Quyen a été déterminant dans la victoire.

Après cette défaite, les Han renoncent donc définitivement à toutes revendications sur la province de Jiaozhi. En 939, Ngô Quyen se proclame donc roi et fonde la dynastie des Ngô, mettant ainsi fin à 1000 ans d’occupation chinoise. Il en profite pour renommer le royaume Dai Viet et placer sa capitale à Co Loa.

Le roi Ngô Quyen meurt de maladie à l’âge de 47 ans, 7 ans après avoir rendu au peuple du Dai Viet son autonomie.

Plus de 300 ans après cette victoire, en 1288, le général Tran Hung Dao employa la même technique, sur le même site pour repousser une importante invasion mongole. Et une nouvelle fois, la victoire fut totale et l’armée mongole décimée.

Aujourd’hui, de nombreuses rues et statues à travers le Vietnam portent le nom de Ngô Quyen. Il est devenu un véritable héros national, libérateur de l’oppression chinoise. Sa ville natale, Duong Lam vaut particulièrement le détour pour son intérêt historique et architectural.

 

Quelques sites à visiter pour se replonger dans l’histoire de Ngô Quyen et de la bataille de Bach Dang

Tombe de Ngô Quyen

  • Quang Yen

Une petite ville à mi-chemin entre Ha Long et Hai Phong où de nombreux pieux ont été retrouvé. Il s’agirait du site des deux batailles, même si les pieux seraient originaires de la bataille de 1288. De nombreuses fouilles archéologiques sont pratiquées dans la région et un projet de musée a été décidé. Le site permet de se rendre compte de l’environnement dans lequel la bataille s’est déroulée.

  • Hanoï

On trouve quelques pieux et de nombreuses références à la bataille de Bach Dang au musée national d’histoire de Hanoï.

  • Co Loa

La ville fut la capitale du royaume d’Au Lac de 258 à 208 av JC puis de nouveau sous la dynastie des Ngô. Des vestiges de la citadelle sont encore visibles aujourd’hui, dans le district de Dong Anh à une quinzaine de kilomètres de Hanoï.

  • Duong Lam

Le village de Duong Lam se situe à 50km de Hanoï, au bord du fleuve Rouge. Aujourd’hui, le village est notamment renommé pour ses anciennes maisons de briques qui donnent lui donne un charme particulier. Rien que pour découvrir cette architecture authentique, le village vaut pleinement le détour.

Mais ce qui lui donne également une valeur historique importante, c’est que le village est lieu de naissance de deux rois Vietnamiens. Le premier, Phung Hung et le second Ngô Quyen. En effet, le héros de la bataille de Bach Dang est né à Duong Lam. D’ailleurs, il est possible de se recueillir sur sa tombe et dans le temple en son honneur.

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Young and Wild Travelers au Vietnam

Découverte du Vietnam avec les Young Wild Travelers

Laurie et Loïc ont décidé de quitter la France pour un an en 2018 pour partir explorer le monde. Leur parcours les emmène en terres vietnamiennes. Une grande aventure à travers le pays, ponctuée de jolis moments d’exploration et de rencontres que ces “Young Wild Travelers” nous racontent.

 

Est-ce que vous pouvez vous présenter et le projet Young and Wild Travelers en quelques mots ? 

 

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Alors, nous c’est Loïc et Laurie, un couple de marseillais qui a décidé en 2018 de tout quitter pour voyager autour du monde pour 1 an ! C’est comme ça qu’est né notre blog et notre identité des Young Wild Travelers. Un blog qui a pour rôle de nous accompagner dans nos voyages comme témoin de toutes nos aventures. Étant graphiste (Laurie) et web développer (Loïc) et passionnés tous deux de photos et de vidéo on ne pouvait pas rêver mieux pour mettre en commun toutes nos compétences et prendre la liberté pendant 1 an de créer ce qui nous inspire autour du voyage et de le partager. Young Wild Travelers, pour nous, c’est aussi faire partie de cette super génération tour du monde !

 

Comment avez-vous fait le choix du Vietnam pour votre voyage ?

 

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Le jour où nous avons commencé à créer notre itinéraire pour notre tour du monde (ce qui est au passage une super expérience. Qui n’a jamais rêver de prendre une feuille blanche et d’y déposer tous ses rêves de voyage ?) nous savions dès le début que l’Asie prendrait une grande place. Deux ans auparavant nous avions voyagé ensemble pour la première fois pour découvrir l’Indonésie avec l’île de Java et de Sulawesi. Depuis ce voyage, on ne rêvait que d’une chose, retourner en Asie ! Le Vietnam, qui nous paraissait bien différent de l’Indonésie, a tout de suite retenu notre attention pour faire partie de notre itinéraire. Nous partions ensuite sans rien prévoir de plus qu’un itinéraire global pour arriver aux bonnes saisons et en profiter pour créer notre voyage directement sur place en fonction de nos envies et surtout en laissant une grande place à l’inattendu !

 

Quel est votre meilleur souvenir lors de votre voyage au Vietnam ?

Voyage dans le nord du Vietnam avec Young Wild Travelers

Notre road trip à moto dans le nord, la boucle de Ha Giang en 4 jours. On y retournerait sans aucune hésitation et on partirait plus de jours en itinérance pour en découvrir encore plus. C’était une première pour nous d’avoir chacun notre moto, de prendre un sac à dos avec très peu d’affaire et de vivre pendant 3 jours au rythme des kilomètres et de découvrir derrières tous les virages de nouveaux paysages plus incroyable les uns que les autres. Là-bas on se croirait sur une autre planète ! C’est vraiment unique, et la liberté de la moto, de s’arrêter dès qu’on le souhaite et de prendre le temps, un super souvenir ! On a même fait un vlog vidéo pour partager cette super expérience !

 

 

Quelle est la plus belle photo que vous ayez prise au Vietnam ? Pouvez-nous expliquer le contexte de ce cliché ?

Vue de Hoan Su Phi avec Young Wild Travelers

Notre plus belle photo du Vietnam est celle que nous avons pu prendre dans les rizières en terrasses de la ville de Hoang Su Phi. Nous avions repéré ce lieu en explorant Google Map. Depuis Ha Giang dans le nord du Vietnam, nous avons pris un bus local pour un trajet d’environ 6h sur une route de montagne. Le genre de trajet où on connaît l’heure de départ mais pas l’heure d’arrivée. Le soir en arrivant dans notre hôtel, le seul de la ville, nous découvrions les photos d’un artiste venu photographier les rizières également. Nous avons passé la soirée a demander aux locaux si ils connaissaient le point de vue de ces photos, jusqu’à ce qu’on nous dise qu’elles avaient été prise avec un drone, mais en creusant un peu on a réussi à géolocaliser un point de vue qui correspondait ! Une vraie enquête ! Nous sommes donc partis le lendemain, explorer les environs pour aller voir ces merveilles. Nous avons roulé 1h30 dans des paysages plus beaux les uns que les autres, croisant quelques locaux au bord de la route ou au milieu de leur champ. Nous étions les seuls touristes du coin, une réelle immersion. Puis nous avons enfin trouvé nos rizières, alors nous avons fait décoller notre drone pour découvrir grâce à lui ce merveilleux point de vue !

 

Quel site / lieu fut un coup de cœur pour vous au Vietnam ? Pourquoi ?

Parc aquatique avec Young Wild Travelers

Un lieu que nous avons beaucoup aimé au Vietnam est Thuy Tien, un parc aquatique abandonné tout proche de la ville de Hué. C’était notre première session d’Urbex en voyage ! Ce site commence à être connu des touristes en partie grâce à Instagram. L’attraction principale en forme de dragon est vraiment très originale et très appréciée pour les photos sur les réseaux sociaux. Nous avons pris plus d’une demi-journée pour visiter ce parc et redevenir des enfants, c’est une expérience qui change des visites traditionnelles.

 

Quelle est la plus belle rencontre que vous ayez faite au Vietnam ?

Enfants d'Asie et Young Wild Travelers

La plus belle rencontre que nous avons fait au Vietnam, c’est l’association Enfant d’Asie. L’association a pris contact avec nous assez rapidement après le début de notre voyage. S’engager dans une mission à l’étranger pour aider, était l’un de nos souhaits et c’est ce que nous avons eu la chance de vivre avec Enfants d’Asie à travers un reportage vidéo. Sur place nous avons fait la connaissance de leur collaboratrice et de tous les acteurs qui travaillent chaque jour à construire un meilleur avenir pour les enfants. Nous nous souviendrons toujours, de l’accueil et des sourires de toutes les personnes que nous avons eu la chance d’interviewer et filmer. Écouter les rêves de ces enfants et voir le chemin parcouru par d’anciens bénéficiaires qui travaillent aujourd’hui avec passion et continuent d’avancer avec force et détermination fut une grande source d’inspiration.

 

Avez-vous une anecdote lors de votre voyage au Vietnam à nous raconter ?

On en a plusieurs mais celle qu’on aime bien c’est celle de la guérisseuse de la main de Loïc. Avant d’arriver au Vietnam, nous étions en Indonésie et dans les derniers jours, Loïc s’est fait une mini entaille sur la main. Malheureusement, avec le taux d’humidité dans l’air et la chaleur, il est bien difficile de cicatriser dans ces pays. Cette minuscule plaie a donc commencé à s’étendre et à s’infecter, ce n’était pas très très joli à voir ! Heureusement, on trouve beaucoup de pharmacie, même dans le nord du pays où nous avons pu trouver les produits nécessaires pour aider à la cicatrisation qui progressait très lentement. Puis nous sommes arrivés à Ninh Binh dans la guesthouse d’une gentille famille qu’un autre couple de voyageurs nous avait conseillé. La mère a rapidement proposé à Loïc de faire quelque chose pour lui. Elle a arraché quelques feuilles de son jardin, fait bouillir de l’eau et a appliqué cette mixture très soigneusement avec des cotons et une pince. Plusieurs jours d’affilé, le même traitement et même si au début cela donnait l’impression d’empirer, la main de Loïc fut guérie ! Le genre d’attention que l’on trouve souvent en Asie et qu’on adore. Un grand merci à cette dame !

 

Quelle(s) impression(s) gardez-vous de votre voyage au Vietnam ?

 

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Nous gardons une très bonne impression du Vietnam. Avant d’arriver, nous avions beaucoup entendu parler d’arnaque sur les prix, d’un tourisme trop présent et de la saleté. Et bien pour notre part, nous n’avons pas été une seule fois arnaquer sur les prix, toujours bien reçu avec beaucoup de gentillesse et d’intérêt et bizarrement, comparé à certain pays d’Asie, le Vietnam ne nous a pas paru trop sale… Les paysages du nord sont extraordinaires, la gastronomie très bonne et unique, les scènes de vie dans les rues d’Hanoï, Ho Chi Minh City ou encore Hoi An sont passionnantes.

 

Quel conseil(s) donneriez-vous à un voyageur qui se prépare à partir au Vietnam ?

Voyage avec Young Wild Travelers

On aimerait donner un conseil qui pourrait s’appliquer à beaucoup de destination, c’est de choisir les bonnes expériences à vivre en enquêtant par soi-même. D’avoir une réelle démarche d’ouverture au pays et à toutes ses richesses. De trouver des expériences qui respectent les traditions, l’économie et le patrimoine du pays, celles qui font vraiment voyager.

 

Quel objet emportez-vous toujours lorsque vous partez en voyage ?

 

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Notre appareil photo ! On est accro ! Il est très rare pour nous de ne pas ramener de photographies et de vidéos des endroits où nous voyageons, mais nous savons aussi faire des jours sans ! Pour nous, faire de la photo et de la vidéo en voyage c’est être encore plus attentif aux détails de ce qui nous entoure. On ne parle surtout pas de faire des selfies par milliers et de prendre tout et n’importe quoi pour remplir la carte mémoire. Après chaque voyage nous prenons un soin particulier à retoucher nos photos et à monter nos vidéos pour revivre et partager toutes ces émotions.

 

Avez-vous un dernier mot à ajouter ?

Carnets d’Asie, on ne connaît pas la Birmanie et le Laos, on voyage ensemble ? =)

 

Et pour en savoir plus sur l’univers des Young Wild Travelers et suivre leurs aventures aux quatre coins du monde :
Le blog Young Wild Travelers
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Matin au Vietnam

Le matin, un moment sacré au Vietnam

Au Vietnam, les journées commencent tôt le matin. À la campagne, lors d’une nuit chez l’habitant, vous pourrez constater par vous-même que la journée débute un peu avant le lever du soleil. Les animaux commencent à s’agiter, le coq à chanter et les familles commencent la préparation du petit-déjeuner. Mais cette tradition du lever tôt ne s’est pas perdue dans les grandes villes, loin de là !

Pour profiter d’un Vietnam au visage différent, il est fortement conseillé de se lever tôt. Bien des voyageurs manquent l’atmosphère du petit matin au Vietnam, pourtant unique. Alors pour les plus dormeurs d’entre vous, voici 7 raisons de programmer un réveil matinal lors de votre voyage au Vietnam.

 

1/ Découvrir les marchés du matin

 

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Les marchés sont sans aucun doute la raison numéro 1 de se lever aux aurores. Dans la plupart des grandes villes, les marchés s’activent dès 4-5 heures du matin. Vous pourrez alors découvrir comment la moto est utilisée pour transporter les viandes et les fruits vers les différents marchés. Un ballet incessant de denrées qui offre un spectacle incontournable aux voyageurs. Et pour les oiseaux de nuit, il existe aussi quelques marchés qui s’activent dès minuit comme le marché aux fleurs de Hanoi.

Pour connaître les meilleurs marchés de la capitale, vous pouvez retrouver notre article consacré au sujet ici.

 

2/ Prendre le petit-déjeuner

Le matin, un petit déjeuner au Vietnam

Et puis, si déambuler dans les allées des marchés vous a ouvert l’appétit, vous vous laisserez sûrement séduire par les odeurs de bouillons qui viendront vous chatouiller les narines. Une bonne occasion de s’asseoir sur un petit tabouret de plastique pour partager un pho, un banh mi ou un bun rieu avec les Vietnamiens. Les petits déjeuners au Vietnam sont souvent des soupes de nouilles de riz chaudes. Le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée pour les Vietnamiens, et c’est donc le moment parfait pour s’immerger profondément dans la culture locale.

 

3/ Pratiquer le Taï Chi

La pratique du Tai Chi au matin au Vietnam

Source photo : Flickr

Après un bon petit déjeuner, quoi de mieux qu’un peu d’exercice. En vous levant au petit matin, vous pourrez remarquer que de nombreux Vietnamiens se retrouvent dans les parcs et au bord des lacs (notamment à Hanoï) pour faire un peu d’exercices de gym, ou jouer au badminton. Mais le sport le plus traditionnel et le plus pratiqué est le Taï Chi. Cet art martial a des airs de danse très lente, aux mouvements  bien précis qui permettront de faire travailler des points clés du corps, certains appuis et articulations. Bien que majoritairement pratiqué par les anciens, le Taï Chi serait le secret d’une longévité exceptionnelle. Nous vous recommandons donc de vous essayer à cet art martial dans un parc de la ville ou lors d’une croisière sur la baie d’Halong, offrant un magnifique cadre !

 

4/ Profiter de l’air frais du matin

Ambiance de matin au Vietnam

Cela peut paraître très simple, mais en réalité de nombreux Vietnamiens des villes se lèvent tôt pour échapper à la chaleur de la journée. En effet, les journées peuvent être particulièrement chaudes et ensoleillées au Vietnam. Pour profiter d’activités extérieures, le matin offre donc une légère fraîcheur qui permet de profiter au maximum des espaces extérieurs avant que la ville ne se réveille et que la chaleur commence à se faire sentir.

 

5/ Apprécier le lever du soleil

Lever de soleil au Vietnam pour les voyageurs matinaux

Et puis se lever au petit matin, c’est aussi l’occasion de profiter du lever du soleil et de paysages aux couleurs incroyables. Ce spectacle magique que nous offre notre belle Terre tous les matins est souvent bien peu apprécié. Alors un voyage au Vietnam c’est aussi l’occasion de pouvoir prendre le temps d’admirer ce spectacle quotidien, si simple mais si beau.

 

6/ Déguster un café

Le café, une institution au Vietnam

Alors une fois votre matinée bien remplie d’activités terminée, la parfaite conclusion est à coup sûr un café ! Il existe une multitude de cafés au Vietnam, glacé ou chaud, noir, sucré au lait concentré ou même aux œufs, bref il en existe pour tous les goûts ! Et le café est l’une des boissons de prédilection des Vietnamiens. Aussi il existe une myriade de petits cafés aux décors et aux terrasses toutes les plus charmantes les unes que les autres ! Et si vous n’êtes pas un grand fan de café, alors vous pourrez aussi opter pour un thé ou un jus de fruits frais.

 

7/ Éviter les foules de touristes

atmosphère de matin au Vietnam

Enfin, l’autre très bonne raison de se lever tôt lorsque vous voyager au Vietnam c’est aussi d’éviter la majorité des touristes. En effet, dans certaines grandes villes, de nombreux voyageurs commencent leur journée relativement tard, en vous levant tôt, vous aurez donc l’occasion de profiter de la ville pour vous. Un luxe que ne se paie qu’en mettant son réveil un peu plus tôt !

 

Bonus

La sieste au Vietnam

Enfin, si vous n’êtes pas du matin et que pour vous le réveil est difficile, pas de panique ! Vous lever aux aurores, c’est aussi l’occasion de s’essayer à une autre tradition vietnamienne : la sieste ! En hamac, sur un scooter ou sous un bureau, vous récupérerez vite de votre matinée !

 

Et vous ? Voyez-vous d’autres bonnes raisons de vous lever au petit matin lors d’un voyage ?

Acupuncture au Vietnam

L’Asie est un continent où la culture et les traditions sont les mieux gardées depuis des millénaires. Tout voyage en Asie ne peut se faire sans la découverte de ces traditions nombreuses et variées permettant d’identifier chaque destination. La médecine traditionnelle est la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture. En effet, celle de l’Orient propose des dizaines de thérapies exotiques dont nous allons voir les plus surprenantes. Parmi lesquels, l’acupuncture constitue l’une des thérapies les plus anciennes du monde, soit plus de 5000 ans. Découvrons ce qui se cache derrière cette thérapie délicate de la culture médicale asiatique.

L’acupuncture, qu’est-ce que c’est ?

Les points d'acupuncture L’acupuncture est l’une des disciplines de la médecine traditionnelle orientale dont le but est d’améliorer la santé et de soulager les douleurs. Malgré de nombreuses controverses sur son origine, les gens croient que cette discipline est née en Chine et constitua l’une des plus anciennes pratiques de la médecine traditionnelle chinoise. Celle-ci fut également présente depuis plusieurs millénaires au Vietnam. D’après la conception vietnamienne, la pratique de l’acupuncture ou « châm cưu » se compose de deux méthodes : l’application des aiguilles (châm) et la moxibustion (cưu).

La première méthode consiste à insérer de minuscules aiguilles à des points précis du corps, appelés points d’acupuncture (360 points au total). Ceux-ci sont regroupés en ensembles appelés méridiens (12 méridiens principaux) qui parcourent l’ensemble de notre corps. Les méridiens sont considérés comme des autoroutes pour que le Qi, une énergie vitale, circule dans tout notre organisme. La médecine traditionnelle orientale considéra les maladies comme des blocages des énergies vitales. Il faut alors équilibre cette énergie par l’application des aiguilles.

La moxibustion ou le moxa est une méthode thérapeutique lors de laquelle les points d’acupuncture sont chauffés par l’armoise en combustion. L’action de la chaleur produite par la combustion de l’herbe à moxa ou de l’armoise au-dessus des points d’acupuncture libère aussi l’énergie vitale bloquée.

L’acupuncture, est-ce douloureux ?

Lors de l’acupuncture, les acupuncteurs peuvent manipuler les aiguilles de différentes manières. Notamment en tournant, en effleurant ou en se déplaçant de haut en bas en fonction de la peau. Ne vous inquiétez pas si vous avez peur des aiguilles ! Ces dernières ne sont pas les mêmes aiguilles utilisées pour coudre des vêtements mais elles sont très fines, aussi fines que des poils. Cela provoque seulement la sensation d’une piqûre de moustique et ne laisse aucune marque. Le patient sera dans une position confortable et ressent une sensation de détente et de bien-être.

Les aiguilles d'acupuncture

L’acupuncture est-elle une croyance ?

De fait, l’acupuncture ne s’est pas construite sur le savoir scientifique moderne et ses fondements sont considérés comme relevant de la pseudo-science. Pourtant, ce système thérapeutique n’est jamais une simple croyance. Grâce aux avancées médicales et leurs multiples résultats scientifiques, on peut désormais expliquer son efficacité dans le traitement de la douleur ainsi que dans l’action de plusieurs systèmes biologiques dans le corps. La pratique de l’acupuncture fut donc introduite en Europe au XVIIe siècle et inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité le 16 novembre 2010 par l’UNESCO.

La théorie cosmologique est appliquée dans le traitement d’acupuncture

D’après l’ancienne théorie orientale, on croit que le monde et le corps sont constitués de cinq éléments : bois, terre, feu, métal et eau. Tous ces éléments se relient étroitement et ont des correspondances dans plusieurs domaines. De cette façon, la théorie des cinq éléments peut servir au traitement d’acupuncture. Par exemple, l’eau est associée aux reins et le feu au cœur. Comme l’eau contrôle le feu, s’il y a un trouble rénal, il peut exister aussi un trouble cardiaque. L’acupuncture peut donc être effectuée pour cibler ces deux organes.

D’ailleurs, le déséquilibre entre le yin et le yang dans le corps conditionne également l’état de santé. Un excès de yang pourra causer une douleur soudaine, une inflammation, un mal de tête ou encore une augmentation de la tension. De même façon, celui de yin pourra se traduire par des douleurs diffuses, une sensation de froid, de la rétention d’eau ou une grande fatigue. Alors l’acupuncture constitue l’une des méthodes efficaces pour balancer ces deux composants.

Cela semble difficile à croire, pourtant, de nombreuses études furent menées pour soutenir cette théorie dans le processus de traitement par l’acupuncture. Depuis plus de 5000 ans, cette thérapie était aussi utilisée comme une méthode préventive des affections médicales.

L’acupuncture contre le stress et l’anxiété

La société actuelle va vite et nos vies quotidiennes ont tendances à suivre ce rythme trépidant. Il n’est donc pas surprenant de voir une forte augmentation du stress et de l’anxiété dans notre société. La conception orientale considère cet état comme « un bouchon énergétique ». L’acupuncture constitue l’une des techniques les plus connues pour en réduire et prévenir son impact sur nous. Celle-ci permet non seulement de remédier aux symptômes mais aussi de traiter la cause même du mal. De plus, les acupuncteurs aident souvent les patients à apprendre à rééquilibrer leur énergie, à garder les émotions positives et les habitudes pour un mode de vie sans stress.

Le lifting par l’acupuncture

L’acupuncture n’est pas connue seulement pour ses effets thérapeutiques mais aussi pour ses propriétés esthétiques. En effet, elle peut faire des miracles pour la peau en luttant contre le vieillissement et le relâchement cutané de manière plus naturelle que les chirurgies. Les muscles peaussiers sont attachés à la peau. Par conséquence, quand ils se relâchent, le visage se relâche également.

Acupuncture beauté

L’implantation des aiguilles stimulent donc les muscles peaussiers, activent la circulation sanguine, agissent sur les méridiens. Cela permet d’améliorer le teint, la texture et la tonicité de la peau, mais aussi d’estomper les rides. Surtout, cette thérapie ne laisse aucun effet secondaire négatif.

 

Avez-vous déjà essayé une séance de traitement par l’acupuncture au Vietnam ? Partagez vos expériences avec nous!

Source photo : Wiki

 

Et pour s’essayer à l’acupuncture en terres vietnamiennes :
>>> Découvrir le Vietnam par la côte
>>> Une grande traversée du Vietnam en famille

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L'épandage de l'agent orange au Vietnam

L’Agent orange est un puissant défoliant utilisé par l’armée américaine durant la guerre du Vietnam pour détruire la couverture végétale qui protégeait les troupes communistes du nord. Son nom est inspiré par la bande de couleur orange peinte sur le fût dans lequel il est stocké. Il est en réalité de couleur rose et brunâtre. Ce défoliant contient de la dioxine, qui est considéré comme le produit chimique le plus toxique pour les êtres humains et l’environnement. Aujourd’hui, le Vietnam continue de payer cher les conséquences de cette guerre malgré sa fin depuis près de 50 ans. En effet, les effets à long terme des défoliants chimiques, notamment l’agent orange, sur la santé et l’écosystème sont si dévastateurs que ses conséquences pourraient se faire sentir pendant une centaine d’années.

VAVA logoFondée en 2004, l’Association Vietnamienne des Victimes de l’Agent Orange (VAVA) est une organisation humanitaire qui travaille à mobiliser tous les appuis nationaux et internationaux pour aider les victimes et protéger leurs droits et intérêts légitimes dans la lutte pour la justice. Aujourd’hui, l’équipe de Carnets d’Asie a le plaisir de rencontrer M. NGUYEN The Luc, président adjoint de VAVA, pour en savoir plus sur les effets catastrophiques de l’agent orange ainsi que sur les efforts humanitaires de VAVA en aidant les victimes au Vietnam.

 

Bonjour Monsieur, pourriez-vous nous expliquer les effets des défoliants dont l’agent orange utilisés au Vietnam et les raisons de la création de VAVA ?

Pendant la période de 1961 à 1971, environ 80 millions de litres de plus 30 différents types de défoliants furent déversés sur le centre et le sud du Vietnam. Parmi lesquels, l’agent orange représente, à lui seul, 61% et contient environ 336kg de dioxine. Cette substance est considérée comme le produit chimique le plus toxique, avec un millième de milligramme, elle provoque des maladies graves comme des cancers, des maladies neurologiques et des problèmes de fertilité, dont des malformations à la naissance. Une fois que les dioxines ont pénétré dans l’organisme, elles s’y maintiennent longtemps à cause de leur stabilité chimique. De plus, leurs actions sur les gênes se transmettent de générations en générations et constituent ainsi une vraie préoccupation chez les scientifiques.

L'épandage de l'agent orange au

Selon une enquête américaine, le Vietnam compte environ 4,8 millions de personnes qui ont été exposées à l’agent orange, dont 3 millions ont été contaminés. Près de 50 ans plus tard, les conséquences dévastatrices de la guerre n’ont pas disparues mais elles touchent encore la 3e et même la 4e génération. Personne ne sait exactement combien de générations seront touchées.

Concernant l’effet sur l’environnement, plus 20.000 villages, soit ¼ territoire du pays, furent dangereusement affectés. 80% des zones d’épandage ont été touchées au moins deux fois par les défoliants, pour le reste, elles ont été touchées jusqu’à dix fois. Il existe 28 « points chauds », à savoir les entrepôts des produits chimiques, qui se situent près des aéroports, des quais de déchargement ou des anciennes bases américaines. Les points chauds les plus connus sont les aéroports de Bien Hoa, de Phu Cat, de Da Nang et ses environs. Ces endroits connaissent un très haut niveau de concentration en dioxine, 1000 fois supérieur à la normale. Par conséquence, la dioxine tend à rester dans l’environnement, à s’accumuler en grandes quantités dans les sols et les sédiments, contaminant la chaîne alimentaire.

À la suite de ces effets innombrables, de nombreux scientifiques et vétérans américains ont porté plainte contre des fabricants de défoliants en luttant pour la justice des victimes. L’État Vietnamien, a promulgué aussi des politiques favorisant les droits des victimes ainsi que des projets de rétablissement de l’environnement. Dans le même but, VAVA, une organisation non gouvernementale à but non lucratif, a été fondée le 10 janvier 2004. Notre objectif est de mobiliser le soutien national et international pour aider les victimes gravement handicapées dans leur vie, supporter les projets de rétablissement de l’écosystème et de protéger les droits et les intérêts légitimes des victimes dans leur lutte pour la justice.

 

Pouvez-vous nous citer les activités principales de VAVA mises en place au Vietnam ?

Nous soutenons les victimes de l’agent orange en leur construisant des maisons, des centres de soins et de réhabilitation fonctionnelle ou encore des centres de détoxication par le sauna. Il existe aujourd’hui un total de 26 centres dans les villes principales du pays, dont un centre se situe au district de Thach That, pas très loin du centre ville de Hanoi. Nous avons également installé des systèmes de filtration d’eau potable et dépollué une partie des sols contaminés.

Nous prenons en charge une partie des traitements médicaux et de l’assurance maladie des victimes. Grâce aux précieux soutiens de la communauté internationale, les victimes bénéficient aussi de visites médicales annuelles effectuées par les médecins étrangers.

Les victimes de l'agent orange

Ensuite, l’essentiel étant de permettre aux victimes de s’insérer dans la société, nous offrons donc des bourses d’études et des fournitures scolaires à des enfants de victimes ou des enfants handicapés. Les victimes qui sont capables de travailler apprennent des métiers artisanaux simples ou sont accompagnés dans la recherche d’un emploi.

Nous luttons contre « les crimes barbares » des Américains dans le passé et protégeons les droits des victimes notamment en ayant porté plainte devant la Cour fédérale de Brooklyn, à New York, contre 37 compagnies américaines – fournisseurs des produits chimiques toxiques utilisés par l’armée américaine au Vietnam. La plainte commença du 30 janvier 2004 et dura jusqu’en mars 2009. Mais la cour a rejeté cette plainte. Le juge a conclu que les conséquences de l’épandage des produits chimiques sur la santé des victimes ne sont pas prouvées clairement ett que l’agent orange n’est qu’un herbicide. Cela exprime tout simplement qu’ils réfutent leurs responsabilités.

 

Après l’échec de cette affaire, avez-vous poursuivi votre combat pour rendre justice aux victimes de l’agent orange ?

Oui, bien sûr. Malgré son échec, la plainte a provoqué un élan de solidarité et un vent de lutte pour la justice chez les Vietnamiens en particulier et dans la communauté internationale en général. En réponse au refus du tribunal américain, le Tribunal International d’Opinion organisé par l’Association Internationale des Juristes Démocrates s’est tenu du 15 au 16 mai 2009 à Paris. L’objet du tribunal est d’établir les responsabilités et de déterminer objectivement les réparations auxquelles ont droit les victimes de l’agent orange tout en mobilisant l’opinion internationale.

M. Nguyen Van Rinh de VAVA et l'équipe de CDAM. NGUYEN Van Rinh, président de VAVA, a présenté des observations complémentaires concernant l’état de santé des victimes et la détérioration de l’environnement au sud du pays. 27 victimes venues du Vietnam, des Etats-Unis et de Corée, des témoins et des experts scientifiques ont fait leurs dépositions. En conséquence, le Tribunal International d’Opinion de Paris condamna conjointement les États-Unis et les compagnies américaines à une somme permettant la constitution d’une « commission Agent Orange » vietnamienne.

En étant l’une des victimes présentées au Tribunal International d’Opinion, Mme TRAN To Nga, une ancienne résistante vietnamienne devenue française, a intenté individuellement, avec l’aide de Me William Bourdon, un procès contre 26 compagnies chimiques américaines, dont Monsanto en 2014.

Un tribunal international qui s’est réuni en 2016 à La Haye (Pays-Bas) a accusé Monsanto de violation des droits de l’homme, d’impact négatif sur l’environnement ainsi que du crime d’écocide.

Les États-Unis ont donc financé 110 millions de dollars pour le projet de décontamination de l’aéroport de Da Nang. Une somme de 390 millions de dollars sera versée pour une opération similaire de dépollution pour l’aéroport de Bien Hoa. « Nous déplaçons la terre ensemble et prenons les premières mesures pour enterrer l’héritage de notre passé », a déclaré l’ambassadeur des Etats-Unis au Vietnam. Cependant, la question de la compensation à verser aux millions de victimes vietnamiennes reste toujours en suspens car les États-Unis ont continué à ignorer et à refuser leurs responsabilités à rendre justice aux victimes.

Comme la lutte pour la justice des millions de victimes de l’agent orange constitue une tâche fondamentale de la VAVA, nous poursuivront donc notre combat jusqu’à ce que justice soit faite.

 

Quelles sont les difficultés auxquelles est confronté VAVA ? Quels sont vos projets de soutien aux victimes de l’agent orange à l’avenir ?

Il existe encore de plusieurs millions de personnes exposées au défoliant qui ne bénéficient pas d’assistance. Particulièrement, de nombreux enfants de la troisième génération naissent à leur tour avec des infirmités et des malformations susceptibles d’être causées par l’agent orange, cependant, ils ne reçoivent pas d’aides financières et médicales appropriées. Concernant les victimes qui peuvent bénéficier de politiques prioritaires de façon convenable, nous proposerons aussi au gouvernement de modifier la grille d’allocations variant selon le taux de gravité de la maladie de chaque victime.

En outre, la mobilisation des ressources financière est aussi au cœur de nos préoccupations. Comme des millions de victimes vivront dans des conditions extrêmement difficiles durant toute leur vie, il s’agit donc d’une très longue et difficile aventure pour laquelle nous recherchons toujours des associations ou des donateurs qui pourront nous accompagner à long terme.

 

Auriez-vous un message à transmettre aux lecteurs du blog Carnets d’Asie ?

M. NGUYEN The Luc de VAVA et l'équipe de CDALa tragédie de l’agent orange n’est pas une douleur individuelle mais de toute une nation et même de l’humanité entière. Aider ensemble à soulager la douleur des victimes n’est pas seulement une affaire humanitaire, mais c’est une action de reconnaissance envers les personnes qui ont rendu service à la Patrie et à la paix d’aujourd’hui. Nous aimerons qu’ils nous apportent leur soutien sous quelque forme que ce soit et bien sûr en nous aidant à trouver des donateurs pour réaliser nos projets toujours incomplets.

 

 

Merci beaucoup M. NGUYEN The Luc pour vos réponses et pour cette belle rencontre d’aujourd’hui.

Crédit photo : VAVA