Porter le Longyi en Birmanie

En visitant la Birmanie, vous vous remarquerez dès le premier coup d’œil un genre de jupe porté par tout le monde, qu’importe le sexe. Ce vêtement s’appelle en fait un longyi, un costume traditionnel dédié aux hommes, aux femmes, aux enfants et aux aînés.

Le Longyi dans la vie quotidienne

Qu’est-ce que c’est, le longyi ?

Le longyi mesure environ deux mètres et ressemble à une longue jupe ou à un sarong. En fait, c’est une tenue particulièrement pratique permet aux porteurs de rester au frais dans la chaleur étouffante de la Birmanie. Les Birmans sont très attachés aux us et coutumes de leurs pays, ils portent donc leur costume traditionnel en toutes circonstances, dans les fêtes, les cérémonies et même dans la vie quotidienne. Mais la façon de porter le longyi est différente selon qu’on est un homme ou une femme.

Le longyi porté par les hommes s’appelle le paso tandis que celui-ci porté par les femmes se nomme htamain. Les hommes portent le paso en faisant un pli de chaque côté à l’avant de longyi et l’attachent en les nouant à la taille juste en dessous du nombril. Pour les femmes, le htamain s’attache en formant un seul grand pli de côté. Il y a une bande de coton noir de 5 pouces de large serrant le haut de la jupe appelée “Ahtet hsin”, qui est considérée comme une ceinture. Celle-ci aide à serrer le longyi, en particulier celui qui est fait de satin ou de toutes sortes de tissus légers.

Bien nouer son longyi

En outre, les motifs de paso et htamain sont différents. Chez les hommes, on trouvera des tissus unis simple ou aux petits carreaux alors que les motifs pour femme sont souvent multicolores ou floraux. En regardant le motif de longyi, on est en mesure de deviner d’où son porteur vient. Les différents États birmans ayant des tissages et des motifs spécifiques. Chez les ethnies minoritaires, les femmes tissent des motifs typiques transmis de génération en génération. Le longyi n’est donc pas qu’une simple jupe. En effet, il s’y mélange culture, tradition et histoire de la Birmanie.

>>> Le tissage du lotus en Birmanie

 

Histoire de longyi  

Le longyi aurait été introduit au XIXe siècle durant la période de la colonisation britannique par les immigrés indiens. Le mot « longyi » était autrefois assimilé au sarong porté par les Malaisiens. Cependant, il désigne aujourd’hui le costume emblématique des Birmans. On peut donc conclure que le longyi a des influences venues d’Inde et de Malaisie.

Pour la plupart des pays du monde, le costume traditionnel ne se porte que lors des occasions importantes. En revanche, les Birmans portent tous les jours leur tenue nationale. En effet, celle-ci est pratique, confortable et particulièrement adapté aux grosses chaleurs de Birmanie. D’ailleurs, le longyi peut se transformer en un imperméable ou un parasol, même un petit sac pour mettre ses affaires. Progressivement, le vêtement traditionnel devient un habit familier et indispensable dans la vie quotidienne des Birmans.

Porter le longyi lors d’un voyage en Birmanie est également une expérience à ne pas manquer pour les voyageurs. De fait, on trouvera de nombreux étrangers des deux sexes porter ce vêtement comme les locaux. Il s’agit d’une bonne façon de s’approcher de la vie locale ainsi que de la culture traditionnelle. Si vous voulez acheter un longyi, vous pouvez trouver des produits de prêt à porter dans tous les marchés au Myanmar. nous conseillons d’acheter du tissu de qualité et confectionner votre longyi sur mesure chez un tailleur. Il pourra lors vous proposer ce qui conviendra à votre apparence et votre goût.

Et pour s’immerger dans la culture birmane :

>>> De Bagan au lac Inle, la Birmanie d’Ouest en Est
>>> Échappée birmane et bord de mer

Le lahpet thoke, salade emblématique de Birmanie

La Birmanie est presque le seul endroit au monde où la feuille de thé est non seulement buvable mais aussi mangeable. Celle-ci est l’ingrédient principal du lahpet thoke, le plat national souvent servi aux célébrations, aux cérémonies ou aux invités importants. En birman, Lahpet signifie « thé vert » et thoke « salade ». C’est un mélange subtil de multiples saveurs et d’ingrédients. Cette salade se compose de tendres feuilles de thé fermentées, de cacahuètes grillées croustillantes, de graines de sésames grillées ainsi que de l’ail frit. Les crevettes séchées et les tomates coupées peuvent être ajoutés selon votre goût pour la décoration et améliorer la saveur.

Il existe une expression populaire très intéressante dans la cuisine birmane «  De tous les fruits, la mangue est la meilleure ; de toutes les viandes, le porc est le meilleur et de toutes les feuilles, le lahpet est le meilleur ».

>>> Et aussi à découvrir notre recette des nouilles Shan

Le lahpet thoke : un plat convivial

Historiquement, Lahpet thoke était autrefois servi à la fin du repas comme un plat de réconciliation ou bien une offrande symbolique à la paix après le règlement d’une dispute entre royaumes en guerre. En effet, chaque ingrédient était mis dans son propre bol de sorte que les invités peuvent choisir une combinaison selon leur souhait. Ainsi, laisser les gens choisir les ingrédients de la salade est une manière parfaite pour calmer la dispute. De cette façon, les invités sont au moins assez satisfaits à la fin du repas.

Ne garder que le meilleur

Après de la récolte des feuilles de thé, les meilleures feuilles sont gardées pour la fermentation tandis que les restants sont séchés et transformés en thé buvable. Les premières sont brièvement cuites à la vapeur pendant 5-10 minutes, puis emballées dans des cuves en bambou. Ensuite, elles sont mises dans des fosses et pressées par des poids lourds pour débarrasser de l’eau et favoriser la fermentation. De fait, le goût original de lahpet est amer et son amertume se réduit après les processus de rinçage et fermentation qui s’étalent de 3 à 4 mois. Les feuilles de thé fermentées ne se trouvent qu’en Birmanie ou dans les marchés birmans dans les autres pays. Pour les amoureux de cette spécialité birmane, voici la recette afin que vous puissiez la refaire vous-même chez vous.

 

La recette du lahpet thoke

La recette du Laphet Thoke

Ingrédients 

Pour les feuilles de thé fermentées :

– 1 tasse de feuilles de thé vert séchées

– 1 tasse de chou râpé

– ½ tasse de coriandre coupée finement

– ½ tasse d’oignons verts hachés finement

– 1 cuillère à soupe de pâte d’ail

– 2 cuillères à soupe de racine de gingembre coupée finement

– 2 piments verts émincés

– Jus d’un citron vert

– Sel

 

Pour la salade des feuilles de thé fermentées :

– 3 cuillères à soupe d’huile d’arachide

– 1 gousse d’ail émincée

– 2 cuillères à soupe de graines de sésame, grillées et légèrement écrasées

– 3 cuillères à soupe de cacahuètes grillées

– 3 cuillères à soupe de graines de citrouille grillées

– ½ tasse de fines tranches de tomate (facultatif)

– 2 cuillères à soupe de crevettes séchées, trempées dans l’eau pendant 10 minutes et égouttées (facultatif)

– Huile d’ail

– 1 cuillère à café de sauce de poisson

– Tranches de citron vert fraîches

– Sel

 

Préparation du lahpet tohke 

Les feuilles de thé fermentées

  • Trempez les feuilles de thé séchées dans l’eau chaude jusqu’à ce que les feuilles se soient dilatées et assez tendres, environ 10 minutes.
  • Ensuite, égouttez les feuilles et éliminez les morceaux durs.
  • Placez les feuilles de thé dans de l’eau tiède et écraser légèrement avec vos mains.
  • Égoutter et extraire de l’eau. Répétez ce rinçage une fois de plus, puis ajoutez de l’eau froide et laissez reposer pendant 1 heure (ou pendant la nuit). Ce long trempage aide à enlever l’amertume du thé. Égouttez, pressez soigneusement pour éliminer l’excès d’eau et retirer tous les morceaux durs restants.
  • Coupez les feuilles finement et mélangez ensemble avec environ 1 tasse de chou râpé, 1 tasse mélangée de coriandre et d’oignon hachés.
  • Ajoutez encore 2 cuillères à soupe de gingembre haché, 1 cuillère à soupe de pâte d’ail, du sel ainsi que le jus d’un citron vert.
  • Ajoutez au choix 2 piments verts hachés.
  • Enfin, couvrez fermement le mélange et laissez fermenter pendant deux jours dans un espace sombre et frais, comme un garde-manger. Après deux jours, le placez dans le réfrigérateur. C’est prêt à servir!

 

Salade des feuilles de thé fermentées

  • Laissez chauffer les graines de sésame dans un grand poêle à feu moyen jusqu’à ce qu’elles soient dorées et parfumées. Puis les laissez refroidir dans une assiette.
  • Chauffez l’huile d’arachide à feu moyen-élevé. Ajoutez de l’ail en tranche, réduisez le feu à moyen et faites frire jusqu’à ce qu’il soit doré, environ 5 minutes.
  • Sortez l’ail frit de l’huile avec une spatule à fente, puis, le placer dans une assiette.
  • Gardez l’huile restante qui est aromatisée de l’ail.

 

Servir la salade     

  • Servir la salade sans mélanger les ingrédients. Déposez de petites piles de tous les ingrédients sur un plateau.
  • Mélangez les feuilles de thé fermentées avec de l’huile gardée, de la sauce de poisson, du jus de citron vert ainsi que du sel.
  • Enfin, placez les feuilles mélangées au centre des autres piles d’ingrédients : des crevettes séchées, des graines de sésame, des cacahuètes grillées, des graines de citrouilles torréfiées et des piments verts. Vous pouvez ensuite ajouter des tomates ou des oignons verts pour la décoration.

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Dire bonjour en birman

Les formules de politesse en Birmanie

En France, si vous croisez un ami dans la rue, vous lui diriez « Bonjour ! ça va ? ». Ou vous diriez « Hello ! How are you ? » à vos amis anglophones. Mais en Birmanie, on se salue en demandant « Où vas-tu ? ». Étrange, non ?

Vous pourriez aussi entendre la célèbre phrase « Mingalarbar » comme une façon de saluer mais cette phrase est en fait assez formelle et personne ne l’utilise dans la vie quotidienne. Elle est notamment utilisée pour les annonces officielles dans les avions. Ou entre les professeurs et les étudiants au début de la classe. Mais ce n’est pas vraiment une phrase birmane. En effet, « Mingalarbar » a été inventé pendant la période coloniale. Cette expression est plutôt une traduction indirecte de salutations occidentales comme « Bonjour », « Bonsoir », « Bonne journée ». Mais les salutations en Birmanie ne se limitent pas à une partie d’une journée. En fait, elles sont une façon d’exprimer les préoccupations et passer ses bons souhaits à son interlocuteur.

>>> Un petit lexique Birman

Savoir dire bonjour en birman vous sera très utile lorsque vous rencontrez les habitants. Apprendre quelques expressions simples dans la langue locale améliore toujours l’expérience lors d’une visite d’un nouvel endroit. Cela montre aussi aux gens que vous êtes intéressés par leur vie et leur culture locale. Voici quelques expressions populaires que vous pourrez pratiquer pour profiter au mieux votre voyage en Birmanie.

Comment dire bonjour en birman 

Bonjour selon la situation

Be le : lorsque vous croisez un ami dans la rue, vous pouvez utiliser la phrase familière « be le » signifiant « Où vas-tu ? ». Si vous rencontrez votre voisin assis devant chez lui alors que vous rentrez chez vous, il vous saluera « Be ga la thale », c’est-à-dire « D’où venez-vous ? »  Ce n’est pas curieux car cette question est juste une formule de politesse sans demander une réponse précise. Elle exprime également une expression de camaraderie et un sentiment de communauté.

Sa pi bi la : de même, on peut dire « sa : pi : bi : la : » signifiant « Avez-vous déjà mangé ? » quand vous croisez un ami au déjeuner. Et si vous rencontrer votre interlocuteur qui mange chez lui ou dans un restaurant, vous recevrez certainement l’invitation « sa :ba :oun : » – « Mange ! ».

Mingalarbar : « nei kaun: thala: » est adéquate pour les salutations interpersonnelles. Mais quand une personne s’adresse à une grande foule telle que les spectateurs dans un auditoire de théâtre ou des étudiants dans une classe, « mingalarbar » est une formule de salutations moins personnelle. Cette phrase populaire est souvent apprise aux voyageurs étrangers. Donc, vous entendrez les étrangers dire « mingalarbar » tandis que les birmans utilisent entre eux « nei kaun: ba la: ».

 

Bonjour selon le statut

Dire bonjour en birman : Les salutations aux ainés Nei kaun thala : est littéralement « Comment allez-vous ? ». C’est une formule de salutations populaire en Birmanie. « nei kaun: thala: » est utilisé par des personnes d’un même âge ou statut ou à un niveau inférieur. Une personne plus jeune qui salue un aîné ou un supérieur substitue la formule respectueuse ba pour tha : « nei kaun: ba la »

 

Gadaw : c’est un acte des gens rendant hommage aux supérieurs (Bouddha, les aînés, les bonzes et les enseignants) en s’agenouillant devant eux, joignant leurs mains et s’inclinant avec le front touchant le sol. Lorsque on rencontre les bonzes ou les aînés en passant dans la rue et qu’il n’y pas assez de temps pour un acte complet, il vous suffit de joindre les mains avec les doigts touchant le front. Gadaw est aussi une expression parfois utilisée pour demander le pardon aux personnes âgées ou supérieures.

 

Note : Serrer la main en saluant quelqu’un n’est pas populaire en Biramnie. Le contact entre les hommes et les femmes reste encore plus limité qu’ailleurs en Asie du Sud-Est. Évitez donc de toucher quelqu’un de sexe différent en disant bonjour.

 

Comment dire merci en birman 

Une autre bonne chose à savoir est de dire « merci » en birman. La façon la plus polie et la plus populaire de dire « merci » est « chay-tzoo-tin-bah-teh ». Si vous avez du mal à retenir cette phrase, « chay-tzoo-beh » est une formule informelle plus facile pour exprimer votre gratitude. En outre, la façon de dire « Je vous en prie » est « yah-bah-deh ».

Et pour pratiquer votre birman avec les Birmans :
>>> La boucle birmane, entre Mandalay et Rangoun
>>> Échappée birmane en bord de mer

 

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La ville aux fleurs de Pyin Oo Lwin

Échapper à la chaleur Birmane à Pyin Oo Lwin

Située dans le plateau de Shan à 65km à l’est de Mandalay, la ville fleurie de Pyin Oo Lwin est la station climatique préférée des Birmans. Avec son altitude de 1070 mètres, la ville est célèbre pour son climat frais, même pendant la saison chaude. La ville fut fondée par les Britanniques en 1896. Très vite, elle est devenue une station de villégiature afin d’échapper à la chaleur de Yangon et de Mandalay.

En outre, une visite à Pyin Oo Lwin vous ramènera quelques décennies dans le passé. La ville fleurie conserve encore une grande partie du charme de son apogée colonial. On y trouve de nombreux bâtiments pittoresques en bois, des demeures coloniales, des églises chrétiennes et un impressionnant jardin botanique. Le climat doux rend la région parfaite pour la culture de fleurs, de fruits et de légumes. Pyin Oo Lwin est donc devenu célèbre pour ses confitures et ses vins de fruits.

 

Pyin Oo Lwin : Une ville coloniale

L'architecture coloniale de Pyin Oo LwinÀ l’époque de colonisation britannique au XIXe siècle, grâce à son climat agréable, Pyin Oo Lwin fut une capitale estivale pour les Britanniques, surtout la bonne société coloniale. Elle y passait la saison chaude pour échapper aux fortes chaleurs et à l’humidité du centre de la Birmanie. De fait, l’ancien nom colonial de la ville, Maymyo (qui signifie “la ville de mai” en français). Elle fut surnommé ainsi d’après le colonel James May qui avait été le premier commandant du poste militaire de Pyin Oo Lwin.

Ainsi, la ville conserve encore un certain nombre d’édifices coloniaux de l’empire britannique. La majorité ont été transformés en écoles, bâtiments gouvernementaux ou hôtels. La plupart d’entre eux sont situées à l’extrémité sud de la ville. On compte de dizaine de bâtiments coloniaux. Dont les plus célèbres sont l’hôtel Candacraig, la Maison du Gouverneur, l’Hôtel Nan Myaing (Tribunal de Craddock) et l’Hôtel Gandamar Myaing (Le Croxtan). L’Église All Saints, une église anglicane et la tour Purcell, une version de la tour de l’horloge Big Ben sont également les édifices typiques de l’époque coloniale à ne pas manquer.

 

Pyin Oo Lwin : Un grand bain de verdure

Pyin Oo Lwin est une étape rafraîchissante à ne pas louper pendant votre voyage en Birmanie. Ne manquez pas son jardin botanique, connu sous le nom de Kandawgyi, riche d’une magnifique flore colorée, de plantations de bambous et d’un calme à toute épreuve. Les jardins botaniques ont 3 musées: le musée des fossiles (fossiles d’animaux), le musée du bois pétrifié (fossiles de plantes) et le musée des papillons. Enfin, montez la tour panoramique au centre pour une vue magnifique sur la campagne environnante.

Les jardins de Pyin Oo Lwin

Pyin Oo Lwin est aussi une destination idéale pour les amoureux de nature. Avec ses cascades cristallines et des paysages à couper le souffle, la ville est un vrai bol d’air frais. La chute d’eau de Pwe Kauk et la cascade de Dattawgyaik sont notamment des sites incontournables pour un moment de détente en famille.

Qui dit Birmanie, dit pagodes et temples. La visite des monuments bouddhistes est donc évidemment indispensable lors d’un voyage dans la région. Nous vous recommandons donc de découvrir la grotte de Peik Chin Myaung, avec ses stalactites calcaires aux formes fascinantes, c’est une bonne halte pour les voyageurs aventuriers. L’humidité ambiante, la lumière faible dans la grotte et la présence inexplicable d’images et de sculptures de Bouddha dans les cavités lui donne une atmosphère particulièrement mystérieuse. Par ailleurs, vous pouvez visiter la pagode de Maha Aung Mye Bon Thar et la pagode de Aung Htu Kan Tha.

>>> Le temple d’Ananda : La petite perle de Bagan

 

Dégustation de fruits et découverte de la plantation de café   

La récolte de fraises dans la région de Pyin Oo LwinEn visitant la ville fleurie de Pyin Oo Lwin, vous pouvez déguster le café du Myanmar dans l’une des plus importantes plantations de café du pays. La ferme de café Sithar est un endroit idéal pour la culture du café. Faites une randonnée d’environ deux heures dans des champs de café pour découvrir la culture et la récolte du café. Le meilleur moment pour s’y rendre est de novembre à mars.

À Pyin Oo Lwin, vous pouvez également visiter le jardin de fraises. La saison des fraises s’étend de décembre à avril. Les jardiniers y sont très accueillants, les voyageurs peuvent librement venir visiter et acheter des fraises. Une autre ferme où vous pouvez aller est la ferme de Décembre. Il s’agit du seul endroit de la ville fournissant du lait et des yaourts.

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Les femmes girafes de Birmanie au travail du tissage

En visitant le village de Ywama dans le lac Inle, dans l’État Shan en Birmanie, vous croiserez sans doute les femmes girafes s’activer au tissage à la main. Si vous disposez d’un guide local, vous aurez alors la chance d’écouter leur histoire entre culture et mystère. Les femmes girafes ou les femmes au long cou sont l’une des images les plus emblématiques de la Birmanie.

>>> Le tissage traditionnel du lotus en Birmanie

Les femmes girafes de BirmanieLa Birmanie est un pays multi-ethnique avec près de 135 tribus dont la tribu à long cou Kayan ou Padaung. Ils vivent non seulement en harmonie avec la nature, mais gardent également de nombreuses coutumes uniques jusqu’à aujourd’hui. Y compris le port de nombreux colliers pour avoir un cou plus long.

Les femmes girafes de Birmanie, qui sont-elles ?

Les Padaung, également connu sous le nom Kayan, sont un sous-groupe de peuple Karen Rouge. Beaucoup de gens croient qu’ils viennent d’un des villages Karen en Thailande dans les environs de Chiang Rai. Mais cette tribu vient en fait d’une petite région à l’est du Myanmar : Loikaw – capitale de l’État Kayah. En 1990, une partie de l’ethnie Kayan est partie en Thaïlande à cause d’un conflit avec le régime militaire birman. Ils y vivent près de la frontière du nord, du côté de Chiang Rai.

Pourquoi portent-elles le collier-spirale ?

Les femmes expliquent qu’elles cherchaient à se rendre plus laide que d’autres pour éviter d’être victimes de la traite d’êtres humains. Selon une autre légende, un chef de tribu rêvait et prévoyait qu’un mercredi, au moment de l’accouchement de sa fille, un tigre viendrait attaquer les villages alentours pour casser le cou des femmes. Après son rêve, il a décidé que tous les enfants nés un mercredi devraient porter un collier et qu’ainsi le tigre ne viendrait pas. Ainsi, elles croyaient donc que les colliers apportaient une protection magique.

De nos jours, on compte près de 7000 femmes girafes. Quand les filles atteignent 9 ans, elles commencent à porter le collier. Celui-ci est remplacé par une spirale plus longue au fur et à mesure de leur croissance. Plus les colliers sont portés, plus leur cou s’allonge. Une femme adulte peut avoir jusqu’à 35 colliers avec un poids d’environ 10kg. Ces colliers ne peuvent pas s’enlever, où elles risqueront de casser leur cou facilement.

L’identité culturelle des femmes girafes Padaung

Il serait inopportun de penser que ces femmes ne sont pas heureuses de ce trait culturel si spécifique à leur culture. Selon leurs croyances religieuses, les filles Kayan préfèrent généralement s’embellir de cette manière traditionnelle. Pour elles, plus leur cou est long, plus leur beauté est grande et la richesse et le pouvoir de leur famille importants. Les femmes portent non seulement des colliers mais aussi des bracelets. Cependant, la partie la plus attrayante de leur corps est toujours leur long cou.

Les colliers en spirale des femmes girafes de Birmanie

Cette coutume se perpétue jusqu’à aujourd’hui et devient une partie indispensable de la tribu de Padaung dans le lac Inle et d’autres régions. Beaucoup de femmes de cette ethnie essaient d’accoucher un mercredi et si c’est une fille, elle serait une «enfant du mercredi chanceux».

Les femmes ne retirent jamais les anneaux car ces derniers sont une partie d’elles. De plus, enlever le collier est une punition pour une femme qui trahit son mari.

Tissage de fils de Lotus au lac Inlé

Rencontre avec les Inthas, les tisseurs de Birmanie

In Paw Khone est un village flottant unique sur le lac Inle de Birmanie avec ses maisons sur pilotis qui semblent flotter au-dessus de l’eau. L’ethnie Intha y vit depuis des milliers de générations. Une identité culturelle forte qui ne se trouvent nulle part ailleurs s’est donc développée. Dans cette région, vous verrez notamment les fameux pêcheurs ramer sur une jambe ou encore une technique unique d’agriculture sur l’eau.

Mais aussi et surtout des maisons sur pilotis colorées où se pratique le tissage du lotus. En vous rendant dans la région, vous devrez absolument visiter les ateliers textiles. Une opportunité unique de découvrir une Birmanie authentique dans le seul endroit au monde où l’on peut trouver cette technique de tissage du fil de lotus. Un bel exemple de l’excellence de l’artisanat de tissage dans le pays.

>>> Le kalaga, les tapisseries d’or de Birmanie

Les maisons sur pilotis où sont tissés les fils de lotus

 

Extraire les fibres de lotus

Le lotus est une fleur très attachée à l’image du Bouddha. Selon la légende, lors de ses sept premiers pas, une fleur de lotus aurait surgi à ses pieds. Pour les Birmans, le lotus est donc un symbole de pureté de l’âme et on l’utilise dans de nombreuses cérémonies. À l’origine du tissage de cette fleur, on dit qu’il y a une centaine d’année une femme offrait régulièrement des lotus au temple près de chez elle. Elle découvrit plus tard qu’il était possible de collecter les fils extraits de la tige. Puis, qu’il était possible de les transformer en tissus. De ces tissus, elle a créé une robe spéciale afin de l’offrir comme offrande à un bonze.

Récupérer les fils des plants de lotus sur le lac InléÀ l’entrée de l’atelier textile, vous rencontrerez une vieille femme assise à une petite table de bois, découpant des lotus en petits morceaux. Puis, elle extrait leurs fibres à la main à l’aide d’un couteau. Les fibres sont soigneusement humidifiées et roulées ensemble pour former des fils. On répète cette étape plusieurs fois afin de produire des fils longs et fins utilisés pour le tissage. Celle-ci est la première et la plus importante étape du processus de fabrication textile à partir de lotus. Les artisans doivent donc être habiles, méticuleux et patients.

Il faut obtenir de nombreuses tiges de lotus pour tisser un produit. En effet, des milliers de tiges ne donneront que 50 petits centimètres de tissu. Par conséquent, le prix de produits véritables en soie de lotus est supérieur à celui des produits en coton ou en soie. On peut payer jusqu’à 400USD pour un article.

 

Tisser le lotus

Ensuite, on passera à la création des bobines. À l’aide d’une machine qui semble antique mais qui ne manque pas d’efficacité, on enroule les fils. On peut voir comment le fil est mis en bobine et torsadé afin d’augmenter sa solidité. Cette étape s’appelle le bobinage (technique qui consiste à enrouler le fil teint autour d’une bobine permettant par la suite de le tisser), pour enfin arriver au tissage.

Le tissage, étape cruciale de la production d'étoffes en lotus

Pour finir, les fils de lotus sont transformés en produits en utilisant les anciens métiers à tisser avec plusieurs pédales et des fusains qui permettent de rajouter des motifs sur la pièce. C’est la dernière étape du processus de tissage de la soie de lotus. Le tissage du lotus dans la région du lac Inle est donc une véritable tradition artisanale à ne pas manquer lors d’une visite de la région. Vous pourrez notamment découvrir chacune des étapes de fabrication de ces produits d’exception.

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