L’art de la sculpture khmère au Cambodge

La sculpture, un pilier de la culture khmère au Cambodge

Au Cambodge, l’art de la sculpture khmère était en plein essors il y a des milliers d’années. Plus précisément, elle fut à son apogée durant la glorieuse période de l’empire de Khmer, soit entre le IXe siècle et le XIIIe siècle. Des petites statuettes fabriquées aujourd’hui par les artisans locaux aux gigantesques sculptures découvertes à Angkor Wat, la sculpture constitue toujours l’une des formes d’art les plus florissantes et abouties du pays. Survivant des vicissitudes d’une longue histoire, de la guerre et du génocide (au cours duquel de nombreux artistes ont été assassinés par les Khmers rouges), cet art continue d’être transmis aux nouvelles générations et conservé comme patrimoine culturel du pays.

La sculpture khmère dans le temple de Banteay Chhmar

L’origine de la sculpture khmère

De fait, la sculpture khmère prend ses racines plusieurs siècles avant la fondation du royaume d’Angkor.

La sculpture khmère dans le temple de Banteay Srei

Certaines des œuvres les plus anciennes furent réalisées dans le royaume de Funan (situé près du Delta du Mékong au sud du pays) ainsi que dans le royaume de Chenla à l’époque pré-angkorienne, à savoir du Ier ou IIe siècle jusqu’au VIe siècle de notre ère. Elles furent fortement influencées par la civilisation indienne en raison de la position commerciale stratégique du royaume, entre le Moyen-Orient et la Chine. Les gravures furent alors héritées de l’art indien dans leurs traits corporels mais ont été finement détaillés et sculptés. On retrouve toute la finesse de ces origines dans les bas-reliefs décrivant principalement l’image de Nagas, d’apsaras, de dieux hindous ou encore d’événements historiques et de scènes de vie quotidienne.

>>> En découvrir plus sur les danseuses apsaras

Dès le VIIe siècle, la sculpture khmère commença à s’éloigner de ses influences hindoues, grâce à son évolution constante, elle développa alors sa propre originalité. L’augmentation considérable de gravures durant le VIIe et VIIIe siècle marqua donc l’aube de l’apogée de la sculpture dans la période angkorienne.  

 

 

La sculpture khmère à son zénith

À la fin du IXe siècle de notre ère, le roi Yasovarman I transféra la capitale du royaume à Yasodharapura, de nos jours connu sous le nom d’Angkor. Grâce au sol cambodgien riche en grès, les rois d’Angkor ont construit près de 1800 temples et sanctuaires au cours de la grande période de l’empire Khmer (IXe siècle – XIIe siècle). Les temples et les monuments légendaires aujourd’hui, d’une ampleur et d’une grandeur extraordinaire, sont des témoignages des talents architecturaux et de la richesse culturelle de cet empire puissant et prospère.

La sculpture khmère dans le temple de Banteay Srei

Parmi les constructions les plus majestueuses de cette époque, le temple de Banteay Srei, ou « Le cité des femmes », est l’un des exemples les plus typiques. Étant « Le joyau de l’art khmer », ce temple fut le seul construit à partir de grès rose. Malgré qu’il soit l’un des plus petits sites d’Angkor, il possède de merveilleuses sculptures en trois dimensions du monde entier. Presque tous les linteaux, murs et colonnes de l’édifice sont couverts de décorations sophistiquées. L’image des nymphes d’une beauté charmante et mystérieuse, des dieux et des motifs furent sculptés de manière délicate. Chaque sculpture représente une histoire liée aux légendes hindoues.      

Angkor Wat, la merveille du monde

L’autre expression ultime du génie khmer est Angkor Wat, un vaste complexe de temples et l’un des plus grands centres religieux du monde construit au XIIe siècle. Alors que le temple de Banteay Srei est le symbole de la technique sculpturale atteignant des sommets de cette époque, Angkor Wat est la construction la plus monumentale et impressionnante. Afin de construire cet édifice grandiose, cinq à dix millions de blocs de pierre furent transportés de la carrière sur la montagne de Phnom Kulen à la ville d’Angkor grâce à un canal de 21 km.

La sculpture khmère dans le temple Angkor Vat

> Découvrir la danse d’Apsara, le symbole de la culture khmère

En fait, Angkor Wat n’était pas véritablement un temple. Différent de la plupart des temples angkoriens, Angkor Vat fut orienté vers l’ouest, direction de la mort. Cela amena un grand nombre d’hypothèses à conclure qu’Angkor Vat aurait dû être une tombe. De plus, cette idée a été soutenue par le fait que les magnifiques bas-reliefs du temple ont été conçus pour être vus dans le sens antihoraire. Les reliefs représentent des mythes hindous, des images du roi et de sa cour, ainsi que des dieux hindous. Les plus célèbres d’entre eux se trouvent dans la galerie des bas-reliefs, qui contient 1200 mètres carrés de sculptures. Le complexe d’Angkor Wat et ses œuvres sculpturales regorgent encore aujourd’hui de nombreux mystères à éclaircir.

La sculpture khmère dans la période post-angkorienne

Les œuvres sculpturales sur pierre diminuèrent progressivement après le règne du plus célèbre roi khmer de l’époque angkorienne, Jayavarman VII (1181-1218), qui avait réalisé de nombreux temples et hôpitaux. Parallèlement, avec la conversion en masse au bouddhisme Theravada (XVe siècle), l’ère de l’art de la sculpture sur bois commença. Les statues en bois furent laquées et ornementées en utilisant par exemple des incrustations d’ivoire.

Pendant la période de guerre civile et de la guerre au Sud du Vietnam, l’art de la sculpture a presque pris fin au Cambodge. De nombreux artisans furent tués ou assassinés par les Khmer rouges au cours de leur domination de 1975 au 1979. Les survivants se sont alors expatriés. Mais ces dernières années, ils sont rentrés au pays pour faire revivre cet art traditionnel, notamment par la transmission de leurs connaissances ancestrales aux nouvelles générations. Malgré des décennies de guerre, de génocide et de dictature ayant pesé sur l’art de sculpture khmère, elle commence à faire un retour glorieux dans le Cambodge moderne. La restauration des temples d’Angkor entraînant aussi une forte demande de sculpteurs qualifiés, ce qui ravive l’espoir de revoir des sculptures aux détails soignés, aussi majestueuses que celles de la période angkorienne.

Et vous ? Quelles sculptures vous ont le plus impressionné lors de votre découverte du patrimoine khmer ?

Et pour découvrir le complexe d’Angkor et bien plus :

> Angkor et la province de Mondol Kiri

> Preah Vihear et ses alentours de Siem Reap 

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Visiter un marché local de Phnom Penh est sans aucun doute une occasion de vous immerger dans les nuances culturelles du Cambodge. En effet, les marchés font partie intégrante de la vie quotidienne des locaux. Les Cambodgiens appellent les marchés “Phsar”, où il est possible de tout trouver : des plats locaux, des vêtements, des souvenirs et d’autres produits. Chaque marché est pourtant différent et possède sa propre spécialité, ambiance et identité. Si vous souhaitez profiter d’une balade tout en faisant votre shopping, nous vous avons préparé une petite liste des meilleurs marchés de Phnom Penh à découvrir.

Marché central (Phsar Thmei) – Le marché le plus emblématique de Phnom Penh

Marché central, marchés de Phnom Penh

Le marché central est probablement le marché le plus symbolique et le plus distinctif de Phnom Penh. Il s’agit d’un bâtiment jaune de style art déco composé d’un grand hall central en forme de dôme relié à quatre ailes. Construits en 1937 par les Français, il était le plus grand marché d’Asie à cette époque. Une grande partie du marché est dédiée à la vente de bijoux, de souvenirs, d’objets électroniques et de vêtements. Les vendeurs peuvent bien parler l’anglais, cependant, la négociation du prix demeure une étape à laquelle les voyageurs doivent confronter.

Vous y trouvez également un coin gastronomique avec de nombreux stands de nourriture, dont chaque stand se spécialise dans un type de plat. À côté de cette section se trouvent plusieurs étals de fruits, de légumes frais ainsi que d’aliments séchés et d’insectes. Le marché central s’ouvre tous les jours de 7h à 18h.

Marché russe de Phnom Penh (Phsar Toul Tom Pong) – Le marché aux souvenirs

Pourquoi s’appelle-t-il le marché russe ? Ce nom est issu du fait que le marché ait été populaire auprès de la communauté d’expats russes dans les années 1980. Le marché russe (ou Phsar Tuol Tom Pong) est l’un des meilleurs marchés de Phnom Penh pour acheter des souvenirs, des objets antiques comme des boîtes à bétel, des théières, des sculptures ou encore des statues de Bouddha. Il faut savoir que certaines contrefaçons peuvent exister, un minimum de connaissance ou être accompagné d’un Cambodgien sera donc nécessaire pour reconnaître les produits authentiques. Malgré cela, vous y trouverez de nombreux articles artisanaux fabriqués par les locaux.

Le marché russe est différent du marché central. Celui-ci n’est pas bien aéré avec peu de lumière et des allées étroites. Cependant, vous pourrez y ressentir l’ambiance locale typique d’un marché cambodgien. Il s’ouvre à partir 7h, néanmoins, nous vous recommandons une balade autour du marché durant l’après-midi. Soyez patient et ne sortez pas avant le coucher du soleil car ce marché cache un autre secret après sa fermeture. En effet, lorsqu’il ferme ses portes vers 17h, le parking se vide et se rempli à nouveau d’excellents stands de nourriture avec des fruits de mer, des poulets au barbecue, des brochettes de viande et quelques spécialités pour les plus aventureux… Pourquoi ne pas vous essayer au croquant d’un plat d’insectes frits ou de serpent grillé ?

Marché Orussey – le marché le plus authentique de Phnom Penh

Marché Orussey, marchés de Phnom Penh

Situé au nord près du stade Olympique, le marché Orussey est l’un des plus grands marchés de Phnom Penh. Les stands y sont majoritairement ceux d’articles ménagers, de produits électroniques, de vêtements traditionnels khmers, etc. Au rez-de-chaussée se trouve un marché humide avec des aliments frais. Il offre un grand choix de fruits de mer, de poissons et de viandes, dont certains sont encore vivants, ce qui est peut être étonnant pour les voyageurs occidentaux. Mais c’est ce qui donne à ce marché des traits locaux et authentiques. C’est là que les Cambodgiens viennent s’approvisionner !

En fait, le marché Orussey est plus destiné aux locaux qu’aux touristes, cela signifie que vous n’y trouvez pas autant de souvenirs que dans les autres marchés. C’est aussi synonyme de quelques difficultés pour les achats car les commerçants ne parlent pas l’anglais. Néanmoins, visiter ce marché vaut vraiment le détour si vous avez du temps car il est possible d’acheter tout ce dont vous avez besoin à des prix imbattables. Aussi, il s’agit d’une parfaite immersion en plein cœur de la vraie vie de Phnom Penh et une occasion de découvrir les habitudes alimentaires des locaux.

Phsar Reatrey – le marché nocturne de Phnom Penh

Marché nocturne, marchés de Phnom Penh

La capitale de Phnom Penh regorge de tant de marchés que vous pourrez faire y du shopping à n’importe quel moment de la journée. Comme son nom l’indique, le marché nocturne de Phnom Penh ou Phsar Reatrey se tient tous les soirs du vendredi au dimanche du 17h à minuit. Situé au bord du fleuve Tonlé Sap, le marché en plein air Phsar Reatrey propose une grande variété de stands alimentaires ainsi que de vêtements, d’accessoires et de souvenirs.

Au milieu du marché, il y a une grande scène où se déroulent des spectacles de musique et de danses locales, ce qui donne au Phsar Reatrey une ambiance plus festive et décontractée que d’autres marchés nocturnes. Il y a aussi une aire de pique-nique située à l’arrière de la scène. C’est où vous pouvez vous asseoir sur les tapis étendus au sol en profitant de la nourriture et de la musique.

Phsar Olympic – le marché des tissus

Marché Olympic, marchés de Phnom PenhLe marché Olympic, ou Phsar Olympic en khmer, fut construit en 1962. Situé tout près du stade Olympique, il s’agit de l’un des meilleurs marchés de Phnom Penh pour acheter tous types de tissus à des prix abordables. Vous pouvez également y trouver des vêtements à la fois prêts-à porter et sur mesure ainsi que des accessoires, des chaussures ou encore des robes khmères traditionnelles. D’ailleurs, si vous avez de la chance, vous pourrez profiter de gros rabais. Cela vaut particulièrement le détour lors de votre visite de Phnom Penh.

En bref, une déambulation dans les marchés de Phnom Penh demeure une expérience indispensable pour combler vos envies de découvrir la vraie vie des habitants et votre soif de spécialités locales.

 

Avez-vous déjà visité les marchés locaux au Cambodge ? Quels sont vos expériences les plus surprenantes lors de votre voyage ? Dites-nous en commentaires !  

Et pour découvrir les marchés de Phnom Penh :
>>> La grande traversée khmère en 15 jours
>>> D’Angkor à la province de Mondolkiri

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Gwendoline au Cambodge

Bénévolat et découverte de la campagne Cambodgienne avec Gwendoline

Gwendoline du blog gwenenvoyage.fr partage avec nous son expérience du bénévolat au Cambodge. Une découverte en profondeur du pays khmer, au rythme des Cambodgiens, pleine de sérénité, de sourire et d’insouciance !

Est-ce que vous pouvez vous présenter et votre blog en quelques mots ?

Je m’appelle Gwendoline, j’ai 26 ans et je suis originaire de Lille. J’ai effectué mes études en marketing en essayant de voyager dès que cela m’était possible avec un petit budget : Canada, États-Unis, Asie… Je suis passionnée par les voyages mais aussi par l’organisation et la recherche de bons plans, logements authentiques ou visites insolites. J’ai créé mon blog il y a quelques mois afin de partager mes coups de cœur, conseils, bonnes adresses et vidéos. Je souhaite aussi proposer plus de contenus liés à un mode de vie responsable, que ce soit en voyage ou pour améliorer notre quotidien.

 

Comment avez-vous fait le choix du Cambodge pour votre voyage ?

C’est plutôt lui qui est venu à moi ! Je venais de terminer mes études. Après deux ans d’alternance dans une entreprise de crédit en tant que chargée de marketing, je voulais participer à un projet éthique, social et éducatif, et vivre une expérience hors des sentiers battus : j’ai donc décidé de partir en tant que volontaire à l’étranger pendant quelques mois. Etant donné que je ne connaissais pas le monde du volontariat, je me suis rapprochée d’une association franco-belge qui participe aux échanges internationaux de jeunes dans le monde. J’ai sélectionné les missions qui m’intéressaient et j’ai ensuite été choisie par l’association Cambodian Youth Action. La mission concernait le centre d’éducation globale à Siem Reap, un centre éducatif qui cherche à offrir l’accès à l’enseignement de l’anglais pour les enfants dans les zones rurales. Quelques semaines plus tard, je décollais pour le Cambodge ! J’ai également profité de ce voyage pour découvrir d’autres pays en Asie du Sud-Est.

 

Quel est votre meilleur souvenir lors de votre voyage au Cambodge ?

En tant que volontaire, je donnais des cours d’anglais l’après-midi, de 13h à 19h. Bien que l’apprentissage de l’anglais soit très important pour les enfants, j’ai eu le sentiment que les moments passés avec eux entre les cours l’étaient encore plus. Souvent, les enfants restaient à l’école une fois leurs cours terminés. Nous faisions beaucoup de jeux avec eux et nous passions de superbes moments ensemble. Je me souviens d’un moment particulier, vers 17h, avant qu’un autre cours commence. Nous avions lancé le jeu « 1, 2, 3 soleil ». Les enfants ne connaissaient pas ce jeu et avaient beaucoup apprécié. C’est un moment qui m’a touchée : le coucher de soleil sur la campagne Cambodgienne, les éclats de rire des enfants… Il en faut peu pour être heureux !

 

Quelle est la plus belle photo que vous ayez prise au Cambodge ?

gwendoline au Cambodge

Ce n’est pas mon plus beau cliché mais sans doute un de mes plus beaux moments que j’ai envie de partager avec vous : une partie de carte, sur le sol, avec les enfants et les autres volontaires ! Dès que nous sortions le jeu de cartes, petits et grands nous rejoignaient pour former un cercle et jouer. Nous avons partagé de nombreux moments et fous rires grâce à des jeux simples.

 

Quel lieu fut un coup de cœur pour vous au Cambodge ? Pourquoi ?

Gwendoline au Cambodge

Sans hésiter, les temples d’Angkor. C’est un lieu très touristique et j’étais impatiente de le visiter. Je n’ai pas été déçue ! J’ai eu de la chance car ce n’était pas la pleine saison, il y avait donc peu de monde. Je suis complètement tombée sous le charme d’Angkor : son cadre naturel, sa beauté, ses temples, et bien sûr son histoire… L’atmosphère est particulière, cela m’a beaucoup émue.

Le site est immense et il y a beaucoup de temples à visiter. Je n’ai pas regretté d’avoir pris un guide français le premier jour de ma visite et je le recommande : c’est important pour bien comprendre le contexte et l’histoire du pays. Il y a également beaucoup de temples cachés dans la campagne Cambodgienne, à l’extérieur d’Angkor.

 

Quelle est la plus belle rencontre que vous ayez faite au Cambodge ?

Il n’y a pas eu une rencontre qui m’a marquée plus qu’une autre. Ce sont toutes les rencontres avec les enfants et les locaux qui m’ont touchées : rire avec eux, faire des jeux, échanger… Même si nous ne parlions pas la même langue, je garde en tête de nombreux moments où ils m’ont appris des choses sur eux et leur pays.

 

Avez-vous une anecdote lors de votre voyage au Cambodge à nous raconter ?

Quand je suis arrivée, en pleine saison des pluies, certaines routes et maisons étaient complètement inondées. Pour nous, c’était très impressionnant, mais pour les Cambodgiens, la vie continue ! Le premier matin, j’ai enfilé mes chaussures de marche imperméables, en pensant que mes chaussures ne prendraient pas l’eau. Le responsable m’a gentiment conseillée de mettre des tongs et il avait raison… Nous devions nous rendre à l’école à pied, avec de l’eau jusqu’aux genoux.

Mes proches étaient très inquiets de cette situation. Au début, cela a été difficile d’accepter de marcher dans l’eau ou de rentrer avec les vêtements couverts de boue ! Je me suis finalement détendue et, comme les Cambodgiens, j’en ai plutôt ri !

 

Quelle(s) impression(s) gardez-vous de votre voyage au Cambodge ?

Même si je savais que cela allait être différent de la France, je ne m’attendais pas à une telle différence. Le rythme est très lent au Cambodge, c’est un peu compliqué à gérer au début. Les habitants prennent le temps, sont accueillants, toujours souriants. Ils accordent également beaucoup d’importance à l’entrepreneuriat local. C’était incroyable de découvrir leur façon de vivre, leur maison, comment ils construisent autant avec peu de moyens. Je me suis souvent sentie toute petite face à la maturité des enfants, à ce qu’ils peuvent gérer et faire à leur âge. Depuis mon retour, j’arrive à cerner l’essentiel, à ne plus m’attarder sur les choses futiles et je suis moins matérialiste. J’essaie de garder la positivité et le calme des Cambodgiens avec moi. Je pense que nous avons beaucoup à apprendre d’eux, sur la manière dont ils vivent l’instant présent sans se soucier de demain.

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un voyageur qui se prépare à partir au Cambodge ?

Gwendoline au Cambodge

De passer le plus de temps possible en dehors des grandes villes, loin des touristes ! J’ai d’ailleurs écrit à ce sujet sur mon blog. Il y a beaucoup plus à découvrir dans la campagne. Si vous avez peur ou ne vous sentez pas en sécurité, vous pouvez faire appel à certaines agences qui proposent des balades et qui ont à cœur d’aider les locaux.

N’oubliez pas de garder l’esprit ouvert et profiter du moment présent ! Il est parfois difficile de comprendre la culture ou les habitudes des locaux. La plupart des habitants ne sont jamais sortis de leurs villages et ne parlent pas anglais, il faut donc être patient et s’adapter.

 

Quel objet emportez-vous toujours lorsque vous partez en voyage ?

Je n’oublie jamais d’emporter des photos de mes proches ! C’est mon habitude, j’aime les accrocher au mur ou les garder simplement dans mon sac. Cela me permet de me sentir chez moi n’importe où !

 

Un dernier mot ?

J’espère avoir donné envie à vos lecteurs de visiter le Cambodge ! C’était chouette de se replonger dans de jolis souvenirs, merci !

Si vous avez besoin de conseils pour préparer votre voyage au Cambodge ou ailleurs, n’hésitez pas à me contacter sur mon blog !

 

Et quoi de mieux pour résumer cette belle aventure cambodgienne qu’en vidéo ! Une jolie fenêtre ouverte sur le Cambodge par Gwendoline !

Et pour en découvrir plus sur Gwendoline et ses voyages, c’est par ici :

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Visa multi-pays ASEAN

Vers un visa multi-pays en ASEAN ?

Lors de la deuxième réunion des Ministres du Tourisme du Cambodge et de la Thaïlande à Kampot en octobre 2018, les deux pays ont annoncé leur intention de promouvoir l’idée de l’utilisation d’un visa multi-pays pour tous les membres de la Stratégie de Coopération Économique Ayeyawaddy Mékong-Chao Phraya (ACMECS) lors de la prochaine réunion des Ministres du Tourisme de l’ASEAN.

Le visa multi-pays, une expérience réussie

La proposition de ce type de visa a été dévoilée après la mise en œuvre réussie du visa de Cambodge et Thaïlande. Ces pays ont convenu un accord permettant aux touristes étrangers de se rendre dans les deux pays avec un visa unique. L’accord a été élaboré dans le cadre de l’ACMECS, qui inclut également la Birmanie, le Laos et le Vietnam. La Thaïlande et le Cambodge sont les deux premiers pays membres ayant conclu cet accord qui stimule le tourisme de la région.

Le visa multi-pays de l’ACMECS devrait alors ouvrir la voie à un visa commun pour l’ASEAN, à la manière du visa Schengen en Europe.

Le visa multi-pays, une idée qui pourrait séduire l’ASEAN

Chhay Sivlin, vice-présidente de la Fédération des Associations de Voyages de l’ASEAN (FATA), a annoncé que les pays de l’ASEAN s’employaient à promouvoir l’utilisation du visa multi-pays pour la région. Elle a applaudi la proposition proposée par le Cambodge et la Thaïlande.

« Ce serait une grande avancée que le visa à entrée unique soit mis en place dans la région parmi le CLMV (Cambodge – Laos – Myanmar – Vietnam) et l’ASEAN en général. Pour les pays de l’ACMECS, cela aidera à augmenter le nombre de touristes étrangers, en particulier de touristes occidentaux qui aiment découvrir la région de Mékong », a déclaré

Lors de la prochaine réunion des Ministres du Tourisme de l’ASEAN, l’utilisation du visa multi-pays dans la région devrait faire l’objet de discussions, selon Mme Sivlin, en tant que présidente de l’Association cambodgienne des Agents de voyages.

La danse Apsara du Cambodge

La danse Apsara est une danse traditionnelle du Royaume du Cambodge qui remonte au VIIe siècle. Celle-ci constitue un véritable symbole de la culture cambodgienne recouvrant les murs de pierre du site d’Angkor et de la ville antique d’Angkor Thom. La danse d’Apsara est une partie essentielle de la culture khmère qui trouve ses racines dans les mythologies hindoues et bouddhistes.

>>> Découvrir les temples d’Angkor

Apsara, la danse enchanteresse des nymphes célestes

La statue d'ApsaraLes origines de cette danse mythique se trouveraient en Inde. Selon la mythologie hindoue, les Apsaras seraient des esprits féminins, de belles nymphes représentant l’eau et les nuages. Ces éléments s’expriment nettement dans la fluidité de la danse. La légende raconte qu’elles sont nées lors de la grande bataille de « Barattage de la mer de lait » (un mythe cosmologique de l’hindouisme) entre les dieux et les démons pour obtenir la liqueur d’immortalité. On dit également que les Apsaras étaient les épouses des Gandharvas, les musiciens de la cour d’Indra – le roi des dieux. Elles dansent sur la musique des Gandharvas, généralement dans les palais des Dieux en égayant parfois les dieux et les hommes.

En tant que messagères de la paix, les Apsaras utilisaient souvent leurs danses et leur beauté pour séduire ou piéger ceux qui menaçaient la paix ou le pouvoir du roi des dieux. Le pouvoir des Apsaras sur les hommes était incomparable, tant les mortels que les divinités ne pouvaient résister aux charmes des « danseuses célestes » – signification du mot « Apsaras » dans l’ancien sanscrit. En effet, le plus célèbre roi khmer de la période angkorienne, Javayarman VII (XIIe siècle), aurait eu à son service plus de trois mille danseuses Apsara à sa cour.

Les Apsara : fierté nationale du Cambodge

Bien que la danse Apsara ne fût traditionnellement réservée qu’au roi et à sa cour, elle est aujourd’hui proposée à tous les Cambodgiens et aux touristes. Lorsque le rideau de la scène s’ouvre, les danseuses Apsara se placent dans la même position que celle des sculptures sur les anciens temples khmers. Puis elles dansent, et reprennent cette position figée à la fin du spectacle. Les images Apsara proviennent en grande partie des sculptures, c’est la raison pour laquelle elles tiennent cette position au début et à la fin du spectacle pour rappeler les temps anciens.

Danseuses Apsara sur les bas reliefs du complexe d'Angkor Wat

Les Apsaras envoûtent dès leur première impression par leurs tenues élégantes brodées de fils d’or, leurs superbes coiffes ornées de bijoux, de précieux colliers, de boucles d’oreilles et de bracelets étincelants. Avec leur dos cambré, leurs mains courbées, et leurs pas de danse synchronisés, les danseuses célestes captivent par leurs mouvements d’un charme inconcevable et leur sourire serein et gracieux.

D’ailleurs, les mouvements d’Apsara recèlent de nombreuses valeurs significatives puisque ce ballet traditionnel khmer constitue une connexion entre les différentes religions du Cambodge. Au total, on compte plus de 4500 gestes dans cette danse, des mains aux jambes en passant par le corps. Cela rappelle une forme d’art extrêmement subtile et stylisée développée au Cambodge. Ces mouvements sont si complexes que les filles commencent à s’entraîner dès l’enfance afin de gagner la souplesse nécessaire dans les gestes de mains et de pieds. De cette façon, elles peuvent effectuer par la suite les mouvements envoûtants et complexes qui donnent l’impression que les danseuses flottent dans les nuages.

Danseuses Apsara au Cambodge

La danse Apsara pendant le régime des Khmers Rouges

La danse Apsara avait presque disparu pendant la période des Khmers rouges (1975-1979) comme 90% des artistes du pays, des danseuses Apsara furent massacrées ou enfermées dans les camps. Heureusement, quelques danseuses survivantes ont transmis leurs connaissances aux jeunes générations en insufflant un vent nouveau à cet art ancien. La fille du roi-père Norodom Sihanouk, la princesse Bopha Devi, a joué un rôle déterminant dans le retour de cette danse sacrée. Elle était une danseuse classique dans les années 1950 et 1960, au Cambodge et dans le monde. De là, la danse est devenue tellement emblématique de la culture khmère qu’en 2008, elle fut inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

Votre voyage au Cambodge serait incomplet sans assister à un spectacle d’Apsara. Étant un chef-d’œuvre de la culture et du patrimoine du Cambodge, ce ballet khmer est disponible dans de nombreux théâtres, hôtels et restaurants. Pour assister à un spectacle de danse Apsara au Cambodge, n’hésitez pas à nous contacter.

Et pour découvrir la danse Apsara au Cambodge :
>>> Traversée de 15 jours en pays khmer
>>> De Angkor à la province du Mondolkiri

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Le temple de Koh Ker avec Carnets d'Asie

Le gouvernement cambodgien prépare une proposition visant à enregistrer l’ancien temple de Koh Ker, dans la province de Preah Vihear, en tant que site du patrimoine mondial de l’UNESCO. La ministre de la Culture et des Beaux-Arts, Mme Phoeurng Sackona, a fait l’annonce le 20 septembre 2018 lors d’une réunion dans la province de Siem Reap du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique de Preah Vihear.

4 ans pour donner à Koh Ker le statut de patrimoine mondial de l’UNESCO

Le site de Koh Ker constitue «l’une des merveilles du patrimoine cambodgien», selon l’UNESCO. Mme Phoeurng Sackona a déclaré que l’inscription du complexe archéologique de Sambor Prei Kuk au patrimoine mondial l’année dernière, pourrait contribuer à l’enregistrement de Koh Ker. La préparation des documents n’étant pas facile, le processus d’inscription pourrait prendre près de quatre ans, a souligné le Ministre de la Culture, expliquant que de nombreux pays ont soumis leurs propositions et les exigences de l’UNESCO pour l’inscription sont de plus en plus strictes.

Dans les environs de Koh Ker, un temple avalé par la jungle.

Le temple de Koh Ker se trouve dans la commune de Srayong, district de Kulen, province de Preah Vihear, à environ 120 km de Siem Reap. Les experts estiment qu’il a été construit sous le règne du roi Jayavarman IV (928-944) comme capitale de l’empire Khmer. En 944, selon l’UNESCO, Koh Ker fut abandonné lorsque le roi Rajendravarman déplaça sa capitale à Angkor. Le ministère a indiqué que ce complexe de 256km2 comprend actuellement 98 temples qui se trouvent plus ou moins loin les uns des autres. Certains d’entre eux sont d’ailleurs encore recouverts par la jungle qui a repris ses droits depuis la fin de l’Empire Khmer.

Le Cambodge et ses joyaux

Aujourd’hui, le Cambodge possède trois sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit d’Angkor, qui a été inscrit en 1992, du temple de Preah Vihear, inscrit en 2008 et du temple de Sambor Prei Kuk, inscrit en 2017.

5 films à voir sur le Cambodge

Vous préparez un voyage au Cambodge ? Alors pour vous plonger dans l’atmosphère du pays et sa culture, nous vous proposons cinq films à voir avant de voyager au Cambodge.

Ces films couvrent différentes époques, différentes perspectives et décors afin de mieux comprendre le pays avant de partir à son exploration.

>>> 5 Livres à lire avant un voyage au Cambodge

Le Cambodge en cinq films

  La déchirure, films sur le Cambodge La Déchirure

Réalisateur : Roland Joffé

Année de sortie : 1984

Basé sur une histoire vraie, La Déchirure raconte l’histoire du journaliste Américain Sydney Schanberg et de son assistant Cambodgien Dith Pran. Alors que les Khmers Rouges s’emparent de Phnom Penh, Dith sauve la vie de Sydney qui se réfugie à l’ambassade France. Mais Dith est capturé et envoyé en camp de travail comme la plupart de ses compatriotes. Sydney cherche alors à sauver son ami dans un Cambodge ravagé.

Un film sur les heures les plus sombres du régime Khmer Rouge. Cette période reste un élément fondateur de la société cambodgienne actuelle qu’il est bon de comprendre avant de voyager dans le pays.

 

Les meilleurs films sur le CambodgeDeux frères

Réalisateur : Jean-Jacques Annaud

Année de sortie : 2004

L’action du film se situe en 1920 dans l’Indochine de la période coloniale. Deux frères tigres naissent alors dans une jungle isolée du nord du Cambodge, au cœur d’un temple perdu dans la jungle. Mais l’arrivée de pillards de temple vient perturber ce calme. Les deux frères sont capturés et séparés, l’un vendu à un prince local, l’autre à un cirque. C’est plus tard que les deux frères se retrouvent face à face dans une arène pour un combat sanglant.

Deux Frères a notamment été tourné sur les sites de Preah Khan et de Ta Prohm. Il est donc intéressant de découvrir ces décors de jungle et de temples avant de les explorer par vous-même durant votre voyage.

 

Holy Lola, film sur l'adoption au CambodgeHoly Lola

Réalisateur : Bertrand Tavernier

Année de sortie : 2004

Holy Lola retrace le parcours semé d’embuches d’un couple de Français qui cherchent à adopter un enfant Cambodgien. Ce désir d’enfant les mène donc au bout du monde, dans un pays au passé difficile. Le couple se retrouve vite confronté aux démarches administratives surréalistes et aux trafics. Mais c’est dans ces épreuves que le couple puise la force de continuer et de ne pas abandonner.

Le film se déroule au Cambodge et propose un autre point de vue du pays. Un Cambodge aux problématiques plus contemporaines.

 

Les temps des aveux, film sur les Khmers Rouges au CambodgeLe temps des aveux

Réalisateur : Régis Wargniez

Année de sortie : 2014

Le temps des aveux est l’adaptation du livre autobiographique Le portail de François Bizot. Cet ethnologue Français fut enlevé par une milice Khmer Rouge en 1971 et emprisonné plusieurs mois dans un camp de travail. François Bizot sera confronté au « Duch », ancien professeur de mathématique devenu milicien. Plus tard, « Duch » deviendra le directeur de la tristement célèbre prison S-21 de Phnom Penh.

Le film permet de mieux comprendre la folie du régime des Khmers Rouges à travers les yeux de François Bizot, véritable amoureux du Cambodge et de sa culture millénaire. Ce film, à la manière de La déchirure, propose un témoignage de cette période, décisive dans la création de la société cambodgienne moderne.

 

Le gens de la rizière, film sur la campagne au CambodgeLes gens de la rizière

Réalisateur : Rithy Panh

Année de sortie : 1994

Les gens de la rizière relate l’histoire d’une famille cambodgienne qui tente de cultiver le riz sur son lopin de terre. Le père de famille s’inquiète de la récolte qui ne sera certainement pas suffisante pour subvenir aux besoins de toute la famille. C’est alors qu’une blessure s’infecte et que le père succombe. La responsabilité de la famille repose désormais sur Yim Om, la mère, qui ne supporte pas cette disparition. C’est donc l’aînée de la fratrie qui prend en charge la récolte.

Le film propose une image de la vie dans les campagnes cambodgiennes. Rithy Panh, réalisateur Cambodgien et survivant des camps de travail Khmers Rouges a porté son film jusqu’au festival de Cannes en 1994. Le film est donc devenu le premier film cambodgien présenté à Cannes mais aussi aux Oscars.

Ces cinq films proposent donc des thèmes, des époques et des décors différents. Ils offrent un large prisme du Cambodge, de son histoire et de sa culture. Les réalisateurs Britanniques, Français et Cambodgiens  donnent donc tous leur vision du pays et de sa société. Un bon moyen de préparer sa rencontre avec ce magnifique pays.

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Quels livres lire avant de voyager au Cambodge ?

Avant votre voyage au Cambodge pour vous plonger dans l’atmosphère du pays. Pendant votre voyage pour mieux comprendre vos expériences et vos découvertes. Ou encore après votre voyage pour vous replonger dans la culture cambodgienne, nous vous avons préparé une petite liste de livres à lire pour mieux comprendre le Cambodge.

De la culture du pays aux temples d’Angkor en passant par les heures sombres du régime des Khmers Rouges, voici cinq lectures qui passent en revue quelques éléments que chaque voyageur se doit de connaître avant d’explorer le Cambodge.

>>> 5 films à voir avant de partir au Cambodge

Quels livres lire avant votre voyage au Cambodge ?

Livre Cambodge 100 questions sur le Cambodge100 questions sur le Cambodge

Auteurs : Frédéric Amat et Jérôme Morinière

Parution : Février 2013

Ce livre est une véritable mine d’or pour les néophytes du Cambodge. Deux journalistes Français, Frédéric Amat et Jérôme Morinière, ont posé 100 questions à neuf spécialistes du Cambodge. Des questions parfois simples et naïves, et d’autres plus profondes et recherchées que chaque voyageur se posera lors de son voyage au Cambodge. De pourquoi les moines portent-ils des tenues orange ? À comment évolue la situation des droits de l’homme dans le pays ? Historiens, défenseurs des droits de l’homme, religieux ect. Les profils s’enchaînent et permettent aux deux journalistes et au lecteur de les éclairer sur ces sujets qui permettront de mieux appréhender le Cambodge et sa culture.

 

D'abord ils ont tué mon père : Livre CambodgeD’abord ils ont tué mon père

Auteur : Loung Ung

Parution : 2000

Loung Ung avait 5 ans lorsque les Khmers Rouges sont entrés dans Phnom Penh en Avril 1975. Issue d’une famille lettrée de la capitale, la famille part sur les routes du Cambodge se faisant passer pour des paysans analphabètes afin d’éviter la mort. Rapidement séparée, la famille passe de camps de travail en camps de travail, jusqu’à ce que la mère de Loung pousse celle-ci, son frère et sœur à fuir. Loung sera par la suite enrôlée pour devenir une enfant soldat. C’est en 1979 alors que le Vietnam envahit le Cambodge que la petite fille fuit vers le Vietnam, la Thaïlande et enfin les Etats-Unis. Il s’agit d’une autobiographie éprouvante qui donne au lecteur une vision naïve et infantile de la période des Khmers Rouges, où une petite fille résiste, portée par l’amour inébranlable qu’elle porte à sa famille.

 

Le portail, livre sur le CambodgeLe portail

Auteur : François Bizot

Parution : 2000

François Bizot est un anthropologue Français qui depuis 1965 travaillait à l’étude et à la restauration des temples d’Angkor. La première partie de ce roman autobiographique se déroule en 1971. Alors en déplacement dans l’arrière-pays avec deux collaborateurs Khmers, les trois hommes sont arrêtés par une milice de Khmers Rouges. Enchainé et détenu, l’anthropologue tente de convaincre le directeur du camp Kang Kek Leu, alias « Duch » qu’il n’est pas un espion américain. Une fois libéré, il retourne à Phnom Penh. Sa maîtrise du khmer lui permet notamment de servir d’interprète à l’ambassade de France. La seconde partie du roman décrit donc l’entrée des Khmers Rouges dans la capitale et l’agitation des habitants qui cherchent à tous prix à quitter la ville et le pays.

François Bizot révèle ici toute la folie du régime des Khmers Rouges. Mais il dresse également un portrait de « Duch » qui sera de 1975 à 1979 le directeur de la tristement célèbre prison Tuol Sleng, S-21.

 

La voie royale livre sur le CambodgeLa voie royale

Auteur : André Malraux

Parution : 1930

Ce roman d’aventure d’André Malraux regorge de petits détails tirés de l’expérience de Malraux en Indochine, où il tenta de voler des bas-reliefs du temple de Bantay Srei. Il sera plus tard arrêté et condamné. Mais ce roman relate ici l’histoire d’un archéologue breton Claude Vannec qui cherche à voler des bas-reliefs et de son compagnon de route, Perken qui part à la recherche de son ami Grabot. Les deux hommes s’enfoncent dans la jungle dense, trouvent leurs reliefs mais son abandonnés par leur guide. Ils se retrouvent donc à la merci d’une jungle hostile. Dans un territoire contrôlés par des ethnies qui détiennent sans doute Grabot… Un livre à lire avant votre départ pour vous plonger dans l’atmosphère d’une aventure dans la jungle.

 

Angkor cité khmère, livre sur le CambodgeAngkor, cité khmère

Auteur : Claude Jacques

Parution : 2000

Angkor, cité khmère revient sur la civilisation khmère, basée autour des incroyables temples d’Angkor. Du VIIIème au XIIIème siècle, cette civilisation a régné sur la péninsule indochinoise. Ils ont laissé pour héritage de magnifiques bâtiments de pierre finement sculptés. Ce livre est le compagnon parfait pour une exploration des temples. Avec beaucoup d’images, de cartes et d’explications, ce livre s’avère être une bonne base pour découvrir les temples et la civilisation khmère à son rythme. À lire pendant votre voyage !

Ces cinq lectures vous permettront sans doute de mieux appréhender le Cambodge sous différents prismes et différents points de vue.

Vous avez d’autres lectures sur le Cambodge ? N’hésitez pas à les partager avec nous en commentaire !

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Le krama vendu au marché

Le krama, une étoffe cambodgienne

Le « krama » est un foulard typique originaire du Cambodge. Porté indistinctement par les hommes, les femmes et les enfants, ce foulard est devenu l’un des symboles du pays. Il est évidemment difficile de remonter aux origines du krama tel qu’on le connaît. Cependant, on peut sans doute identifier l’ancêtre du krama au minimum au XIIIème siècle.

C’est à cette que l’ambassadeur Chinois Zhou Daguan s’est rendu à la cour de l’empereur Khmer Indravarman III. Resté plus d’un an à la cour, il livre un témoignage exceptionnel de la vie dans l’empire khmer à l’époque. Dans Mémoires sur les coutumes du Cambodge, il écrit notamment :

“Tout homme ou toute femme porte autour de la taille une bande de tissu, sur laquelle une pièce plus grande est nouée quand ils quittent leur maison”.

On peut ainsi en déduire qu’une forme de krama était sans doute utilisé à cette époque et que la version actuelle serait donc un descendant de cette pièce de tissu décrite par Zhou Daguan.

De nos jours, le krama est toujours un trait culturel indissociable du Cambodge. Dans les rues ou sur les marchés, vous croiserez toujours une personne arborer un krama. Mais au-delà d’être une pièce d’étoffe purement esthétique, il s’utilise aussi comme un outil dans de nombreuses tâches quotidiennes.

 

Le krama à tout faire !

Le krama, un outil à tout faireC’est en se rendant au Cambodge que l’on peut se rendre compte à quel point un morceau peut avoir des dizaines d’utilisation. Évidemment, le krama s’utilise principalement sur la tête pour protéger le porteur de la chaleur et du soleil brûlant du Cambodge. Il peut aussi servir d’écharpe pour se protéger de la poussière, comme une ceinture pour transporter des outils au champs ou comme une sorte de sarong pour se couvrir les jambes.

Néanmoins, vous serez sans doute témoins de l’ingéniosité des Cambodgiens en voyageant dans le pays. Vous pourrez notamment voir que le krama est aussi utilisé comme un porte bébé, comme un siège supplémentaire sur une moto ou un vélo ou encore comme un sac lors de la récolte du poivre par exemple. Il peut aussi être utilisé comme un oreiller ou un hamac quand l’heure de la sieste arrive sur les plages du Cambodge. Enfin, plus original, le krama peut aussi s’utiliser pour remorquer une moto en panne ou réparer la chambre à air d’un vélo avant d’arriver à destination.

>>> 6 magnifiques plages du Cambodge

En bref, il existe presque autant d’utilisations possibles du krama que de Cambodgiens. Nous l’avons vu, le krama est un élément culturel et un outil. Mais dans le passé c’était aussi un moyen de montrer son origine.

 

Le krama comme identité

Le krama suit un code particulier. En effet, il suit en règle générale un motif en carreaux (même si aujourd’hui, on peut trouver différents modèles) blanc et d’une autre couleur. Dans le passé, cette couleur en disait long sur son porteur. En effet, la couleur correspondait généralement à la région dont il était originaire puisque certains colorants ne pouvaient se trouver que certaines régions du pays.

En théorie, les couleurs les plus courantes pour le krama sont le bleu, le rouge et le violet. Mais aujourd’hui, avec des colorants non naturels, les couleurs de l’écharpe possèdent un spectre plus large. La couleur tient une place particulière dans la culture du krama. En effet, durant la période des Khmers Rouges, porter un krama bleu ciel voulait dire que le porteur venait de l’est du Cambodge, région frontalière avec l’ennemi vietnamien. Ainsi, porter un krama bleu ciel pouvait valoir à l’individu d’être exécuté.

Le krama est porté par toutes les générations au Cambodge

Le krama typique

Comme nous le disions plus haut, le krama typique dispose d’un motif en damier. Ils sont notamment de couleur rouge, bleue ou violette. Mais le krama typique est aussi surtout fait de coton ! Bien sûr, il est possible de trouver des kramas en soie. Plus léger, plus étincelants mais aussi plus chers. Ils seront donc plus généralement utilisés pour les grandes occasions et célébrations religieuses.

Le krama peut varier en dimension, mais en règle générale la pièce mesure 70cm de large pour 1m40 de long. Mais certains krama peuvent aller jusque 2 mètres.

 

Où acheter un krama ?

Si vous vous rendez au Cambodge, vous pourrez acheter un krama dans presque n’importe quel marché. Cependant, si vous souhaitez acheter un krama de soie, nous vous conseillons de vous le procurer dans la ville de Kampong Cham. Pour les krama de cotons, la province de Takéo et les bords de la rivière Bassac sont devenus une référence à travers tout le Cambodge.

>>> Découvrir la ville de Kampong Cham

Concernant les prix, ils varient évidemment énormément en fonction des matériaux utilisés. Pour un krama 100% coton, vous pourrez compter environ 3 à 4$. Un krama plus petit et moins qualitatif, vous coûtera environ 1$. Comme toujours en Asie du sud-est, pensez à négocier le prix si vous achetez au marché. De plus, si vous souhaitez ramener des kramas en guise de cadeau, sachez que vous pourrez par exemple les acheter par 10 pour un meilleur prix.

 

Crédit photo de couverture : insightguide

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Le lac cratère dans la région de Banlung

Banlung, une terre de légendes

Bien à l’est du Cambodge, se situe la province du Ratanakiri et son chef-lieu Banlung. Il s’agit d’une petite ville sans prétention. Bien peu de touristes viennent s’aventurer dans la région. Mais aussi et surtout, les locaux ne vivent pas uniquement du tourisme mais aussi de nombreuses autres activités. Mais Banlung, c’est aussi un point de ralliement pour les ethnies minoritaires et les locaux en général qui vivent dans les environs. Pour les voyageurs, la ville est un excellent point de départ pour partir à la découverte de la campagne environnante, de ses jungles et de ses cascades.

>>> Découvrir la province du Ratanakiri

En effet, les alentours de Banlung sont tout simplement un autre Cambodge. Plus isolé, plus cosmopolite, bercé de légendes et d’histoires et à la géographie particulière qui donne à la région un charme unique dans le pays.

 

La ville de Banlung

Les routes poussières de la région de BanlungLa ville de Banlung tire son nom du cambodgien et veut dire « terre rouge ». La terre rouge est en effet l’un des symboles de la région. Que vous soyez en voiture, en moto ou à pieds, vous vous retrouverez souvent à la fin de la journée, couverts de cette poussière qui vient se coller aux cheveux ou à la peau durant la saison sèche. Durant la saison humide en revanche, cette poussière se transforme en une boue qui peut rendre les déplacements dans la région compliqués.

Banlung est donc le cœur de la province du Ratanikiri, c’est ici que toutes les semaines, les ethnies minoritaires se rejoignent pour vendre leurs produits ou acheter des biens spécifiques. Il s’agit donc d’un carrefour où tous les habitants de la région passent. La proximité de la ville avec les frontières vietnamiennes et laotiennes ont également favorisé le mélange des populations dans la région.

La région et la ville est encore préservée du tourisme de masse. En effet, la région vit principalement de l’exploitation de l’hévéa mais aussi de ses mines de pierres précieuses qui ont fait la renommée de la province. Ratanakiri signifiant littéralement « mine de pierres précieuses » en khmer. En bref, la petite ville de Banlung n’est pas plus charmante ou fastueuse que les autres villes du Cambodge. Mais sa véritable richesse réside dans l’atmosphère qui y règne. Une ambiance animée, typique d’un cœur économique et culturel de la région où tous se retrouvent pour échanger, discuter, se rencontrer.

 

Une région verte et naturelle

Ce qui fait aussi la richesse de Banlung c’est aussi et sans doute les paysages naturels magnifiques qui parsèment la région. Le sentiment pour beaucoup de voyageurs de se trouver dans un autre monde, isolé du reste du Cambodge. Si vous êtes un amoureux de grands espaces, vous serez servis !

On trouve notamment des jungles épaisses où vivent encore de nombreux animaux  dont quelques mammifères rares comme des éléphants, des gibbons, des panthères nébuleuses ou encore des ours. Ne vous attendez tout de même pas à rencontrer ces espèces, étant très discrètes. Vous pourrez aussi rencontrer des créatures plus curieuses dont certains insectes ou encore des écureuils volants. Ces grands espaces offrent donc des conditions d’épanouissement parfaites pour la faune et la flore. Même si celle-ci est aujourd’hui en danger à cause de la déforestation. Pourtant quelques initiatives sont mises en place afin de protéger cet écrin de nature dans l’est du pays.

>>> Tour d’horizon de la faune d’Asie du sud-est

Vous pourrez notamment pratiquer des treks de quelques jours, avec des nuits en plein cœur de la jungle ou chez les habitants de la région, pour la plupart issues de minorités ethniques. Ces treks vous mèneront notamment à quelques magnifiques cascades que nous vous conseillons de visiter à la fin de la saison des pluies (octobre-novembre). En effet, les cascades sont gonflées par les pluies, leur débit est plus important et pourrez profiter d’une baignade dans les piscines naturelles.

Les cascades de la région

Parmi les cascades les plus connues de la région mais aussi les plus proches de Banlung, on pourra notamment citer celles de :

  • Cha Ong et ses 18 mètres de haut
  • Kan Chang, où vous pourrez notamment profiter d’une bonne baignade
  • Ka Tieng, pour une baignade en plein cœur de la jungle

La région de Ratanakiri compte plusieurs dizaines de cascades que vous pourrez explorer en moto par exemple. Vous devrez néanmoins vous éloigner un peu plus de la ville.

Le lac de cratère de Boeng Yeak Lom.

Le lac Yeak Lom près de Banlung

Ce lac est une véritable curiosité naturelle puisqu’il est parfaitement circulaire. Il serait le résultat d’un impact de météorite mais plus probablement d’un ancien cratère de volcan vieux de près de 700 000 ans. Situé à seulement 5km du centre de Banlung et donc facilement accessible en moto, en vélo ou même à pied. Le lac est cependant complètement entouré de végétation. Vous pourrez y croiser quelques oiseaux exotiques qui viennent rompre la quiétude de l’endroit. Ce lac est tout simplement parfait pour un pique-nique (avec ses petites cabanes de bois) et une baignade dans les eaux bleues cristallines du lac (quelques pontons facilitent notamment la baignade).

Ce site exceptionnel par son aspect est aussi entouré de nombreuses légendes. Certains diront que le lac est habité par d’étranges créatures. D’autres que le site serait protégé par les esprits. En tout cas, le site aujourd’hui géré par l’ethnie Tompuon. C’est un bon moyen de s’introduire aux ethnies minoritaires qui peuplent la région du Ratanakiri.

 

Les ethnies minoritaires de la région de Banlung

Le marché de BanlungDe nombreuses ethnies minoritaires peuplent la région de Ban Long. On trouve notamment des Jarai, Brau, Tompuon ou encore Kavet. Mais on trouve aussi quelques populations laotiennes et chinoises. Les jours de marché, tous se rejoignent en ville pour vendre et acheter des marchandises. Mais le meilleur moyen de rencontrer et de partager avec ces ethnies est sans aucun doute une nuit chez l’habitant.

Pour rencontrer les ethnies minoritaires de la région, il est cependant indispensable de s’y rendre avec un guide. En effet, de nombreux codes entourent la vie et les traditions des ethnies. Ainsi, lors des rituels, il ne sera par exemple pas possible de pénétrer dans le village. Un guide local saura notamment repérer les signes de cérémonies dans le village. Alors que le tout-venant pourrait passer à côté de ces indices pourtant évident pour les initiés.

Les ethnies ont également des tabous à connaître pour ne pas les offenser comme par exemple ne pas photographier les autels. Pour bien profiter d’une rencontre avec les ethnies, nous vous conseillons de passer au moins une nuit dans le village. Les habitants apprendront à vous connaître et seront certainement moins réticents à l’idée d’être photographiés par exemple. Évitez donc les visites express et impersonnelles. Il est essentiel de vous intégrer pour mieux comprendre leur culture et leurs coutumes et vous serez accueillis avec beaucoup de chaleur.

Les sépultures des ethnies de Banlung

Un bon exemple de la culture particulière de ces ethnies est leurs sépultures. En effet, il n’est pas rare dans cette province de croiser des cimetières au cœur de la jungle. Les défunts y sont enterrés et un totem à leur effigie est placé afin de veiller sur la sépulture. Ce genre d’endroit est souvent indiqué et il n’est pas conseillé d’y pénétrer. Vous pourrez avec l’autorisation du chef de village ou accompagné d’un habitant. Il est également important de respecter ce lieu de croyance et de recueillement. Ne touchez à rien et évitez de prendre des photos sans permission.

Totem funéraire des Jalaï près de Banlung

La région de Ban Kung regorge donc d’activités et de sites à découvrir dans un rayon de quelques kilomètres. Une nature exceptionnelle, mais aussi une culture aussi intrigante que mystérieuse. Cette région vous emmène dans un autre Cambodge. Plus profond et plus naturel où des populations vivent encore en communion avec leur environnement et où les croyances rythment encore leur vie.

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