marionnettes birmanes

Au mois d’avril de chaque année se déroule la fête de Thingyan – la fête la plus importante de l’année pour les  Birmans. De nombreuse activités et représentations théâtrales sont donc organisées pour célébrer l’arrivée de la nouvelle année, y compris des spectacles uniques de marionnettes birmanes. Cet art ancestral n’est pas seulement un trésor précieux de la culture birmane mais aussi une grande fierté pour les Birmans. Les marionnettes traditionnelles sont aussi étonnantes que divertissantes pour ceux qui ont la chance d’assister à une de leurs représentations.

marionnettes birmanes

L’histoire des marionnettes birmanes

Selon la légende, la marionnette (Yoke thé en birman) apparaît approximativement au XVe siècle, principalement pour divertir la classe dirigeante de la royauté. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, sous la dynastie des Konbaung, de nombreuses troupes de marionnettistes suivaient le cours de l’Irrawaddy et parcouraient l’ensemble du pays avec leurs scènes mobiles. Progressivement, ils s’installèrent alors au sein de la communauté et de la culture locale. L’art des spectacles de marionnettes s’est ensuite développé, notamment en y intégrant des danses, et a connu un grand succès à cette époque. Il constituait alors une activité indispensable lors des grandes fêtes ou des événements importants. En fait, les performances de marionnettes étaient non seulement un divertissement mais furent aussi un très bon moyen de diffuser des informations politiques aux habitants mais aussi exprimer des critiques envers certains problèmes.

marionnettes birmanes

La chute de l’art traditionnel de marionnettes

Durant la période coloniale au XIXe siècle, cette forme d’art mettait en scène les souhaits et les désaccords du peuple contre les abus des régimes dominants. En effet, les habitants utilisèrent des pièces de théâtre comme une forme de satire, pour exprimer leurs problèmes sociaux, leurs blagues et surtout leurs moqueries envers les Britanniques. Pour cette raison, le théâtre de marionnette n’a pas survécu longtemps et le nombre de troupes décroissait nettement.

Après l’indépendance du pays, il traversa une crise existentielle en ayant souffert d’un grand manque d’artistes. C’est le résultat de la décolonisation, des conflits internes ainsi que du refus des arts et de la culture moderne durant des décennies de dictature militaire. Le gouvernement s’inquiétait alors d’être considéré comme un gouvernement fantoche et que le peuple utilise les marionnettes pour les moquer, comme durant la période coloniale. En raison de ses prises de positions politiques et sociétales, cet art fut sérieusement restreint par des censures strictes appliquées par le gouvernement.  

Une vidéo sur le spectacle de marionnette de la troupe de Htwe Oo :

> Découvrir la culture traditionnelle de la Birmanie 

Quelques caractéristiques des marionnettes birmanes

Avec leurs mouvements souples, leurs couleurs vives et leur apparence soignée, les marionnettes semblent prêtent, tels des Pinocchio, à prendre vie. Les marionnettes birmanes sont sculptées dans le  bois, puis polies avant d’être poncées et peintes. Ensuite, elles sont vêtues d’un beau costume traditionnel, de bagues et d’autres accessoires. Chaque marionnette est généralement composée de 17 à 19 morceaux de bois et animée par 11 cordes (la plus compliquée peut en contenir jusqu’à 16). La tête et les épaules sont contrôlées par 5 cordes alors que les bras et les jambes sont attachés aux 6 autres. La manipulation des marionnettes exige donc des artistes une certaine dextérité qui ne viendra qu’avec la pratique pour insuffler la vie aux figurines de bois. Jusqu’à 28 personnages principaux sont employés dans une pièce de théâtre : des dieux, des animaux, des monstres et des membres de la famille royale.

marionnettes birmanes

Le spectacle de marionnettes birmanes

L’art des marionnettes intègre également une dimension divertissante, politique et de transmission des valeurs spirituelles, des mythes et des doctrines birmanes. L’intrigue d’une pièce peut varier selon les mythes anciens, la culture ou les événements quotidiens. Au répertoire, 28 marionnettes principales racontent généralement des histoires de la création de l’univers avec l’apparition des animaux fantastiques, la fondation du royaume, la légende du Bouddhisme et la mythologie hindoue.

Ainsi, pour assurer le succès de la performance, les marionnettistes doivent posséder une très bonne mémoire afin de raconter une histoire longue et très détaillée. En outre, les éléments essentiels de la majorité des spectacles de marionnettes sont : l’orchestre (hsaing-waing en birman) et les chanteurs, qui apportent davantage de contexte au public à travers leur musique. Ils doivent être capables de chanter dans des styles variés et avoir une vaste connaissance de l’histoire, de la littérature et de la poésie birmane. De plus, selon les marionnettistes Birmans, la réussite d’un spectacle se base notamment sur des éléments spirituels.     

Le théâtre de marionnettes birmanes, une performance de l’âme

Ye Dway, maître marionnettiste et écrivain Birman, s’est donné pour mission de préserver cet art de l’extinction. Dans l’un de ses ouvrages, il décrit notamment la grande spiritualité qui entoure cette discipline. Ye Dway parle notamment de l’esprit de Lamaing, protecteur du théâtre qui a pour vocation d’inspirer les artistes.

Pour louer la qualité d’une pièce de théâtre, les marionnettistes diront que leur partenaire est « possédé par l’esprit de Lamaing ». En effet, les Birmans mêlent souvent spiritualité et activités professionnelles. Les marionnettistes expliquent donc que pour qu’un spectacle connaisse le succès, il est indispensable de croire en l’esprit de Lamaing.

marionnettes birmanes

Même lors de la confection et du façonnage des figurines de bois, les artisans doivent respecter de nombreuses règles. Les marionnettes fabriquées ne doivent pas seulement être belles mais aussi vivantes et créatrices d’émotions. C’est l’âme et la vivacité des personnages qui transportent le public plutôt que leur apparence extérieure. Quand les marionnettes vieillissent, les marionnettistes les gardent pour faire perdurer cet art traditionnel unique.

L’art des marionnettes birmanes de nos jours

Après une longue période de déclin, à la fin du XXe siècle, la Birmanie s’ouvra progressivement au tourisme. Aujourd’hui, l’industrie touristique florissante du pays insuffle une nouvelle vie à l’art du théâtre de marionnettes birmanes. Les marionnettes ont en fait la capacité de combler le fossé générationnel et culturel, notamment créé par les circonstances sociales et politiques des dernières années. Par conséquent, le gouvernement a soutenu officiellement les marionnettistes et leurs troupes en faisant revivre cette tradition en voie de disparition. De nos jours, les marionnettes ont retrouvé une certaine popularité, notamment auprès des voyageurs étrangers. Il est aussi possible d’assister aux spectacles de marionnettes pendant le dîner dans de nombreux restaurants des grandes villes birmanes.

Votre curiosité a-t-elle était piquée par cet art multi-centenaire ? Dites-nous en commentaire ! 

Pour une plongée dans la culture traditionnelle birmane et bien plus :

> La boucle birmane, de Rangoun à Mandalay 

cheroot, le cigare birman

À la découverte du cheroot, le cigare le plus célèbre de Birmanie

L’une des voies d’entrée vers la culture birmane se trouve dans un cigare traditionnel bien emballé. En effet, fumer le cheroot est une activité très particulière qui est parfois décrite comme caractéristique des Birmans. Tout comme les noix de bétel ou le longyi, ce genre de cigare est depuis longtemps partie intégrante de la riche culture du Myanmar.

>Pour en savoir plus sur le longyi, l’habit traditionnel birman

Dans le passé, le cigare birman fut fumé par les noblesses et les rois. Rudyard Kipling les mentionna dans son célèbre poème « Sur la route de Mandalay » en 1892 :

La femme fumant un gros cigare birman

« Sa jupe était jaune et sa petite coiffe était verte,

Et son nom était Supi-yaw-lat — oui, le même que la reine de Thibaw, et 

Je l’ai vue la première fois en train de fumer un cheroot dans un fume-cigare blanc,

Et gaspillant des baisers chrétiens au pied d’une idole païenne »

 

Le cigare birmanLe cheroot : qu’est-ce que c’est ?

Tout d’abord, il faut savoir que les cheroots sont originaires du Tamil Nadu en Inde. Le mot cheroot dérive du français « cheroute », lui-même issu du mot tamoul « churuttu », signifiant « rouleau de tabac ». Le mot serait passé en français au début du XVIe siècle, à l’occasion des premières implantations françaises dans le sud de l’Inde. Ce mot aurait pu par la suite être absorbé par l’anglais. En remontant à l’époque de colonisation du XIXe siècle, les cigares birmans étaient aussi si populaires parmi les Britanniques qu’un administrateur impérial les avait décrits comme « le visage typique de la Birmanie ».

Bien qu’ils soient fumés aujourd’hui dans de nombreux pays du monde, les cheroots sont généralement inhérents à la Birmanie. Notamment par leur apparition fréquente dans la littérature anglo-saxonne de la période coloniale mais aussi dans les médias d’aujourd’hui, particulièrement avec les images impressionnantes de femmes fumant de gros cigares.

Le cheroot : Un cigare naturel

Le cheroot birman est un cigare coupé aux deux extrémités, l’une pour l’allumage et l’autre est enroulée dans un filtre. 

Le cigare birman

Ce dernier est généralement fait à partir de cosses de maïs sèches. Ou pour une fumée plus forte, des fibres de canne à sucre sont parfois utilisées. La mixture à l’intérieur est principalement naturelle, se composant de feuilles de tabac et de quelques herbes broyé, de miel, de whisky de riz, de mélasse et de pulpes. Les pulpes de fruits utilisées sont souvent celle de tamarin, d’ananas, de pomme de terre et de citron. Puis tous les ingrédients sont mélangés et grillés à sec. Une fois refroidi, ils sont roulés artisanalement à la main dans une feuille de carbia myxa séchée, aussi appelée feuille de thanal phet. Enfin, on les colle à l’aide d’un type de colle faite à base de riz gluant.

Les cheroots sont de toutes formes et de toutes tailles, variant des rouleaux un peu plus gros qu’une cigarette aux longs cheroots blancs, ceux-ci étaient préférés par les noblesses. Ils sont aromatisés, sucrés et, par conséquent, rafraîchissant en bouche. De plus, on dit aussi que le parfum du cheroot, adhère à la peau du fumeur et dissimule l’odeur de sa sueur. Repoussant ainsi les moustiques, très présents en Birmanie.

La fabrique des cheroots au lac Inle

Le cigare birman est principalement fabriqué dans l’État Shan, à l’est de la Birmanie. Notamment, dans les maisons sur pilotis en rotin et en bambou du lac Inle. C’est ici que vous trouverez les meilleures fabriques de cheroots du pays. Accueillis de manière chaleureuse, les visiteurs peuvent observer les étapes de fabrication du cheroot à l’aide des explications très précises des locaux. Qui rendent la visite des villages de métier des plus agréables et intéressantes pour les voyageurs étrangers mais aussi locaux.

Le cigare birman

Les femmes et les filles s’asseyent en tailleur sur sol derrière des tables basses remplies de plateaux de tabac, bavardant et confectionnant rapidement à la main des rouleaux. Étonnement, pour ces femmes expérimentées, il ne faut que quelques secondes pour assembler un cheroot. Après avoir collé des bandes de cigares, elles prennent un gros paquet de cigares. Puis les femmes les attachent ensemble pour les vendre sur place ou dans les marchés. Chaque jour, la plupart des artisanes peuvent rouler jusqu’à 1000 cheroots, pour lesquels elles peuvent gagner un dollar. Un paquet de cigares est sans aucun doute un merveilleux souvenir à ramener après un voyage en Birmanie. Un cadeau culturel et thématique qui vous permettra de vous évader une nouvelle fois dans les effluves de la vie birmane.

Avez-vous déjà essayé le cheroot ?

Pas encore ? Une bonne occasion de découvrir nos séjours en Birmanie :

>>> La découverte du lac Inle

[ratings]

Le thanaka en Birmanie

Le Thanaka, le cosmétique naturel de Birmanie

Lors d’un voyage en Birmanie, vous ne manquerez certainement pas de remarquer que les femmes et les jeunes enfants portent une sorte de maquillage légèrement jaune. Généralement, on recouvre le visage ou on dessine des motifs, dont le plus commun est deux cercles sur les joues.
Il s’agit en fait de Thanaka. Cette sorte de pâte extraite de l’écorce d’arbres n’a pas seulement une valeur esthétique. En effet, ce « maquillage » a aussi pour but de protéger la peau contre le soleil. Mais les Birmans lui prêtent aussi bien d’autres vertus.

Les origines du Thanaka

Les origines du Thanaka birman

Selon la légende, le Thanaka est utilisé en Birmanie depuis près de 2000 ans. Il doit notamment sa notoriété à la reine de Beikthano qui aurait été une grande utilisatrice de ce produit. Toujours selon la légende, sa grande beauté était en partie due au Thanaka.

Cependant, les véritables preuves d’utilisation du Thanaka datent du XVème siècle. On trouve de nombreux textes et poèmes évoquant ses bienfaits. Notamment les écrits d’un des compagnons du roi Razadarit ainsi que ceux du moine et poète Shin Maharatthasara, tous deux ayant vécu entre le début du XVème et du XVIème siècle.

Mais la première véritable preuve matérielle de l’utilisation du Thanaka fut découverte en 1930 à la suite d’un terrible tremblement de terre. En effet, une pagode fut fortement endommagée. Mais ces dégâts ont permis la découverte de nouveaux vestiges archéologiques dont une pierre utilisée pour râper l’écorce de l’arbre à Thanaka et permettre la fabrication de la crème. Selon ces découvertes, cette pierre fut utilisée par la fille du roi Bayinnaung, connu pour avoir fondé l’un des empires les plus vastes d’Asie du sud-est.

Bref, bien que son origine est sujette à de nombreuses légendes, une chose est sûre, le Thanaka est l’un des piliers de la culture birmane. Que ce soit dans les campagnes ou les villes, on croise encore aujourd’hui de nombreuses femmes au Thanaka !

L’utilisation du Thanaka en Birmanie

La production du Thanaka

L'arbre à Thanaka qui pousse en Birmanie

Produire le Thanaka est simple, si simple qu’il en devient compliqué. Tout d’abord, le Thanaka est issu d’arbres appelés « arbres à Thanaka ». Il s’agit en fait de deux variétés principales. La première est le murraya, la seconde est le limonia acidissima. Deux variétés d’arbres particulièrement répandues à travers la Birmanie. Mais le Thanaka provient principalement de deux régions : Sagaing et Magway, c’est ici que l’on trouverait les meilleurs arbres à Thanaka de Birmanie. Et plus particulièrement à Shinmataung dans la province de Magway. Une fois de plus, selon la légende, alors qu’un roi de Bagan visitait la région accompagné de son épouse, celle-ci renversa par erreur son étui à Thanaka, l’un des plus fins de l’empire. Son Thanaka se répandit alors dans toute la forêt, donnant aux arbres de la région son doux parfum. Bien évidemment, aucune preuve historique ne vient étayer cette légende, cependant la région reste spécialiste en matière de production de Thanaka.

Pour produire le Thanaka, rien de plus simple. Il suffit de couper un morceau de branche, de tronc ou de racine. Puis, on vient le râper avec un peu d’eau sur une pierre circulaire appelée kyauk pyin. L’arbre se transforme alors en une crème et l’eau est évacuée par une petite rigole taillée autour de la pierre. Il ne reste plus qu’à l’appliquer sur la peau. Mais attention, la culture de l’arbre à Thanaka requiert beaucoup de patience. En effet, pour qu’un arbre soit mature et puisse être utilisé pour produire la crème, il faut au moins 35 ans !

Les outils nécessaires au Thanaka
Aujourd’hui, on vend communément le Thanaka en branche ou en petit rondin. Puis, on vient le râper à la maison. Cependant, société moderne oblige, on trouve de plus en plus de crèmes de Thanaka en boites ou en petits blocs qu’il suffit d’humidifier avant de l’appliquer. Dans les campagnes, l’usage traditionnel est tout de même encore privilégié.

Les bienfaits du Thanaka

Le thanaka utilisé pour les jeunes enfantsOn prête de très nombreuses vertus au Thanaka. Cette crème est principalement utilisée pour éviter les effets néfastes du soleil, très fort en Birmanie. On se l’applique donc pour se protéger des coups de soleil, éviter que la peau ne bronze mais aussi et surtout pour se rafraîchir. Il est indéniable que le Thanaka offre une vraie sensation de fraîcheur lorsque l’on sort à l’extérieur. C’est aussi pourquoi on croise de nombreux enfants qui le portent. Et puis, cette crème diffuse aussi un parfum d’agrume très agréable qui éveille de nombreux souvenirs chez les Birmans.

On dit souvent que le Thanaka est le secret de la peau lisse et douce des femmes birmanes. Il permet surtout (notamment en bloquant la sudation) de conserver une peau bien hydratée. Aussi, le Thanaka aurait un effet positif dans la lutte contre l’acnée. Et enfin, il serait un anti-mycosique et un anti-bactérien naturel.

Bref, le Thanaka, c’est un remède on ne peut plus naturel. Un cosmétique simple, que l’on peut récolter sur un arbre, râper et s’appliquer sur le corps ! Aussi simple que cela !

Où trouver le Thanaka en Birmanie ?

Où trouver du thanaka en Birmanie ?

En règle générale, on peut trouver du Thanaka pratiquement partout en Birmanie. Tous les marchés de Yangon vous proposeront du Thanaka. Cependant, quelques différences sont à noter.

Tout d’abord, comme mentionné plus haut, il est possible de l’acheter en rondin de bois (la forme la plus traditionnelle est préférée des Birmans). Les prix pourront alors varier selon l’âge de l’arbre, plus un arbre est vieux et plus le Thanaka sera de qualité mais il peut aussi varier selon la provenance. Comme nous vous l’expliquions précédemment, certaines régions bénéficient d’arbres à Thanaka de meilleure qualité, ce qui fera bien évidemment augmenter le prix.

Ensuite, il est aussi possible d’acheter le Thanaka en poudre ou crème pré-produite. Ce produit siéra davantage aux personnes n’ayant que peu de temps, ne sachant pas râper le Thanaka ou souhaitant le ramener de voyage.
En bref, le Thanaka est un produit des plus communs en Birmanie. Il est donc très facile de s’en procurer où que vous voyagiez !

Alors, êtes-vous prêts à vous essayer au Thanaka ?

Et pour aller plus loin dans l’exploration de la Birmanie, découvrez l’aventure en famille de Marjorie >>

[ratings]

Dauphin à la rivière d'Irrawaddy

Le Département de la Pêche du Myanmar a soumis la proposition d’étendre la zone de protection des dauphins au ministère. Les dauphins de l’Irrawaddy sont maintenant classés comme espèces en danger, selon la dernière liste rouge des espèces menacées établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Les dauphins d’Irrawaddy vivent généralement dans la rivière entre Mandalay et Bhamo. Pour protéger ces mammifères du danger d’extinction, la partie de la rivière Irrawaddy qui fait de 72 kilomètres de long entre Mingun et Kyaukmyaung a été désignée à « zone de protection » depuis 2006. Selon la proposition, la zone sera étendue de 118 km supplémentaires de Hti Kyauk (Sagaing) à Shwegu (Bhamo).

Cette zone est interdite à la pêche avec l’utilisation de filets de plus de 300 pieds de long, de chocs électriques, au fait d’attraper ou de tuer les dauphins Irrawaddy s’ils se piègent accidentellement dans les filets. Ceux qui ne respectent pas ces lois devront faire face à des actions judiciaires en vertu de la loi sur la pêche en eau douce de la région.

“Pour étendre la zone protégée, le département de la Pêche et la Société de conservation de la vie sauvage ont commencé leurs travaux en juin 2016. Des enquêtes ont été menées au cours de cette période. Nous allons collecter des avis et organiser des entretiens éducatifs chaque mois dans la zone protégée. De cette façon, nous serons en mesure de publier des données exactes sur la population, le taux de natalité et le taux de mortalité de ces dauphins”, a déclaré Han Win, responsable de l’équipe de protection des dauphins de l’Irrawaddy du Département de la Pêche.

Selon la dernière enquête menée par le département de la Pêche et la Société de conservation de la vie sauvage en février 2018, il y ne resterait que 69 dauphins de l’Irrawaddy entre les régions de Mingun et Bhamo.

[ratings]

Portrait des voyageurs Birmanie Marjorie

Marjorie et sa petite famille sont partis pour un tour du monde de 13 mois. C’est pendant ce grand voyage que ces 5 aventuriers ont fait étape en Birmanie en famille, à la rencontre de l’un des pays les plus spirituel d’Asie du sud-est. Marjorie partage avec nous quelques uns de ses souvenirs de voyage au pays des stupas d’or !

 

Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?

Marjorie Bliss Redaction

Je m’appelle Marjorie. Je suis originaire de Lille. J’ai 43 ans. Je suis mariée et heureuse maman de 3 filles. Je suis rédactrice web chez Bliss Redaction, c’est à dire que j’écris des contenus de toutes sortes destinés à être lus par les internautes. Ce métier est une reconversion suite à une carrière déjà bien remplie dans la communication et le marketing. J’aime les mots et je cherchais le moyen de vivre de mon écriture et surtout de partager sur les sujets qui me passionnent.

Voyager fait partie de mes passions, depuis toujours. J’ai eu la chance de rencontrer mon partenaire de baroude à 25 ans et depuis nous parcourons le monde dès que l’occasion se présente. Depuis leurs naissances, nos filles ont été intégrées à nos aventures. Il faut les voir dans les aéroports, elles y sont comme à la maison. Voyager en famille, c’est un sujet que l’on maîtrise et dont on ne se lasse pas. Nous rentrons d’ailleurs d’un Tour du Monde de 13 mois dans lequel l’Asie du Sud-Est a tenu une place importante. De part sa beauté, sa diversité et l’accueil incroyable de ces habitants, cette région du monde a marqué nos esprits et nos cœurs.

 

Comment avez-vous fait le choix de la Birmanie pour votre voyage ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

2 mois complets ont été consacrés à l’Asie du Sud Est dans notre Tour du Monde et c’est donc tout naturellement que nous avons choisi de visiter la Birmanie.

Voisine énigmatique et parfois controversée de destinations comme le Laos ou la Thaïlande, cette destination nous semblait encore méconnue, moins touristique et donc forcément intéressante.

Les avis de voyageurs sur les différents sites d’agences de voyages et les forums ont fini de nous convaincre. Nous voulions percer le mystère Birman.

Comment un pays qui a été si longtemps fermé sur le monde extérieur et qui goûte depuis peu à un relatif élan démocratique gère son accès à la modernité et son développement touristique ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre voyage en Birmanie a été un voyage dans le temps. Loin du tourisme de masse et encore préservée, la Birmanie offre aux voyageurs une authenticité et une atmosphère unique au monde.

 

Quel est votre meilleur souvenir lors de votre voyage en Birmanie ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

Avant tout, laissez-moi vous présenter mes Must do en Birmanie :

  • la visite de Mandalay et de ses plus célèbres pagodes (pagode au grand Bouddha de marbre, pagode Kuthodaw, pagode Mahamuni…) et de ses monastères ;
  • toujours à Mandalay, le coucher du soleil sur le célèbre pont U Bein ;
  • la traversée par bateau du fleuve Irrawaddy direction Bagan ;
  • la découverte de Bagan et de ses 4000 pagodes en scooter électrique ;
  • la visite du Lac Inle en Pirogue à moteur ;
  • l’arrivée à Yangon et le tour en Circular train ;
  • la visite des marchés et de la ville en Trick Shaw ;
  • la pagode du bouddha géant ;
  • la visite à la tombée du jour de la légendaire pagode Shwedagon.

Difficile de choisir entre tous ces souvenirs incroyables mais je dirais quand même notre balade en pirogue à moteur sur le lac Inle, à la découverte de ses villages et jardins flottants.

 

Quelle est la plus belle photo que vous ayez prise en Birmanie ? Pouvez-nous expliquer le contexte de ce cliché ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

Au lac inle justement… L’image des pêcheurs et de leur étrange ballet restera l’une des plus belles de ce voyage.

 

Quel site / lieu fut un coup de cœur pour vous en Birmanie ? Pourquoi ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

Cette fois, sans hésiter, notre coup de cœur a été la pagode Kuthodaw à Mandalay. Il s’agit d’un ensemble de stupas qui abritent des stèles en marbre gravées avec l’ensemble des enseignements de Bouddha (le Tipitaka). 729 stèles au total dans un site immense d’un blanc immaculé. C’est le plus grand livre du monde… un lieu de toute beauté, empreint d’une grande spiritualité et encore préservée du tourisme de masse.

 

Quelle est la plus belle rencontre que vous ayez faite au Myanmar ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

J’ai partagé un moment avec ma voisine Birmane lors de notre trajet en train circulaire à Yangon. Les Birmans sont très avenants et discutent facilement avec les gens. Le trajet est très lent dans ce train et invite au partage. Nous avons échangé quelques mots sur nos vies, elle m’a montré des photos de sa famille. Elle était aussi très curieuse et riait tout le temps. C’était une très belle rencontre.

 

Avez-vous une anecdote lors de votre voyage en Birmanie à nous raconter ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

Nos filles (blondes à la peau claire) avaient un succès fou en Birmanie et acceptaient avec plaisir de se prêter au jeu des photos souvent demandées par la population.

Mais quand, lors d’une visite de monastère à Mandalay, des moines nous ont demandé de prendre les filles en photo, alors là on s’est dit que c’était le monde à l’envers.  Il faut savoir que dans les pays d’Asie du Sud Est, les moines sont très respectés.  Il faut s’en tenir à une certaine distance et ne pas les importuner. Nous avions senti qu’en Birmanie, c’était plus détendu et que les moines étaient plus accessibles mais pas au point d’inverser les rôles. Quand les moines nous ont abordé, cela nous a vraiment surpris et amusé.

Les moines paparazzi, cela nous a fait une chouette anecdote à raconter et une jolie photo souvenir.

 

Quelle(s) impression(s) gardez-vous de votre voyage en Birmanie ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

Intemporel,  unique, singulier, magnifique.

Même si vous n’en êtes pas à votre premier voyage en Asie ou ailleurs dans le monde, visiter la Birmanie est une expérience qui vous marque profondément. C’est un pays incroyable et il faut y aller. Si vous aimez le voyage dans tout ce qu’il a de plus authentique et touchant, alors cette destination vous attend.

L’accueil de la population est très simple et adorable. Voyager en Birmanie avec des enfants notamment est très facile. La bienveillance avec les enfants est partout. Les gens vous sourient, vous abordent et demandent des photos mais sans jamais être oppressants.

C’est une population qui est très curieuse de s’ouvrir aux autres mais de manière assez modérée et encore réservée. On est vraiment dans l’échange. Nous avons pris un plaisir immense à vivre avec les Birmans et nos filles sont sur un nombre incroyable de photos de famille.

Le patrimoine de ce pays est inestimable. La Birmanie regorge de sites plus incroyables les uns que les autres. On a parfois le sentiment que les Birmans ne le réalisent pas très bien et on est donc encore loin de la surexploitation des sites comme on peut le voir au Cambodge par exemple avec les temples d’Angkor.

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un voyageur qui se prépare à partir en Birmanie ?

Marjorie, témoignage de Birmanie, Carnets d'Asie

– Bien préparer son voyage.

Visiter la Birmanie seul(e), en couple, en famille n’est pas compliqué en soit mais il faut avoir bien organisé en amont les aspects administratifs (visas, monnaie…), santé, itinéraire, transports internes. Il me paraît délicat d’arriver dans ce pays sans préparation et sans avoir un minimum travaillé la destination.

– Être accompagné.

Nous étions accompagnés d’un guide local, ce qui nous a facilité la vie sur place. Ce serait mon conseil : passer par un TO ou un guide qui connaît bien le pays et ses contraintes.

– Oublier ses références et ses standards.

L’offre hôtelière, la restauration, les transports, les infrastructures… tout est en développement et on est très loin des standards US ou Européens donc il faut oublier ses références et vivre à 100% l’aventure Birmane.

– Prévoir assez de temps.

Le pays est grand et les sites d’intérêts touristiques assez éloignés les uns des autres. A l’image de la remontée en bateau sur l’Irrawaddy, les trajets peuvent prendre des heures…  Ne pas chercher à trop en faire me semble être un bon conseil ou alors prévoir assez de temps pour ne pas avoir à courir.

– Se laisser porter et profiter.

L’atmosphère est calme et sereine en Birmanie. C’est un pays bouddhiste, ne l’oublions pas. Quoi de mieux que de mettre de côté nos vies trépidantes et de passer en mode contemplatif ?

 

Quel objet emportez-vous toujours lorsque vous partez en voyage ?

Le petit ange gardien que m’a offert ma meilleure amie avant de partir en Tour du Monde.

 

Un dernier mot ? 

Merci beaucoup de m’avoir permis de replonger dans ces merveilleux souvenirs de voyage en Birmanie.

J’espère avoir donné envie à vos lecteurs d’en découvrir un peu plus sur cette destination.

 

Et pour en savoir plus sur Marjorie et ses activités, c’est ici :

Facebook
Instagram
LinkedIn

[ratings]

Les livres à lire avant de partir en Birmanie

La Birmanie, aujourd’hui officiellement connue sous le nom de Myanmar, passa une période sombre de dictature dont un des régimes les plus répressifs du monde. Ainsi, ce pays s’est enfermé dans un isolement dont il tend à sortir. Récemment, la Birmanie s’ouvre au tourisme et fascine les voyageurs par ses merveilles naturelles et sa richesse culturelle et historique. De fait, la Birmanie reste une nouvelle destination, un diamant à découvrir pour les visiteurs. Pour mieux comprendre ce pays mystérieux, ces livres ci-dessous sont des guides indispensables à lire avant votre voyage. En effet, ils reflètent les traits caractéristiques de la culture et de la tradition birmane. Surtout toutes les histoires personnelles derrière la tourmente qui a hanté le pays durant ces décennies.

>>> Et aussi : 5 livres à lire avant un voyage au Cambodge

Terre d’or : Voyage en Birmanie – Norman Lewis

Les livres à lire avant de partir en BirmanieEn 1951, Norman Lewis a l’occasion de voyager en Birmanie. À cette époque, celle-ci est inaccessible aux voyageurs à cause de la guerre ou de la révolution. Par son récit de voyage écrit avec son humour caractéristique, il montre une vision empathique de la Birmanie : ses traditions, ses contradictions. Surtout ses histoires des peuples ayant souffert un des régimes les plus brutaux et les plus répressifs du monde.

Le palais des miroirs – Amitav Ghosh

Les livres à lire avant de partir en BirmanieLe palais des miroirs porte sur l’histoire de la famille royale qui a été forcé à l’exil en Inde après l’arrivée des Britanniques. Le récit écrit par l’écrivain indien Amitav Ghosh a raconté à travers les yeux de Rajkumar, un pauvre garçon. L’histoire débute par la chute de la dynastie de Konbaung dans la capitale de Mandalay et se poursuit jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. Rajkumar voit son parcours de vie dans les booms sociaux et économiques du XXe siècle à travers l’Asie. Alors que son pays se bat pour trouver sa propre identité nationale.

Une histoire birmane – George Orwell

Les livres à lire avant de partir en BirmanieBasé sur l’expérience en tant que policier en Birmanie, le premier livre de George Orwell présente une image dévastatrice de la domination coloniale britannique avec la corruption et le fanatisme impérial. Lorsque Flory, un marchand blanc, se lie d’amitié avec Dr Veraswami, il défie cette orthodoxie. Le docteur est en danger : U Po Kyin, un magistrat corrompu, prépare sa chute. La seule chose qui peut le sauver est l’appartenance au club blanc, et Flory peut aider. La vie de Flory est encore changée par l’arrivée de la belle Elizabeth Lackersteen de Paris. Elle propose une sortie de la solitude et du «mensonge» de la vie coloniale.

Sur la route de Mandalay : Histoires des gens ordinares – Mya Than Tint

Les livres à lire avant de partir en BirmanieEn voyageant à travers la Birmanie lors de conférences littéraires à la fin des années 1980, l’auteur Mya Than Tint a rencontré des “gens ordinaires”: porteurs, marins, diseurs de bonne aventure, serveuses, artistes et prisonniers “sur la route de Mandalay”. C’est donc dans les expériences de la vie quotidienne, tant la sienne que celle d’autrui, qu’il puise son inspiration romanesque. Publiés dès 1987 dans la revue Kalya, ces récits s’inscrivent dans une tradition littéraire birmane.

Chroniques birmanes – Guy Delisle

Les livres à lire avant de partir en BirmanieLe carnet de voyage de Guy Delisle raconte ses histoires durant son année en Birmanie entouré par sa femme et son fils. Cette collection unique et extraordinaire de bandes dessinées est un travail impressionnant et mouvementé du journalisme.

Chinlon- le sport national de la Birmanie

En déambulant dans les rues de Birmanie, vous auriez probablement vu une combinaison intéressante de sport et de danse. Celle-ci est connue localement sous le nom de Chinlon, qui signifie « panier arrondi » en français. On dit que les rois de Birmanie jouèrent autrefois ce sport de plus de 1500 ans. Aussi appelé « cane ball » en anglais, le Chinlon est le sport national traditionnel, joué par les Birmans de tous âges. On pourrait le comparer au football mais il est en réalité bien différent !

>>> Une petite histoire du football au Vietnam

Comment jouer au chinlon ?

Particulièrement, ce jeu non compétitif n’a pas pour l’objet de gagner ou perdre puisqu’il n’y a pas d’équipe adverse. On apprécie simplement la technique ou la manière dont le jeu est joué. En effet, on a inventé plus de 200 méthodes différentes de jouer avec la balle. Dont certaines des plus difficiles sont effectuées avec la balle derrière son dos.

Le jeu se compose d’une équipe de six joueurs qui jouent autour d’une balle en rondin tressé. Les participants forment un cercle d’environ 7 mètres de diamètre. Ils se passent la balle en la maintenant en air le plus longtemps possible avec les pieds et les genoux, mais pas les mains. Enfin, le jeu se termine une fois que la balle touche le sol. Il existe un autre type de Chinlon – tapindaing qui est joué seul et généralement par les femmes. Une joueuse se tient au milieu du cercle pour réaliser avec la balle des postures acrobatiques.

La valeur du chinlon dans la vie quotidienne

Les Birmans, de n’importe quel sexe, jouent au Chinlon comme un moyen de faire l’exercice et d’améliorer leur santé. En pratiquant ce sport, les joueurs portent normalement des chaussures en toile et des shorts, ou même le longyi. Vous pourriez voir les hommes jouer au Chinlon dans la rue en retroussant leur longyi à la taille pour faciliter les mouvements. En outre, jouer au Chinlon est également une façon de montrer la beauté physique chez les hommes. Tandis que le Chinlon offre aux femmes une chance de montrer leur agilité et leur technique. Un joueur professionnel est en mesure de jouer avec de quatre à huit balles en utilisant toutes les tactiques pour les garder sur ou autour son corps. En plus de l’habileté, le jeu exige également d’un état d’esprit intensément focalisé, étant similaire à celui obtenu dans un état de méditation Zen.

En outre, le Chinlon est le jeu indispensable dans les festivals qui sont profondément enracinés dans la culture birmane. Les tournois de Chinlon accompagne généralement de musique folklorique. Avec une bande de musiciens et d’instrumentistes jouent tout au long du match. Le tempo de musique peut changer en harmonie avec les mouvements acrobatiques.

On peut conclure que ce sport national joue un rôle très important dans la vie quotidienne des birmans, ce qui non seulement améliore leur santé mais aussi, promeut la culture et la tradition du pays.

Le festival de Chinlon Waso

Le festival de Chinlon Waso est un événement du sport intéressant et unique en Birmanie. Il se déroule le lendemain de la pleine lune du mois de Waso, à savoir de juin à juillet de chaque année. C’est une occasion pour tous les participants provenant de partout en Birmanie ou même des pays voisins de se rassembler lors d’une compétition. Le festival se tient pendant un mois à la pagode Mahamuni à Mandalay. Celle-ci est la seconde plus grande ville de la Birmanie. En assistant aux matchs de Chinlon, vous pourrez voir les meilleurs joueurs effectuer leurs spectacles avec des mouvements adroits et acrobatiques. C’est aussi une excellente occasion de se mêler aux locaux et partager avec eux leur joie et fierté dans le jeu de Chinlon.

>>> Découvrir la province de Mandalay

[ratings]

Couverture du temple Ananda

Le temple d’Ananda, l’un des quatre temples principaux restants à Bagan. Considéré comme un chef-d’œuvre splendide de l’architecture mon. Il est connu également pour être le plus beau, le plus grand, le mieux conservé et le plus vénéré des temples de cette ancienne ville. Pendant le tremblement de terre de 1975, Ananda a subi des dégâts considérables mais il a été totalement restauré. En tant qu’un symbole religieux de Bagan, le temple d’Ananda fascine les voyageurs non seulement par son architecture unique mais aussi par la légende tragique associée à sa construction.

>>> Découvrir la région de Bagan

Le temple d’Ananda et son histoire

La légende du temple d'AnandaLe nom Ananda vient du prénom du cousin de Bouddha et veut dire la sagesse éternelle. Le temple d’Ananda, construit vers 1105 par le roi Kyanzittha, est une construction parfaitement proportionnée et typique de l’architecture de cette époque. Soit de la fin de la première période de Bagan au début de la période moyenne. À savoir entre XIe et XIIIe siècle. En 1990, à l’occasion de son 900e anniversaire, le dessus du temple fut doré tandis que le reste de l’extérieur du temple fut blanchi. Cette partie dorée s’appelle « sikhara » et se situe au centre du bâtiment. Au-dessus ue sikhara se trouve également une partie d’ornement dorée en forme de parapluie qui s’appelle « hti ». Cette structure totale en forme de stupa provient de l’Inde du Nord et montre l’influence indienne dans le style architectural de l’Ananda.

 

Selon la légende, huit moines sont arrivés un jour au palais en demandant l’aumône. Les moines ont expliqué qu’ils avaient autrefois vécu dans un temple de la grotte Nandamula dans l’Himalaya. Le roi, fasciné par cette histoire, invita les moines à rester dans son palais. Avec leurs pouvoirs méditatifs, ils ont montré au roi le paysage extraordinaire de leur temple. Ce qui donna envie au roi de construire un temple frais au milieu des chaudes plaines de Bagan. Après que les moines aient achevé la construction, le roi les tua afin de conserver l’unicité du temple. En effet, il voulait s’assurer que ces architectes ne construiraient jamais de structures similaires. Ainsi, on ne pouvait le voir qu’à Bagan.

 

Découvrir le temple d’Ananda et son intérieur

La structure du temple est influencée par le style architectural de l’Inde du nord et du peuple Mon. Ananda est l’un des rares temples permettant aux femmes de se rapprocher de Bouddha et de plaquer des feuilles d’or sur les statues. Aujourd’hui, le temple est un véritable musée. Il présente les arts birmans tels que la sculpture sur bois, sur pierre, la faïence ou encore la peinture murale etc.

L’une des particularités du temple sont les plaques en terre cuite représentant les histoires de Jakata. Ceux-ci portent sur les histoires de la vie antérieure de Bouddha avec une description en langue pali et en langue mon.

Bas reliefs sur le temple d'Ananda

Les statues du temple

Situé au centre de la structure, une chambre carré comprends quatre grandes statues de Bouddha debout. Ces statues se nomment : Kassapa (au sud), Kakusandha (au nord), Konagamana (à l’est) ainsi que Gautama (à l’ouest). Elles sont faites de bois de teck et plaquées en or. Chaque statue a sa propre caractéristique typique.

La statue de Kassapa et celle de Kakusandha ont été construits au début du XIIe siècle dès la construction du temple. Elles sont dans le geste de Dhammachakka Mudra représentant la mise en mouvement de la Roue de Dhamma.

Les statues du temple d'Ananda

Les deux restants ont été probablement fabriquées au XVIIe siècle après que les originaux aient été détruits dans un incendie. Le Bouddha Gautama, le plus récent Bouddha qui vécut il y a 2500 ans, est dans Abhaya Mudra, un geste symbolisant l’intrépidité. Le Bouddha Konagamana tient dans sa main droite un objet ressemblant une pilule. Ce Mudra (geste) pourrait présenter les enseignements du Bouddha comme un remède contre la souffrance humaine.

Deux des quatre statues du temple d'Ananda à Bagan

Vous pourrez vous rendre compte que l’expression du visage de Bouddha Kassapa semble changer lorsqu’on le regarde à différentes distances. Alors qu’il semble y avoir un sourire sur son visage de près, le sourire semble disparaître de loin.

 

Festival du temple d’Ananda

Le festival se tient au mois de janvier de chaque année. La journée la plus importante du festival est le jour de la pleine lune du mois lunaire. Où tous les villageois et les pèlerins autour de Bagan se rassemblent sur le site du temple sacré d’Ananda pour la consécration. C’est aussi le meilleur moment pour voir les rituels des bouddhistes. Mais aussi de se mêler à la vie quotidienne des Birmans, afin de mieux comprendre sa culture et son religion. Pendant le festival, promenez-vous dans le foire pour profiter les plats traditionnels birmans et l’atmosphère locale.

Recette des nouilles de Shan

En plus des paysages à couper le souffle, la Birmanie offre aux voyageurs de nombreux délices culinaires et spécialités qui raviront vos papilles. Les nouilles de Shan sont l’une de ces options. Comme son nom l’indique, ce plat provient de l’État Shan. Celui-ci est la plus grande région de la Birmanie où se trouvent les sites principaux du pays dont Kalaw, Hsipaw ainsi que le lac Inle.

>>> Découvrir la région du lac Inle en Birmanie

Les nouilles de Shan : De la simplicité au délice

Les nouilles de shan en soupeCe plat est une combinaison parfaite de fines nouilles de riz, de bouillon épicé avec du poulet ou du porc mariné, de sésame grillé et d’huile de l’ail. Il est préférable de consommer ce plat avec des légumes fermentés, des arachides écrasés, des oignons verts ainsi que de la moutarde verte. Ces garnitures se présentent séparément afin que le client puisse ajuster la saveur selon leur goût.

Un bol de nouilles Shan a l’air simple mais sa saveur sera au-delà de vos attentes. En effet, ce plat peut être servi soit comme une salade avec le bouillon mis à côté soit en soupe. Quoi qu’il en soit, la sauce reste le même mais les nouilles sont différentes. Les nouilles Shan sont utilisées pour la soupe tandis que celles qui sont utilisées pour la salade sont les nouilles de riz rondes. Nous vous conseillons d’accompagner les nouilles Shan avec du tofu Shan. Le tofu Shan est doux et moelleux puisqu’il est fait à partir de la farine de pois chiches. Ce mets unique est servi généralement avec une délicieuse sauce.

Étant une spécialité populaire, les nouilles Shan (Shan Khao Swe en birman) est omniprésent à travers la Birmanie mais avec de légères variations régionales. Vous les trouverez dans tous les stands de street foods dans les grandes villes mais ce plat est aussi facile à réaliser soi-même.

>>>Notre recette d’un autre plat Birman, le Lahpet Thoke

Et voici la recette précise de ce délicieux plat :

 

Le recette des nouilles de Shan

Ingrédients

– 300 g de nouilles de riz

– 6 cuillère à soupe d’huile végétale

– 500 g de poulet (ou de porc)

– 2 oignons

– 6 gousses d’ail

– 1 morceau de gingembre

– 8 tomates

– 4 cuillère à soupe de sauce de soja

– 2 cuillère à soupe de sucre

– 8 cuillère à soupe de cacahuètes

– 2 oignons verts

 

Préparation

  1. Faire cuire les nouilles dans l’eau chaude
  2. Chauffer l’huile dans une grande poêle et y faire revenir des oignons hachées, de l’ail émincé et du gingembre râpé pendant 5 minutes. Si vous voulez, rajoutez le piment.
  3. Couper le poulet en petit morceaux. Laver et couper des tomates en dés.
  4. Ajouter le poulet et les tomates dans la poêle et bien mélanger.
  5. Ajouter de la sauce et du sucre et cuire à feu moyen dans 15 minutes pour que les tomates aient perdues tout leur jus.
  6. Couper les oignons verts très finement et ecraser les cacahuètes.
  7. Enfin, Déposer des nouilles dans un bol ou une assiette. Mettre le poulet par-dessus, puis les cacahuètes et les oignons verts.

 

Et voila les nouilles Shan sont prêtes à être servies ! Il n’y a plus qu’à déguster !

[ratings]