La baie d'Halong au Vietnam pour un voyage de noces

Devenu l’incontournable des listes de mariage, le voyage de noces est une étape quasi inévitable pour sceller l’union d’un couple. Quand on évoque la lune de miel, le cliché de la maison sur pilotis au bord d’une plage de sable fin n’est jamais très loin.  Ne serait-ce-t-il pas le temps d’innover pour vivre une expérience dépaysante et inoubliable ? Pour cela, l’Asie du Sud Est est la destination parfaite afin d’aller à contre-courant de la lune de miel ordinaire. Nous vous avons sélectionné quelques lieux idéals pour vivre des expériences hors du commun accompagnées, tout de même, d’une belle touche de romantisme.

Le Vietnam, un voyage de noces riche et diversifié

Le Vietnam est un pays qui possède une riche diversité, entre le dynamisme des métropoles grandissantes et la douceur des petits villages peuplés de différentes ethnies, il y en a pour tous les goûts ! Il en devient même parfois compliqué de trouver la destination qui vous convient le mieux, tellement le choix est grand. Voici donc quelques idées pour un séjour en couple réussis au Vietnam.

Voyages de noces : Baie d'Halong

L’indémodable Baie d’Halong

La Baie d’Halong, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, fait partie des plus beaux paysages du monde. L’endroit est un véritable trésor naturel composé de deux milles îlots sauvages. Ce décor merveilleux cache de nombreuses îles, grottes ou petits villages de pêcheurs. Pour les découvrir en profondeur, vous pouvez opter pour une croisière de 2 ou 3 jours. Certains endroits de la Baie d’Halong restent très touristiques, c’est pour cela que nous vous conseillons la baie de Bai Tu Long moins fréquentée et plus sauvage. L’endroit est idéal pour vivre une expérience privilégiée en amoureux. L’île de Cat Ba, au sud de la Baie d’Halong, est également une petite merveille à visiter pour aussi bien faire une randonné dans le parc naturel que pour se reposer sur l’une des plages de l’ile.

Voyage de noces : Hoi An

Hoi An, la charmante ville lanterne

La ville de Hoi An et son charme est un lieu parfait pour un voyage de noces en Asie surprenant. La ville s’est développée autour de son port commercial qui était, autrefois, un point de rencontre économique entre de nombreuses populations. Hoi An est souvent surnommée « la ville des lanternes » puisque les rues de la vieille ville sont éclairées par ces petites lumières, une fois le soleil couché. Vous aurez l’occasion de découvrir le pont japonais qui est le symbole de Hoi An ou bien la maison Tan ky, vieille de plusieurs siècles, chargée de l’histoire de la ville. Nous vous conseillons également de vous aventurer dans les alentours de de Hoi An afin de visiter le village de Tra Que par exemple, spécialisé dans l’agriculture biologique.

Voyage de noces : Puh Quoc

 

La magnifique île de Phu Quoc, parfaite pour une lune de miel en Asie

Un voyage de noces en Asie et au Vietnam peut difficilement faire l’impasse sur l’île de Phu Quoc. L’endroit est idéal pour profiter de la nature exotique du Vietnam. Vous aurez l’occasion de vous relaxer sur l’une des magnifiques plages de l’île pour une lune de miel de rêve. Bronzer sur la plage n’est pas la seule activité intéressante, Phu Quoc regorge de ressources naturelles qui fait d’elle une île exportatrice importante. Son poivre est reconnu dans le monde entier, vous pourrez donc visiter une des cultures de poivre présentes sur l’île.

Un bain de nature pour un voyage de noces au Cambodge et au Laos

Le Cambodge et le Laos sont des destinations appréciées par les jeunes couples pour leur voyage de noces en Asie. Les deux pays sont généralement privilégiés par les amoureux de la nature qui y trouvent tout leur bonheur. Le Cambodge est connu pour ses sites archéologiques stupéfiants et uniques. Le Laos se différencie avec des villes préservées et moins peuplées que la plupart des villes asiatiques. Certains endroits sont des vraies petites perles à découvrir en amoureux.

Voyage de noces : Cambodge, Angkor

L’immensité des temples d’Angkor

Les temples d’Angkor sont les monuments qui ont fait la renommée du Cambodge à travers le monde. C’est une étape indispensable d’une lune de miel au Cambodge pour tous les couples amateurs de culture et d’histoire. L’ancienne capitale de l’empire Khmer, l’un des plus importants d’Asie du Sud Est du IXᵉ au XIIIᵉ siècle, est une véritable cité oubliée depuis des siècles, jusqu’à être retrouvée au cœur de la jungle. Ce lieu rempli d’histoire peut se visiter en plusieurs jours puisqu’il ne s’agit pas d’un seul temple mais d’un complexe. Notre coup de cœur est le temple Bayon qui abrite 216 visages de Bouddha !

Profitez du Mékong depuis le Laos lors de votre voyage de noces en Asie

La Laos, quant à lui, accueille de vrais petits coins de paradis le long du Mékong, l’un des fleuves les plus longs d’Asie. Une croisière en amoureux sur le fleuve sera, à coup sûr, une lune de miel réussie ! Nous vous conseillons de démarrer cette croisière depuis la ville de Luang Prabang qui est très agréable à visiter, notamment avec son ancien palais royal. Vous pourrez également découvrir les impressionnantes chutes de Kuang Si à 30 km de Luang Prabang, immanquable si vous passez par la région !

Ensuite, une croisière de quelques jours est une bonne idée pour profiter d’une partie du Mékong traversant le Laos. Ainsi, vous pourrez découvrir les villages qui se cachent au bord du fleuve où les traditions perdurent de générations en générations. C’est l’exemple du village de Pak Beng qui pourra être une belle étape lors de votre parcours.  Vous aurez le privilège de rencontrer les ethnies historiques du Laos comme les Ikhos et les H’mong et de participer aux activités quotidiennes telles que le tissage, la pêche traditionnelle ou la récole de riz.

L’île paradisiaque de Koh Rong Sanloem du Cambodge

Vous pourrez également vous laisser tenter par l’île Koh Rong Sanloem au Cambodge qui est un havre de paix magnifique. Il en fallait tout de même une, une vraie île paradisiaque qui reprend tous les codes du voyage de noces par excellence ! Contrairement à sa grande sœur Koh Rong, cette île est préservée de l’effervescence du tourisme qui conduit à la construction d’hôtels ou de magasins. En revanche, cette île, de 24 km², est petite et se visite assez rapidement. Vous l’aurez donc compris, c’est l’endroit parfait pour s’accorder une pause relaxante sur une plage de sable blanc ou au travers de promenades dans les sentiers sauvages.

Une lune de miel unique à Myanmar (ex-Birmanie)

Pays le moins touristique de tous ceux cités précédemment, la Birmanie réserve, tout de même, de très belles surprises. Les paysages uniques ainsi qu’une culture façonnée par de nombreuses ethnies font de ce pays un séjour à contre-courant des voyages de noces ordinaires en Asie.

Le traditionnel lac Inle, à découvrir lors de votre lune de miel en Asie

Le lac Inle est un véritable bijou perché à près de 1000 mètres d’altitude. Vous pourrez admirer la chorégraphie spectaculaire des pêcheurs ramant sur une jambe pour le plaisir des spectateurs. Le lac possède un écosystème remarquable avec la présence de milliers d’espèces endémiques. Le marché flottant est un incontournable, il a lieu toutes les semaines et rassemble les habitants des villages aux alentours. Autour du lac, on peut retrouver des maisons sur pilotis typiques ou encore le magnifique temple Paya Phaung Daw Oo.

Bagan, une ville historique

Un autre lieu incontournable pour un voyage en couple au Myanmar est la ville de Bagan. Pendant plusieurs jours, vous pourrez vous plonger dans l’histoire de la Birmanie à travers différents temples aussi magnifiques les uns que les autres. Le site a été construit sous les ordres du roi Anawrahta qui a exigé la construction, au XIᵉ siècle, de 12 000 monuments, 2 000 de ces constructions sont encore présentes aujourd’hui. La conservation aussi prolongée d’une ville et de ses monuments au fil des siècles est toujours impressionnante à admirer.  Vous pourrez vous perdre à travers tous les temples qui possèdent chacun leurs particularités. C’est donc un passage quasi-obligatoire pour une éventuelle lune de miel en Birmanie afin de rentrer à la maison avec des souvenirs plein la tête.

Voici donc quelques inspirations originales pour réfléchir à votre voyage de noces en Asie du Sud Est. S’il fallait retenir une chose ce serait de confectionner un voyage marquant en diversifiant vos expériences. Au vu de tout ce que propose l’Asie du Sud Est, il faut pouvoir profiter de différents lieux en réalisant un parcours cohérent.

Si ces idées vous ont inspiré et que vous souhaitez élaborer un voyage de noces en Asie du Sud Est sur mesure : https://carnetsdasie.com/

Le batik chez les Hmong

Le batik indigo : une tradition H’mong ancestrale

Depuis longtemps, les H’Mong Noir au nord du Vietnam décorent de motifs leurs vêtements pour représenter leur culture et leur vie quotidienne. Le costume traditionnel de cette ethnie est célèbre pour le tissage artisanal du chanvre et surtout la technique particulière du batik à la cire d’abeille. En admirant le batik fabriqué par les talentueuses femmes H’mong, on reconnaît leur habileté et leur attention portée aux détails impliqués dans ces superbes créations. Chaque batik est unique car les artisans ne suivent aucun guide ni modèle autres que leur propre créativité. Voici une vidéo sur le processus traditionnel de fabrication de vêtements, du tissage au produit fini, au village de Lung Tam de la province de Ha Giang:

La technique du batik depuis mille ans

Le batik, une technique de teinture à la cire, fut une forme d’art antique existant depuis des siècles. En effet, il y a plus de 2400 ans, les Égyptiens utilisaient une sorte de batik pour envelopper les momies. Puis la pratique se répandit rapidement en Chine, en Inde, au Japon et en Indonésie. La fabrication de batik se retrouve dans de nombreux pays, cependant, cet art traditionnel était très développé et atteignit son apogée dans l’île de Java en Indonésie. Par conséquent, le mot « batik » est d’origine javanaise, combinant les mots : « amba » (écrire) et titik (dot). Considéré comme un symbole national, le batik est reconnu par l’UNESCO comme l’un des patrimoines culturels de l’Indonésie.

Le batik chez les Hmong

En Chine, le batik a été pratiqué majoritairement par les ethnies vivant dans le sud-ouest du pays, dont l’ethnie des Miao. Au XVIIe siècle, l’ethnie H’Mong, un sous-groupe de Miao, immigra et installa au nord du Vietnam en apportant avec eux la pratique du batik. Mais au fil du temps, ils développent leur propre méthode. Ainsi, les motifs et la technique des H’Mong s’adapta aux coutumes et à la culture locale. Les vêtements des H’Mong sont généralement confectionnés quelques mois avant l’arrivée du nouvel an lunaire en février.

À cette occasion, les femmes peignent sur leurs vêtements des motifs emblématiques exprimant leurs vœux pour la nouvelle année. Par exemple, le motif du hameçon représente le souhaite d’un mariage d’une jeune femme ou le symbole d’une maison se traduit la réunion familiale. D’ailleurs, les motifs géométriques reflètent le respect des locaux envers le ciel, la terre, les dieux ou encore les esprits.            

Le batik H’Mong, sa décoration à la cire d’abeille

Le chanvre, matière du tissage chez les Hmong Pour le batik traditionnel, on utilise des tissus fins aux fibres naturelles. Principalement de chanvre, la matière la plus commune au nord du Vietnam. Les fibres de chanvre ressemblent à de la paille et il est difficile de croire qu’elles peuvent être transformées en un tissu aussi solide et durable. De la récolte, en passant par les nombreuses étapes du traitement, il faut plusieurs mois pour les transformer en une étoffe  exceptionnelle.

Le tissage

Après avoir préparé le tissu en veillant à ce qu’il soit bien repassé, on confectionne le batik en utilisant la cire d’abeille fondue pour peindre sur sa surface. Afin de réaliser des motifs aussi fins et délicats, les artisans utilisent un outil ressemblant à un stylo, appelé « tjanting ». Sa pointe se compose de deux pièces de cuivre minces et lisses se faisant face et fixées sur une manche de bambou. On le trempe directement dans un bol de cire d’abeille chaude mis toujours sur un charbon de bois, puis appliquée en filet sur le tissu.

Le batik chez les Hmong

La technique de la teinture à l’indigo chez les H’Mong

Le batik chez les Hmong Bien que le tissu, après la peinture, ressemble à une œuvre d’art sophistiquée avec des motifs de cire marron sur fond blanc, le produit ne serait pas complet sans l’étape de coloration. Étant la couleur représentative des costumes des H’Mong, l’indigo est fabriqué méticuleusement et manuellement à partir d’ingrédients naturels.

En effet, celui-ci est généralement extrait de l’indigotier, une plante facilement trouvée près de chez les locaux. Les branches et feuilles fraîches de l’indigotier sont hachées et mélangées avec de la poudre de chaux. Après le trempage dans l’eau pendant quelques jours, ce mélange devient une sorte de pâte se déposant au fond du bain. Ce pâte est filtré du liquide est puis mélangé avec de l’eau de cendre purifiée, du vin de riz et d’autre feuilles pour renforcer la couleur.

Ensuite, l’étoffe peinte à la cire est plongée dans le bain d’indigo pour la teinture qui peut durer plusieurs mois. Le tissu est trempé dans le mélange et puis séché au soleil, cette opération est effectuée à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il atteint l’intensité de la couleur désirée. La cire déjà refroidie et sèche résistera aux teintures en gardant la partie avec des motifs dans la couleur originale. Lors du séchage, il faut être prudent parce que si la cire est craquelée ou fondue par la chaleur du soleil, l’indigo envahit les motifs et les rend flous. Enfin, une fois la coloration terminée, le tissu est retrempé dans de l’eau bouillante pour que la cire d’abeille fonde et révèle les motifs recouverts.

Le batik chez les Hmong

L’association BATIK International

Aujourd’hui, avec le développement de la technologie, l’art du tissage de chanvre et du batik est progressivement remplacé par l’arrivée des vêtements synthétiques et des tissus modernes de Chine. C’est dans ce contexte que le projet de BATIK International est né. Dans le but de préserver et de valoriser ce savoir-faire traditionnel ainsi tout en améliorant les conditions de vie des ethnies dans les régions les plus reculées, l’association met en place différents projets internationaux d’aide dans les domaines de l’emploi, la formation professionnelle et la création d’activité.

Nous vous invitons donc à découvrir la technique traditionnelle du tissage et du batik des locaux de Can Ty et Lung Tam en collaboration avec le BATIK International :

> À la rencontre des H’Mong Bleu

La fête des Rois Hung

La fête des Rois Hung, un incontournable du Vietnam

La fête des rois Hung est depuis longtemps l’un des plus grands festivals nationaux du Vietnam. Chaque année, au dixième jour du troisième mois lunaire, les Vietnamiens se dirigent vers la montagne sacrée de Nghia Linh dans la province de Phu Tho, en commémoration des rois Hung, qui ont fondé le royaume de Van Lang, ancêtre du Vietnam actuel. Cette année, la fête tombe le 14 avril du calendrier solaire.

La légende de la fondation du pays

Lac Long Quan et Au Co, parents du premier roi HungSelon la légende, le premier roi Hung était le fils aîné de de Lac Long Quan, seigneur des dragons et Au Co, reine des montagnes. Ils eurent 100 fils, cinquante garçons suivirent leur père vers la mer tandis que les cinquante autres restèrent avec leur mère dans les montagnes. Le fils aîné qui vit avec la fée Au Co a fondé le royaume de Van Lang. Il régna le pays sous le nom de Roi Hung, ce qui fut également pris par les 17 successeurs. Le pays a été donc dirigé par 18 rois dans une période de 2879 à 258 av-JC.

Au cours des 2621 années régnantes, les Rois Hung ont enseigné à leurs habitants la culture du riz et le culte des dieux de la nature situés sur la plus haute montagne de la région – la montagne Nghia Linh. Les gens prièrent pour un climat agréable, des récoltes abondantes, la paix et le bonheur de toute la communauté. Pour commémorer les mérites des rois, les habitants construisirent le temple des Rois Hung et choisirent le dixième jour du troisième mois lunaire comme étant l’anniversaire de leur mort.

Les activités de la fête des Rois Hung

Le festival a lieu chaque année du 8e au 11e jour du troisième mois lunaire, le jour de la fête tombe le 10e jour. La fête est généralement divisée en deux parties principales: la cérémonie et les activités culturelles.

La cérémonie a lieu solennellement au Den Thuong (Temple supérieur) qui se trouve au sommet de la montagne. Elle commence avec la procession du palanquin des offrandes composées de « Le tam sinh » (un cochon, une chèvre et une vache), du Banh Chung (gâteau au riz gluant carré), du Banh Day (gâteau au riz gluant rond) et du riz gluant coloré.

Le temple Den Thuong pour la fête des Rois Hung

Banh Chung et Banh Day occupent depuis longtemps une position particulière dans la culture vietnamienne. Le Banh Chung est le symbole du sol en raison de sa forme carrée, tandis que la forme ronde du Banh Day représente le soleil. Ces deux éléments sont très importants dans un pays agricole. Ainsi, ils apparaissent toujours dans les plateaux d’offrandes lors d’événements spéciaux, notamment dans le festival des festivals des Rois Hung, pour exprimer leur gratitude pour la Terre et le Ciel qui fournissent de la nourriture aux paysans.

Fête des rois Hung

Après la cérémonie, des activités culturelles sont organisées au pied de la montagne avec la participation des villageois telles que le cours de pirogues, les chants folkloriques et les jeux traditionnels. Les compétitions de cuisine des gâteaux du riz gluant et du chant de Xoan sont également des activités incontournables lors de la fête.

>>> Et pour en découvrir plus sur les jeux traditionnels vietnamiens

La fête des Rois Hung, un trésor spirituel des Vietnamiens

Bref, la fête des Rois Hung joue un rôle crucial dans la vie spirituelle des Vietnamiens. Étant une tradition important au Vietnam, ce culte présente la reconnaissance des Vietnamiens envers les créateurs du pays, ceux qui ont lutté contre les envahisseurs et ont protégé la patrie. En effet, en respectant le principe moral « Quand on boit de l’eau, on pense à sa source », les Vietnamiens se rappellent toujours aux grands mérites des héros et au devoir de suivre leur exemple. Le culte des Rois Hung a d’ailleurs été reconnu par l’UNESCO le 6 décembre 2012 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Un homme entre dans les tunnels de Cu Chi

Les tunnels de Cu Chi : un monde sous nos pieds

Sous les pavés de Paris se trouve un monde secret où s’étendent des centaines de kilomètres d’un réseau de galeries servant d’ossuaire municipal. Au sud du Vietnam, on trouve aussi un monde sous-terrain, les tunnels de Cu Chi. Cependant, alors que les catacombes de Paris sont destinées aux morts, les tunnels de Cu Chi étaient une ville souterraine destinée aux vivants.

Comment les tunnels de Cu Chi a-t-il été construit ?

Situé à quelques 70 kilomètres au nord-ouest de Ho Chi Minh-Ville, dans le district de Cu Chi, le réseau de tunnels de Cu Chi est un vaste labyrinthe souterrain s’étendant de la banlieue de Saigon à la frontière cambodgienne et qui passait en certains points sous les bases américaines. La construction commença à partir de 1946-1948, durant la guerre d’Indochine française. Ce réseau fut creusé manuellement à l’aide d’outils rudimentaires par les forces communistes et les villageois pendant 25 ans. À l’époque, les tunnels étaient non seulement un moyen de communication entre les villages mais ils servaient aussi aux Vietnamiens d’échapper à la vigilance des soldats Français.

Le premier niveau des tunnels de Cu Chi

Pendant la guerre américaine, les tunnels s’étendaient sur environ 250 kilomètres de longueur avec 3 niveaux à différentes profondeurs. Il s’agissait alors d’un réseau gigantesque regroupant de nombreuses tranchées menant aux galeries étroites desservant des salles et des cavités. Le premier niveau, d’une profondeur de 3m, fut réservé à la défense ainsi qu’à l’attaque contre les Américains. Les entrées des tunnels étaient toujours bien camouflées et des pièges dangereux étaient installés afin d’empêcher l’invasion des soldats Américains. C’est également à ce niveau que s’installaient des points de tir et des systèmes de ventilation générant de l’air pour des milliers personnes vivant dans ces tunnels.

Le deuxième niveau des tunnels de Cu Chi

Au deuxième niveau, d’une profondeur de 6m, il y avait des hôpitaux, des cinémas, des entrepôts alimentaires, des écoles ou encore des cuisines où les soldats communistes (Viet Cong) faisaient leurs activités quotidiennes alors que la bataille faisait rage à la surface.

Le troisième niveau des tunnels de Cu Chi

Le troisième niveau, à plus de 12m, abritait des centres d’opération, des fabriques d’armes, des stations de vélo-générateur et des infirmeries. Les puits d’eau souterrains et les voies d’évacuation de la rivière en cas d’urgence se trouvaient au fond.

L’ingéniosité des soldats vietnamiens est à toute épreuve. D’ailleurs, la bataille de Bach Dang, pilier de l’histoire du Vietnam, fut aussi remporté grâce à une grande ingéniosité de la part du Général Ngo Quyen.

 

Les tunnels de Cu Chi, le cauchemar des Américains

Afin de pénétrer dans les tunnels, les soldats américains devaient traverser plusieurs pièges mortels, parmi lesquels, des fosses cachées remplies de pointes de Punji en bois ou en bambou enduites de poison biologique naturel sont les pièges les plus dangereux.

Les Américains explorent les tunnels de Cu Chi

Il existait des troupes de soldats américains, appelés « Rats du tunnel », qui se chargeaient d’explorer les tunnels. Ces soldats étaient généralement petits et équipés d’armes pour passer des heures dans les tunnels obscurs et étroits en détectant les pièges et les Viet Cong.

Les claustrophobes dans les tunnels de Cu Chi

L’effort pour détruire les tunnels ne réussit jamais. Bien que les « rats du tunnel » ont réussi à traverser les tunnels étroits, la plupart d’entre eux se sont retrouvés piégés des impasses. Ils ont également essayé d’inonder, de bombarder et de lancer des produits chimiques mais cela était inefficace en raison du système complexe de drainage de l’eau et de ventilation. D’ailleurs, rester des heures dans les tunnels rendait les soldats américains claustrophobes. En effet, une immense force psychologique était nécessaire pour vaincre leurs peurs d’être enterré vivant, d’entrer dans le noir absolu, de rencontrer des serpents, des insectes mortels ou des pièges.

Les tunnels de Cu Chi : l’une des meilleures attractions touristiques

Les tunnels de Cu Chi figurent dans la liste des meilleures attractions souterraines au monde par CNN. Aujourd’hui, une partie du tunnel est ouverte et agrandie pour accueillir les touristes. Visiter cette destination historique est une expérience incontournable pour explorer ces tunnels mystérieux en écoutant les histoires incroyables des soldats y ayant vécu pendant la guerre.

Et pour découvrir les tunnels de Cu Chi avec Carnets d’Asie :
>>> La grande traversée du Vietnam
>>> Hanoi – Saigon : D’une capitale à l’autre

Une balade dans Phu Quoc et son histoire

Une balade à travers Phu Quoc et son histoire

Phu Quoc est une île située au sud-ouest du Vietnam, à quelques kilomètres des côtes cambodgiennes, en plein cœur du golfe de Thaïlande. Bien connue des voyageurs pour ses plages paradisiaques et ses cocotiers, le développement touristique de l’île ne s’est fait que très récemment.

Ainsi, même si d’années en années le nombre de touristes continue d’augmenter, Phu Quoc n’a pas tout à fait perdu charme. Et si vous choisissez bien votre saison et vos visites, il est encore possible de se sentir seul dans ce petit paradis. Mais avant de devenir un incontournable pour les voyageurs, Phu Quoc a connu bien des tribulations et tensions.

Alors si vous pensez à visiter Phu Quoc pour votre prochain voyage au Vietnam, notre petit guide de l’île revient sur son histoire, ses sites et activités incontournables et sur les meilleures périodes pour lézarder sur ses plages de sable blanc.

 

Une petite histoire de Phu Quoc

Une île refuge

Avant l’arrivée des Européens, Phu Quoc était une petite île calme, habitée par quelques pêcheurs. C’est à partir des années 1760 que l’île va prendre une plus grande importance. C’est ici que s’installe le missionnaire Français Pigneau de Behaine, qui sans le savoir déterminera l’avenir du Vietnam et de la France.

L'Empereur Gia Long qui s'est réfugié à Phu Quoc

En 1777, alors que les frères Tay Son s’emparent de Saigon et éradiquent la dynastie Nguyen, seul le prince héritier Nguyen Anh parvient à s’échapper et rejoint Pigneau de Behaine. Entre 1777 et 1783, le jeune Nguyen Anh tente à plusieurs reprises de recapturer Saigon. Mais d’échec en échec, il se réfugie à Phu Quoc, toujours en compagnie de Pigneau de Behaine. Repéré par les rebelles Tay Son, Nguyen Anh se voit contraint de quitter l’île pour se réfugier à la cour du Royaume de Siam (l’actuelle Thaïlande). Alors qu’il confie son fils, le prince Canh, au missionnaire afin d’aller chercher de l’aide auprès de la cour de France, Nguyen Anh s’affaire à trouver des alliés de son côté, capables de lui rendre son royaume.

En 1787, malgré de fortes réticences, la France envoie quelques hommes et navires à Nguyen Anh, en échange de l’île de Poulo Condor et d’une concession à Tourane (Da Nang). Les quelques aventuriers qui choisissent de rejoindre la Cochinchine, forment les troupes de Nguyen Anh, qui remporte la guerre et parvient à unifier le pays. De nombreux officiers Français resteront à ses côtés jusqu’à sa mort.

En 1847, les nombreuses exactions contre les missionnaires catholiques Européens et les règles du traité de Versailles de 1787 étant floues, les Français bombardent Tourane, qui tombera définitivement en 1858. Les Français lancent alors leur campagne de Cochinchine, qui verra la conquête de Saigon et donc l’annexion de Phu Quoc. Le Roi Ang Duong du Cambodge tenta alors en vain de demander à Napoléon III de ne pas annexer l’île et le sud du Vietnam qui étaient, selon lui, des terres historiques du Cambodge.

Une île occupée

La domination française sur l’île de Phu Quoc s’installe et on y développe la culture d’hévéa et de noix de coco. Étant donné son isolement, les Français y ont aussi vu une opportunité d’enfermer les opposants à la colonisation en y construisant une prison. Après la décolonisation, l’administration vietnamienne reprend son autorité sur l’île jusqu’à l’arrivée des Américains qui utilisent, eux aussi, l’île comme prison. Ils développent et agrandissent l’ancienne prison française, qui comptera à son maximum près de 40 000 prisonniers de guerre. À la fin de la guerre en 1975, les détenus sont libérés et l’île entre dans une nouvelle phase.

La prison de l'île de Phu Quoc
En effet, durant l’occupation française, les frontières de la Cochinchine n’ayant pas été clairement déterminée par l’administration française, l’île devient l’objet de conflits entre le Vietnam et le Cambodge. Ces tensions atteignent leur paroxysme le 1er mai 1975. Les Khmers Rouges du Cambodge voient une opportunité de récupérer Phu Quoc et lancent un raid qui mènera à l’occupation de l’île. Mais en 1979, l’armée vietnamienne s’empare de Phnom Penh et met fin au régime de Pol Pot, récupérant au passage l’île de Phu Quoc.

Pendant près de 10 ans, Phu Quoc est occupée par 50 000 Vietnamiens. Après des années de tumulte, l’île retrouve son calme à la fin des années 80, alors que les soldats Vietnamiens sont officiellement retirés de Phu Quoc.

Avec l’ouverture du pays à partir des années 90, le tourisme se développe doucement, les aventuriers étant attirés par les paysages exceptionnels de Phu Quoc. Puis, en 2012, l’ouverture de l’aéroport international s’inscrit dans une politique touristique qui vise à faire de l’île une destination incontournable du Vietnam.

 

L’île de Phu Quoc : terre de prospérité

Phu Quoc est l’une des plus grandes îles vietnamienne avec environ 50km de long et 20km de large. Elle est aujourd’hui très facilement accessible en bateau ou en avion. L’île dispose de quatre ressources principales qui ont fait sa réputation.

Un écrin de nature

Les cascades de Phu Quoc

La première est sans aucun doute ses paysages à couper le souffle. Ses côtes bordées de longues plages de sable blanc et ses eaux cristallines font rêver les voyageurs. Mais on le sait moins, l’île dispose aussi d’une faune et d’une flore diversifiée, notamment dans le parc national de Phu Quoc. En effet, au-delà des plages, il est aussi possible de randonner en forêt et de se rafraîchir dans des cascades nichées en plein cœur de la végétation.

La perle du Vietnam

La seconde est l’activité perlière, qui a valu à Phu Quoc le surnom d’île aux perles. C’est dans ces eaux que sont produites certaines des plus belles perles du monde. Si qualitative, que la majorité de ces perles sont exportées au Japon.

Le poivre de Phu Quoc

Une plantation de poivre à Phu Quoc

La troisième ressource exceptionnelle de l’île est son poivre. Le poivre de Phu Quoc est reconnu à travers le monde entier. Introduit par les Chinois au XIXème siècle, la culture du poivre s’est véritablement développée avec l’Indochine Française. Depuis, des familles de la région on fait le pari du poivre. Et c’est un pari réussi, puisqu’elles parviennent à produire un poivre de qualité aux arômes uniques.

LE nuoc mam vietnamien

Enfin, la dernière ressource de Phu Quoc est pas des moindres… est le fameux nuoc mam (ou sauce poisson). Qu’importe la table vietnamienne à laquelle vous vous installez, vous trouverez toujours un bol de nuoc mam ! Présent dans presque tous les plats, il s’agissait à l’origine d’un moyen de s’émanciper de la sauce soja chinoise. Depuis, cette sauce est tout simplement devenu un essentiel et il n’existe pas un foyer vietnamien sans une bouteille de nuoc mam. Aujourd’hui, la sauce poisson la plus qualitative du pays et donc du monde est produite à Phu Quoc. Un produit tellement exceptionnel qu’il a été reconnu d’Appellation d’Origine Contrôlée par l’Union Européenne. Un produit unique, aux règles strictes qui permet de protéger ce pan de la culture culinaire vietnamienne.

Ceci étant dit, il est plus facile de comprendre l’origine du nom de l’île. Une fois son territoire reconquit, Nguyen Anh décide de baptiser l’île « Phu » signifiant prospérité et « Quoc » signifiant territoire. Un nom pragmatique qui résume parfaitement le potentiel exceptionnel de ce petit morceau de terre niché au cœur du golfe de Thaïlande.

>>> Et si vous aimez les îles, nous parlions aussi des îles Cham ici 

 

Que visiter ?

Les spécialités de Phu Quoc

  • Visite d’une culture de poivre ou de perles

Comme nous vous l’expliquions plus tôt, Phu Quoc est reconnue pour la qualité de ses perles et de son poivre. Ainsi une visite des fermes perlières et poivrières est chaudement recommandée ! Pour les plantations de poivre, vous pourrez déambuler dans les cultures mais aussi ramener un peu de poivre de l’île, un cadeau original pour parfumer vos plats aux saveurs de Phu Quoc. Les fermes de perles sont aussi à découvrir. Ici, les cultivateurs vous expliqueront le processus de production des perles et vous pourrez même assister à leur extraction !

  • Visiter une fabrique de nuoc mam

Une fabrique de nuoc mam à Phu Quoc

Impossible de visiter Phu Quoc sans goûter à la fameuse sauce poisson qui a fait la réputation de l’île. Mais il est aussi possible de visiter des fabriques de nuoc mam. On en compte 75 sur l’île, certaines très grandes, d’autres familiales, mais toute dirigée avec la même passion. Vous pourrez visiter les hangars où sont entreposés les grands tonneaux de bois contenant les anchois et le sel. Le processus de fabrication est assez simple, mais un petit détour est tout de même conseillé pour découvrir ce produit incontournable de la gastronomie vietnamienne.

 

Patrimoine naturel de Phu Quoc

  • Le parc national de Phu Quoc

Le parc national de Phu Quoc couvre presque la moitié de l’île. Doté d’une végétation luxuriante et de jolis cours d’eau, le parc offre quelques jolies balades en pleine nature. Pour les plus sportifs d’entre vous, vous pourrez rejoindre le sommet du mont Chua, le point le plus haut de l’île, qui culmine à 603m. Et puis, si vous êtes chanceux, vous pourrez peut-être apercevoir des macaques, langurs, loutres et de nombreuses espèces d’oiseaux rares.

  • Plongée et snorkelling

Après une exploration terrestre de l’île, vous pourrez découvrir ses fonds marins ! Phu Quoc est entourée de nombreux îlots, moins agités que l’île principale. Ainsi, il est possible de voir davantage d’espèces marines. Emportez votre masque et votre tuba, embarquez dans un petit bateau et observez la vie marine des environs. Vous pourrez notamment croiser des coraux, anémones, poisson-clowns, hippocampes, seiches et bien plus !

 

Découverte historique et culturelle de Phu Quoc

  • Musée de Coi Nguon

Le musée Coi Nguon de Phu Quoc

Le musée de Coi Nguon ne paye pas de mine. Et pourtant, comme souvent à Phu Quoc, ce musée est une histoire de passion. Il s’agit d’un musée privé, créé par un ancien guide de voyage, qui a décidé de mettre à l’honneur ce petit bout de terre unique qu’est Phu Quoc. De la culture à l’histoire, en passant par la faune, c’est toutes les facettes de l’île qui sont représentée dans ce musée. L’entrée est à 20 000 VND et vous pouvez retrouver le site officiel du musée ici : http://www.coinguonphuquoc.com/

 

  • Prison Phu Quoc

Nous vous en parlions plus haut, Phu Quoc a aussi hébergé une prison durant l’époque coloniale et  la guerre américaine. Aujourd’hui, il est possible de visiter la prison pour se rendre compte des conditions de détention et du calvaire vécu par les prisonniers qui étaient enfermés ici. On trouve notamment de nombreuses scènes représentées par des mannequins, qui donnent à l’endroit une atmosphère assez pesante. Mais si vous vous intéressez à l’histoire et particulièrement à l’époque de la guerre américaine, vous pourrez visiter la prison dans la commune d’An Thoi.

  • La pagode Ho Quoc
    Cette pagode est la plus grande et la plus impressionnante de l’île. Située en son centre, elle est l’endroit parfait pour s’immerger dans la spiritualité vietnamienne. Avec son grand Bouddha de jade et sa vue imprenable sur la mer, voilà une petite visite pleine de sérénité, au grand air ! Pour plus de détails sur la pagode et quelques jolies photos, Carnets de voyage d’une globetrotteuse nous parle de sa visite de la pagode Ho Quoc par ici.

 

Farniente à Phu Quoc

  • Manger des fruits de mer Dinh Cau market

Le marché aux poissons de Phu Quoc
Et enfin, nous ne pouvions pas terminer cette petite liste par ce qui compte vraiment lors d’un séjour à Phu Quoc, LA DÉTENTE ! Si vous aimez les fruits de mer, vous allez être servis ! Sur l’île, on trouve un nombre incalculable de restaurants de fruits de mer. En bord de mer ou en ville, grillés, en soupe, en nem, profitez de votre passage sur l’île pour vous régaler et assouvir votre soif de produits de la mer !

  • Profiter de la plage

Un couche de soleil à Phu Quoc

Et oui… L’activité la moins cher, la plus simple et pourtant la plus appréciable, est sans doute le farniente à la plage. Après plusieurs jours ou semaines à voyager, un peu de repos est bienvenu. Si vous n’êtes pas du genre à enchaîner les visites et que vous souhaitez tout simplement profiter de vos vacances, vous trouverez de nombreuses plages paradisiaques sur l’île principale de Phu Quoc. Si vous souhaitez un peu de calme et d’intimité, rien ne vous empêche de louer les services d’un local pour vous emmener sur l’un des îlots inhabité qui entoure Phu Quoc pour lézarder une journée sur une plage de sable blanc !

 

Quand partir sur l’île de Phu Quoc ?

Calendrier des saisons à Phu Quoc

Phu Quoc est une île au climat tropical humide. L’amplitude thermique est faible et la différenciation des saisons se fait donc en fonction de la pluviométrie. Ainsi, il existe une saison sèche et une saison humide, au cours desquelles on trouve quelques légères nuances.

Il est donc possible de voyager à Phu Quoc toute l’année. Mais pour plus de confort, certaines saisons sont à privilégier.

 

La meilleure saison pour voyager sur l’île de Phu Quoc

La meilleure saison pour voyager à Phu Quoc

De novembre à avril, le temps sur l’île est relativement sec. L’humidité est à son niveau le plus bas de l’année et les températures sont agréables sans être trop chaudes. Il s’agit de la meilleure saison pour profiter de la plage et des activités de plongée. La mer n’est pas très agitée et vous pourrez donc vous assurer des sorties en mer ou à la plage.

 

La saison des pluies à Phu Quoc

De mai à octobre, les températures sont très chaudes et le fort taux d’humidité rend le temps assez « lourd ». De plus, il s’agit de la saison des pluies. Ainsi, les conditions climatiques ne sont pas parfaitement optimales pour profiter de l’île. Les fortes pluies arrivent en majorité durant les mois de juin à septembre, mais c’est pendant le mois de septembre que les précipitations sont les plus fortes. En règle générale, les pluies arrivent en fin de journée et viennent rafraîchir un peu l’atmosphère. Même s’il est possible de voyager à cette saison, cela n’est pas forcément recommandé.

 

Vous voilà prêt pour votre voyage vers Phu Quoc ! Besoin de plus de renseignements ? Demandez-nous en commentaire !

Et pour découvrir l’île de Phu Quoc :

>>> Découverte du Vietnam du nord au sud par la côte

 

Une plongée dans le plus grand marché aux fleurs de Hanoi

On dit souvent que Hanoi ne dort jamais et que la ville est toujours en pleine ébullition. En effet, son incroyable vie nocturne permet de s’immerger dans le quotidien des locaux sous un autre angle. À la nuit tombée, lorsque les lumières s’éteignent peu à peu dans les rues et que la capitale s’endort doucement, le marché aux fleurs de Quang An, au contraire, connaît une effervescence incroyable.

marché aux fleurs de Quang An

Quang An, le marché aux fleurs de Hanoi

Quang An, le plus grand marché de grossiste aux fleurs fraîches de Hanoi, se trouve au no 236 de la rue Au Co dans le district de Tay Ho. Étant donné que c’est un marché essentiellement nocturne, les fleuristes commencent généralement à s’y rassembler à partir de minuit. En fait, il bat son plein de 2h à 4h du matin. Il s’agit de la séance destinée à la vente en gros. C’est donc à ce moment-là que le marché est en pleine ébullition et que les prix sont les plus abordables.

L’autre séance se déroule à partir de 4h et jusqu’à 6h où arrivent des clients qui achètent en petite quantité, mais à des prix plus élevés. Il est possible de s’y rendre toutes les nuits, néanmoins, le marché est plus animé que d’ordinaire à l’approche des grandes fêtes ou lors des premier et quinzième jours de chaque mois lunaire où les locaux achètent des fleurs destinées au culte des ancêtres.

marché aux fleurs de Quang An

Les fleurs vendues au marché de Quang An sont généralement récoltées dans les jardins du district de Tay Ho, et des alentours de Hanoi. Des milliers de fleurs fraîches de toutes espèces sont triées selon leur type, ce qui facilite le choix des acheteurs. En plus des fleurs, il est possible d’y trouver toutes sortes d’accessoires nécessaires à la pratique de l’art floral. On y trouve donc : des papiers décoratifs, des rubans colorés ou encore de jolis emballages pour bouquets. Ici, l’univers de la fleur est partout, ce qui devrait ravir les voyageurs à la main verte.

>>> Et pour découvrir d’autres marchés incontournables de Hanoi

L’incroyable vie nocturne au marché aux fleurs de Quang An

Ce marché floral est attrayant grâce, non seulement, aux couleurs vives des fleurs mais aussi à l’ambiance exceptionnelle qui y règne. Le marché est un miroir de la vie trépidante, animée et colorée des locaux. Une énergie qui ne se dégage nulle part ailleurs que dans cette partie du monde.

marché aux fleurs de Quang An

Vers 23h, lorsque la ville sombre dans la nuit et que les rues de Hanoi se vident. À l’inverse le marché de Quang An se rempli et s’anime au son des moteurs, des klaxons et des cris des vendeurs de fleurs. Une longue file de camions et de scooters chargés de montagnes de fleurs en provenance des provinces voisines convergent vers le marché.

À l’entrée de celui-ci, les routes sont bloquées par des chariots, des vélos et des motos. Aucun d’entre eux ne souhaitant céder le passage. Les piétons quant à eux, doivent se faufiler entre tous ces véhicules afin de pénétrer à l’intérieur du marché, qui révèle une explosion de couleurs dans la nuit noire hanoienne. Rendez-vous au fond du marché pour explorer ses travées, et ses diverses activités. Vous pourrez ainsi vous immerger dans une véritable peinture traditionnelle, où les vendeurs et les stands tous plus bariolés les uns que les autres vous plongent dans un autre monde, à l’atmosphère unique.

marché aux fleurs de Quang An

Les vendeurs et les acheteurs négocient sous les petites lueurs des ampoules électriques. Parfois, les clients apportent leur propre torche électrique afin de vérifier la qualité et la couleur de chacune des fleurs. Bien que les fleuristes et les grossistes de fleurs de Hanoi soient les vrais habitués du marché. De nombreux visiteurs inattendus, notamment des jeunes et des voyageurs s’y rendent pour s’imprégner de l’atmosphère nocturne du marché.

L’aurore sur le marché aux fleurs de Quang An

marché aux fleurs de Quang An

Quand les premiers rayons de soleil viennent percer la nuit noire du lac de l’Ouest, le marché cesse progressivement ses activités. À 6h, les clients sont remplacés par des éboueurs ramassant les ordures et nettoyant la rue. Les vendeurs, eux, prennent enfin une pause pour s’attabler pour le petit-déjeuner et compter les recettes de la journée. Les détaillants chargent les fleurs sur les porte-bagages de leurs vélos ou dans les paniers qu’ils portent avec leur palanche. Ces fleurs seront vendues partout à travers la ville, dans les marchés, les rues et les ruelles.

Alors, partants pour une nuit blanche dans les travées du marché aux fleurs de Quang An ?

Et pour inclure le marché de Quang An dans votre itinéraire de voyage :

>>> La grande traversée du Vietnam en 15 jours
>>> Le Vietnam : Une mosaïque de cultures
>>> Vivre le Vietnam en famille

La ville de Hoi An

Hoi An est une charmante ville de la province de Quang Nam, située dans le centre du Vietnam. Bien connue des voyageurs, Hoi An est une ancienne ville portuaire et commerciale du XVème siècle. Autrefois carrefour des civilisations qui venaient échanger des marchandises, elle est aujourd’hui un carrefour pour les voyageurs internationaux.

Les images classiques de Hoi An

La ville a conservé son charme et son architecture du passé, ce qui lui a valu d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999. Hoi An passionne et est l’un des symboles du Vietnam, avec ses petites maisons jaunes, son marché et ses vendeurs ambulants aux chapeaux coniques.

Nous vous avons préparé un petit guide pour tout savoir de Hoi An avant votre voyage. De son histoire aux visites incontournables en passant par la meilleure période pour y voyager, nous vous emmenons pour une balade dans la ville éternelle !

 

Une petite histoire de Hoi An

Les origines de Hoi An

Les premières traces d’occupation de la région remontent à 2200 avant Jésus-Christ. Ces traces sont notamment des fragments de céramique. Cependant, la région commence à véritablement prendre de l’importance avec l’émergence de la civilisation Cham. Cette civilisation d’origine hindouiste était notamment spécialisée dans la navigation et le commerce. Afin de faciliter les transactions, la bouche de la rivière Thu Bon était donc l’emplacement parfait pour y établir un port. Cela permettait notamment d’acheminer les denrées par voie fluviale jusqu’au port. Cette région devient ainsi le cœur de la civilisation Cham pendant près de 800 ans.

Alors que les Vietnamiens prennent leur essor et leurs distances avec leurs voisins Chinois, les contacts avec la civilisation Champa se font de plus en plus intenses. En 1307, le roi Cham Jaya Simhavarman III se marie avec la princesse vietnamienne Huyen Tran. Pour sceller cette alliance, il offre la province de Quang Nam (où se situe Hoi An) au Dai Viet (actuel Vietnam). Peu après son mariage, le roi décède et son successeur ne voit pas ce cadeau d’un bon œil et souhaite récupérer cette ancienne possession Cham. Durant presque l’ensemble du XIVème siècle, la région est au cœur de nombreux troubles.

 

L’émergence du port commercial de Hoi An

Mais au XVème siècle, la domination vietnamienne est bien installée et la paix restaurée. Les seigneurs Nguyen règnent sur la région au sud du fleuve Rouge et accueillent l’explorateur Portuguais Antonio De Faria en 1535. Bien conscients du potentiel du petit village de Faifo (ancien nom de Hoi An), les seigneurs Nguyen, ouverts aux étrangers et aux échanges commerciaux décident de faire de ce port une puissante plateforme commerciale. Ce projet se concrétise en 1595, sous l’influence de Nguyen Hoang. Très vite, des commerçants venus de Chine, du Japon, d’Indonésie, des Philippines et du Siam se rendent à Faifo.

Le pont japonais incontournable lors d'une visite de Hoi An

La ville prend alors la forme et l’architecture qu’on lui connaît actuellement. Faifo se construit sur deux axes perpendiculaires principaux, avec une rue longeant les quais, parsemées d’entrepôts. C’est à cette époque que les Chinois et les Japonais vont laisser leur marque indélébile sur la ville. Portés par les vents du sud en hiver, ils s’installent généralement jusqu’à l’été où les vents les ramèneront vers leurs pays. Mais, certains d’entre eux s’y installent durablement pour profiter de l’attrait commercial de la ville. C’est notamment à cette époque qu’est construit le fameux pont-pagode japonais, ralliant les deux berges de la ville et les quartiers des communautés japonaise et chinoise.

 

L’âge d’or de Hoi An

Alexandres de Rhodes à débarqué à Hoi An

L’âge d’or de Faifo arrive avec les Français, les Portugais, les Anglais et les Hollandais au XVIIeme siècle. C’est à cette époque que le christianisme fait son  entrée au Vietnam et qu’Alexandre De Rhodes pose les bases de la langue vietnamienne actuelle, à l’alphabet latinisé : le quoc ngu. Le port de Faifo contribuera donc fortement au rayonnement du Vietnam et à son ouverture sur le monde. Ses entrepôts se remplissent de soie, de poivre, d’épices, de papier, d’ivoire et de céramiques que l’on retrouvera jusque dans le Sinaï, en Égypte. À cette époque, le port de Hoi An est sans aucun doute l’un des plus fréquenté et des plus importants d’Asie, aux confluences de civilisations asiatiques et européennes.

 

Déclin et renaissance de Hoi An

Le déclin du port contribuera à sa superbe préservation. En effet, au début du XIXème siècle, l’embouchure de la rivière Thu Bon s’ensable, empêchant les navires marchands d’accéder au port. De plus, à cette époque, l’Empereur Gia Long accède au pouvoir avec l’aide des Français et les récompense en leur offrant une concession dans l’actuelle ville de Da Nang, reléguant Hoi An au second plan.

Depuis cette époque, la ville s’est figée dans le temps et a conservé l’architecture et la disposition urbaine du XVIème siècle, faisant de Hoi An un magnifique exemple de port commercial asiatique. C’est ainsi que le déclin du port a offert au Vietnam un site historique unique au monde.

Visite de Hoi An

D’un port commercial au croisement des civilisations, Hoi An est devenu une destination touristique majeure qui continue d’accueillir de nombreux étrangers. La ville n’a donc pas perdu sa fibre de ville cosmopolite aux influences variées et connue à travers le monde entier.

Hoi An est donc devenu une destination incontournable pour les voyageurs étrangers, avec de nombreux sites historiques majeurs. Mais pour vous y retrouver, nous vous avons sélectionné quelques activités dans le port immortel de Hoi An.

 

Quoi faire à Hoi An ?

En ville

  • Le pont Japonais

Ce pont est sans aucun doute LE symbole de la ville de Hoi An. Un témoin de l’histoire de la ville, aux confluents de différentes civilisations. Le pont couvert fut construit à la fin du XVIeme siècle afin de relier les quartiers japonais et chinois de la ville. Les sculptures et les décorations extrêmement détaillées valent clairement le détour !

  • Le Musée Precious Heritage

Le musée precious heritage de Hoi An

Ce musée a été fondé par le photographe Français Réhahn. Ce passionné des ethnies minoritaires vietnamiennes a rassemblé un véritable trésor. On y trouve différents costumes et accessoires des 54 ethnies vietnamiennes et il continue d’étayer sa collections au fur et à mesure de ses voyages. À noter que le musée est en français et entièrement gratuit !

  • Le temple Phuc Kien

Le temple de Phuc Kien a été construit à la fin du XVIIème siècle par la communauté chinoise. Il s’agissait en fait d’un lieu de réunion pour la communauté, qui comporte aussi un temple. La richesse des décors, l’atmosphère spirituelle qui y règne et ses superbes fontaines vous plongent véritablement dans une autre époque. Comptez 120 000 VND pour l’entrée soit environ 4e50.

  • La maison Tan Ky

Autre endroit symbolique de Hoi An, la maison Tan Ky est une belle occasion de s’immerger dans l’histoire de la ville. D’influence chinoise et japonaise, cette maison est vieille de plusieurs siècles et se transmet depuis sept générations. La maison est richement décorée mais l’aide d’un guide est indispensable pour véritablement saisir toute l’importance de cette décoration. Des symboles chinois, aux sculptures japonaises, vous pourrez avoir des explications précises et mieux comprendre la spécificité de la maison.

 

Autour de Hoi An

  • Le village de Tra Que

Le village de Tra Que près de Hoi An

Tra Que est un village situé en périphérie de Hoi An. Spécialisé dans l’agriculture écologique, le village produit près de 8 tonnes de légumes sans OGM, ni pesticides par an. Tra Que est une bouffée de fraîcheur dans la région. Les villageois sèment, arrosent, récoltent et vous proposeront sûrement une tasse de thé et quelques fruits à déguster pour un petit moment de partage où vous pourrez poser toutes vos questions. Plein de calme et de sérénité, ce petit morceau de campagne est l’endroit parfait pour échapper le temps d’une après-midi à la folie du centre de Hoi An.

  • Le village de Cam Kim

Le village de Cam Kim près de Hoi An

L’île de Cam Kim séduit souvent les voyageurs pour son calme et son authenticité. Assez peu touristique, l’île rompt avec la folie de Hoi An. Le trafic est bien moins intense et nous vous conseillons donc de vous y balader à vélo. Vous pourrez assister à la vie locale et visiter le village de Kim Bong, connu pour ses chantiers navals.

  • Le sanctuaire de My Son

Le sanctuaire de My Son près de Hoi An

Le sanctuaire de My Son est situé à environ 35km de Hoi An. Ce site est un véritable trésor, héritage de la civilisation Cham. On y trouve des tours d’inspiration hindouiste, au cœur de la jungle. Alors que Hoi An était la capitale commerciale du royaume. My Son était sa capitale spirituelle. Le site, bien préservé est assez simple d’accès et très bien entretenu par les autorités locales. Un musée a également été ouvert pour en apprendre plus sur le site. Un véritable coup de cœur pour les amoureux d’histoire et de civilisations disparues.

  • Les îles Cham

Les îles Cham face à Hoi An

Les îles Cham sont situées à environ une heure de bateau de Hoi An. Ces îles, particulièrement paradisiaques avec leurs eaux cristallines et leur végétation dense, offrent un magnifique terrain de jeu pour le snorkeling. Vous pourrez y observer de nombreuses espèces animales mais aussi vous détendre sur une plage de sable blanc en sirotant une noix de coco et passer une nuit chez l’habitant. L’endroit idéal pour terminer votre découverte de Hoi An.

>Notre article sur les îles Cham

 

Météo : Quand visiter Hoi An ?

En moyenne, la température à Hoi An ne descend jamais sous les 20 degrés, ce qui offre à la région un climat très agréable. Cependant, lors de la saison des pluies, des typhons et des inondations peuvent toucher la ville. Il est donc essentiel de bien choisir ses dates de voyage pour profiter de Hoi An sous son plus beau jour !

 

Voyager à Hoi An de janvier à mai : La meilleure saison

La meilleure saison pour voyager à Hoi An est sans aucun doute de janvier à mai. En effet, les températures sont agréables (entre 25 et 30 degrés) et le temps est sec, sans trop de pluie. Attention tout de même en janvier, février, les températures peuvent parfois être un peu fraîches (une vingtaine de degrés). Ce qui ne refroidira pas les plus braves d’entre vous à piquer une tête !

 

Voyager à Hoi An de juin à août : Gare au coup de chaud !

À partir de juin, les températures peuvent grimper jusqu’à 40 degrés et l’humidité commence à se faire sentir. Avec des enfants en bas-âges ou des personnes âgées, il n’est pas donc pas recommandé de voyager durant ces périodes. Les visites en extérieur peuvent être assez éprouvantes. Néanmoins, vous pourrez profiter pleinement de la plage pour vous rafraîchir. Il ne s’agit pas de la meilleure saison, pourtant vous pourrez tout de même profiter de tout le charme de Hoi An.

 

Voyager à Hoi An de septembre à décembre : la saison des pluies

De septembre à décembre, il s’agit de la saison des pluies et des typhons et plus particulièrement en octobre/novembre. Généralement, les pluies arrivent en fin de journée et viennent rafraîchir les soirées. En journée, le temps est souvent lourd et nuageux. C’est aussi à cette période que les typhons s’abattent sur la région. Les vents violents et les pluies pourront vous contraindre à rester dans votre hôtel pour quelques jours. Depuis plusieurs années, Hoi An est aussi sujette à de violentes inondations et les eaux peuvent monter jusqu’à 1m50. Il est possible de voyager à cette saison mais sachez que parfois, la météo peut gâcher la fête.

 

Comme une envie de découvrir Hoi An, son histoire et ses plages ? Découvrez tous nos circuits au Vietnam avec une escale à Hoi An !

>10 jours d’une capitale à l’autre
>Grande traversée du Vietnam en 15 jours
>Mosaïque de cultures au Vietnam
>Le Vietnam de côte à côte, une découverte balnéaire

Et vous qu’avez-vous envie de découvrir à Hoi An ?

Situé au centre du pays, Hué était la capitale de la dynastie de Nguyen de 1802 à 1945. Étant un centre historique, religieux et culturel, cette ancienne cité impériale renferme de nombreux trésors à découvrir tels que la fameuse citadelle, les pagodes, les tombeaux impériaux et surtout la cuisine impériale. Considérée comme une œuvre d’art culinaire, la cuisine huéenne constitue la quintessence de la gastronomie vietnamienne pour sa sophistication et son raffinement. Les ingrédients, la préparation et la présentation délicate font de la cuisine de Hue l’une des identités culturelles de cette ancienne ville impériale.

cuisine impériale

Le raffinement de la cuisine impériale de Hue

De fait, un repas pour l’empereur ne répond pas seulement aux besoins existentiels du corps mais il est aussi un véritable traitement médical. Chaque plat servi doit s’attacher à l’unité harmonieuse des goûts et des couleurs, à l’équilibre du yin et de yang ainsi qu’au caractère nutritif et fortifiant afin de ménager la santé de l’empereur. Comme la nourriture était une préoccupation importante au palais royal, la dynastie des Nguyen a délégué cette tâche aux deux départements : Ly Thien (jusqu’à 350 personnes) et Thuong Thien (au moins 50 personnes). Ils étaient responsables des achats de la nourriture et de la préparation des plats pour l’empereur et ses concubines.

cuisine impériale

Pour satisfaire le goût des rois, chaque repas contient 50 plats différents préparés par 50 chefs. L’équipe de Thuong Thien devait donc connaître parfaitement les goûts et les habitudes culinaires des empereurs. De plus, il était obligatoire de suivre des règles strictes pour assurer la sécurité et l’hygiène des repas. Par exemple, la marmite en terre cuite contenant le riz ne devait être utilisée qu’une seule fois et brisée après l’utilisation. La vaisselle à usage royal devait être exclusive et porter des symboles particuliers. D’ailleurs, la préparation des plats devait être supervisée par les médecins de palais. Les cuisiniers du Thuong Thien étaient également lourdement pénalisés s’il y avait des cheveux ou d’autres substances dans le mets servis.

La quintessence de la gastronomie vietnamienne

Raffiné depuis le choix des ingrédients jusqu’à la confection en passant par la présentation, la cuisine impériale de Hue exprime aussi le concept philosophique et la véritable esthétique de l’assiette : la nourriture est appréciée avec tous les sens. Les plats devaient être harmonieux en termes de couleur, de goût, de respect du yin-yang et de disposition du service de table.

cuisine impériale

Pour la préparation du repas, chaque plat est une œuvre d’art avec des légumes et fruits minutieusement sculptés en forme de paons, de phénix ou encore de dragon. Alors, un repas royal de Hue se régale savoureusement par les yeux et le nez avant la bouche. Outre la décoration sophistiquée et harmonieuse, chaque repas était structuré de manière scientifique, ce qui a fait la réputation de la cuisine huéenne : des légumes accompagnés de viande; plats choisis en fonction de la météo et des épices convenant naturellement.

Les plus précieux plats de la cuisine impériale de Hue

Parmi les plats impériaux, il existait huit plats les plus rares et sophistiqués réservés uniquement aux nobles. Grâce à la rareté et à la combinaison logique des accompagnements, ces mets étaient également considérés des médicaments magiques, apportant santé et longévité aux empereurs.

  • Nem au paon
  • Pâté de phénix
  • Peau de rhinocéros
  • Main d’ours
  • Tendon de cerf
  • Lèvres d’orang-outan
  • Pieds d’éléphant
  • Nid de salangane

Aujourd’hui, quelques plats royaux ne sont plus servis puisque certaines espèces rares sont en voie d’extinction et ont besoin d’être préservés. Alors, les artisans culinaires essayent de reproduire les festins impériaux avec des ingrédients tels que le nid de salangane, l’aileron de requin, la vessie natatoire de poisson, le concombre de mer, le crabe, le homard, la coque de sang ou les ormeaux.

cuisine impériale

Autant dire qu’un petit tour reconstituant les tables des rois de Nguyen en prenant un cours de cuisine de Hue vous fera vivre une expérience gustative inédite et mémorable.

Cette activité est appréciée par nombreux amoureux du Vietnam et de la cité impériale de Hue en particulier, est à retrouver par ici :

> Prendre un cours de cuisine à Hue 

> Découvrir la cuisine de rue à Hué

Alexandra est partie pour une expédition de 6 mois à travers l’Asie. Durant son périple, Alexandra est notamment passée par le Vietnam. De nord au sud, elle revient pour nous sur son aventure, ses découvertes et ses rencontres. Quelques jolies photos et anecdotes à retrouver dans notre interview et sur son blog “En route pour l’Asie”.

 

Est-ce que vous pouvez vous présenter et votre blog en quelques mots ?Est-ce que vous pouvez vous présenter et votre blog en quelques mots ?

Alexandra de en route pour l'AsieMoi, c’est Alexandra, j’habite dans le Sud de la France. Passionnée par les Voyages, je me suis plus particulièrement intéressée, depuis 2 ans, à l’Asie du Sud Est… J’ai passé 6 mois de Septembre 2017 à Mars 2018 sur ce continent que j’ai adoré et la création d’un blog voyage en est la continuité.  “En Route pour l’Asie ” est le nom du blog. Son but est de vous donner des conseils avisés pour préparer votre départ. Voyageurs dans l’âme, vous hésitez encore à partir sur le continent asiatique, que ce soit pour quelques mois ou quelques semaines ? Partir serait un rêve ? Sachez que ce rêve est à portée de main.

Vous pouvez vous aussi franchir ce cap, car, si j’ai réussi à partir 6 mois en Asie du Sud Est et que d’autres le font en ce moment même, pourquoi pas vous ?! Embarquement immédiat !Le blog en route pour l'Asie

Quelles destinations ? : Singapour, Penang Island et Langkawi Island en Malaisie, Bali en Indonésie, Thaïlande, Cambodge, Vietnam

Passionnée également de photographie numérique, la totalité des photos de ce blog ont été prises par mes soins.

 

Comment avez-vous fait le choix du Vietnam pour votre voyage ?

J’ai eu une attirance immédiate pour ce pays dès que nous avons envisagé de venir passer 6 mois en Asie du Sud Est.  J’attendais beaucoup de ce pays. Je me suis dit qu’il serait certainement moins touristique que d’autres destinations d’Asie et donc plus authentique. Envie d’une véritable immersion avec la population. C’est comme si une mélodie tournait dans ma tête avec des films, des chansons d’Indochine, des mots qui raisonnent en moi :  Mékong, Saigon, baie d’Halong, rizières, chapeaux coniques.

 

Quel est votre meilleur souvenir lors de votre voyage au Vietnam ?

Le meilleur souvenir reste Hanoï, la capitale. Elle est souvent racontée par les voyageurs comme une expérience poétique et ultime, un mélange d’ancien et de nouveau, le raffinement et l’effervescence. Au bord du Fleuve Rouge, Hanoï, élégante, n’est pas encore (heureusement) une capitale au sens moderne du terme. Elle diffuse un charme subtil, discret, voire secret et profondément envoûtant. Cette ville est vraiment fascinante, pleine de vie et empreinte d’histoire. De plus, pouvoir assister à la fête du Têt au moment de notre passage demeure un souvenir inoubliable. Les Hanoiens vont ainsi en masse au marché aux fleurs de Quang An, pour acheter l’arbre du Têt. Tout le monde veut les plus beaux pour décorer son foyer et orner son autel des génies et des ancêtres. Vivre et partager ce moment important de la culture Vietnamienne, la fête la plus sacrée, reste une superbe expérience. On se souviendra longtemps de ce Nouvel An lunaire.

Fleurs de Hanoi en route pour l'Asie

Hanoi avec en route pour l'Asie

Le tet avec en route pour l'Asie

Balade dans Hanoi avec en route pour l'Asie

Décor de tet par en route pour l'Asie

Calligraphie par en route pour l'Asie

Les Hanoiens par en route pour l'Asie

Décoration du tet par en route pour l'Asie

Une rue de Hanoi par en route pour l'Asie

 

Quelle est la plus belle photo que vous ayez prise au Vietnam ? Pouvez-nous expliquer le contexte de ce cliché ?

Tam Coc avec en route pour l'Asie

Cette photo est prise à Tam Coc, la baie d’Halong terrestre qui fait partie de nos coups de cœur du Vietnam, située à 3 heures au Sud d’Hanoï. C’était notre premier jour ici et nous avons décidé de venir au lever du soleil. Nous étions arrivés la veille en pleine nuit. On a donc découvert Tam Coc, en plein milieu des pics karstiques, des petites rivières et des rizières. Quel émerveillement ! Une ambiance particulière règne ici, un calme absolu et apaisant. On vient essentiellement ici pour faire des balades en barque mais aussi en vélo. L’endroit est magnifique car vous avez constamment des rizières, des petites montagnes en arrière-plan et de l’eau un peu partout. Cette photo reflète simplement la sensation d’être, à cet instant précis, dans un autre monde…

 

Quel site / lieu fut un coup de cœur pour vous au Vietnam ? Pourquoi ?

Mui Né car c’est un endroit totalement atypique et surprenant. En effet, comment penser trouver ce décor de dunes, ce canyon avec son ruisseau et les dégradés de couleur sur les falaises. C’était vraiment impressionnant de découvrir ce paysage insolite dans le pays. Un genre de Colorado vietnamien. Un désert de sable ici, le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas commun. Le petit port de pêche avec les bateaux ronds fait aussi son effet. On y trouve aussi une belle plage.

Mui Ne par en route pour l'Asie

Paysage de Mui Ne par en route pour l'Asie

Les dunes de sable par en route pour l'Asie

Alexandra de en route pour l'Asie

Paysages de sable par en route pour l'Asie

La plage de Mui Ne par en route pour l'Asie

Une vendeuse ambulante par en route pour l'Asie

Les bateaux de Mui Ne par en route pour l'Asie

L'activité de Mui Ne par en route pour l'Asie

Aperçu des côtes par en route pour l'Asie

Alexandra de en route pour l'Asie à Mui Ne

 

Quelle est la plus belle rencontre que vous ayez faite au Vietnam ?

Cette rencontre a eu lieu à Phan Rang qui se trouve à 130 kilomètres au Nord de Mui Né. On longe tranquillement la côte de la mer de Chine Méridionale.

On part à la recherche d’un temple et on se trompe de chemin…Alors, on se retrouve en immersion dans un autre temple de cette minorité ethnique, les Chams. Et là, l’expression “en terres inconnues” prend tout son sens. En effet, eux comme nous sommes forcément surpris. Ils ne rencontrent pas beaucoup d’Occidentaux voire pour certains d’entre eux, c’est même la première fois que cela se passe. Et, la magie opère : au-delà de nos différences, on reçoit un accueil exceptionnel…à bras ouverts et avec un sourire du fond du coeur, les enfants nous font la visite du site. Après cela, les femmes nous invitent à manger des beignets de patates douces. Les hommes nous offrent à boire… On se prend en photos, certaines femmes se disputent presque pour être sur l’image avec nous. Du coup, on fait plusieurs clichés ! Nous avons passé une bonne heure en leur compagnie. Les enfants nous ont ensuite raccompagné à notre scooter et on a dit au-revoir à tout le monde. Quel plaisir d’avoir partagé ce moment avec eux, c’était un pur moment de bonheur réciproque, la rencontre de toute une communauté.

D'autres rencontres par Alexandra de en route pour l'Asie

Les rencontres d'Alexandra de en route pour l'Asie

Temple cham par Alexandra de en route pour l'Asie

 

Avez-vous une anecdote lors de votre voyage au Vietnam à nous raconter ?

Notre arrivée dans l’énergique Saïgon. Des véhicules et des scooters passent partout dans cette foule, on a l’impression que l’on va se faire écraser 150 milles fois, on ne sait pas à quel moment se lancer pour traverser. Bref ça bouillonne, ça vie, on est bel et bien en Asie ! Je me souviens avoir regardé mon GPS plus d’une fois pour trouver un autre chemin et éviter ainsi de traverser la route. Finalement, au bout de quelques minutes, j’ai décidé de franchir le cap comme un défi, et tout s’est bien passé !

Le premier jour, il faut dire que tout cela est perturbant, , on sait plus où regarder et où se diriger mais on finira par s’habituer à cette ambiance. A la fin du séjour on adore même ce côté bordelique si différent de notre conformisme occidental. En revanche, à notre retour en France, j’ai eu beaucoup de mal à réintégrer le fait de devoir faire attention en traversant la rue.

L'anecdote par Alexandra de en route pour l'Asie

Les scooters de saigon par Alexandra de en route pour l'Asie

 

Quelles impressions gardez-vous de votre voyage au Vietnam ?

Le Vietnam reste notre coup de cœur après 6 mois en Asie du Sud Est. C’est un pays attachant qui restera forcément dans notre mémoire. Le sourire et l’accueil des gens, les contrastes des paysages du nord au sud, une histoire forte avec la guerre mais un regard tourné vers l’avenir. Ses habitants se révèlent bien plus chaleureux et généreux qu’ils n’y paraissent. Peut-être que nous avons eu de la chance au niveau des rencontres, mais surtout nous avons eu le temps de prendre le temps… Sur 2 mois ici, aucune déception sur l’accueil bienveillant. Ici, l’une des grandes caractéristiques du pays, c’est que les choses ne sont pas simples, elles n’arrivent pas toutes seules, presque servies sur un plateau comme dans d’autres pays d’Asie du Sud Est où le tourisme afflue depuis bien plus longtemps qu’ici. Le dynamisme et cette soif d’apprendre de la jeunesse y est pour beaucoup. Nous n’avons jamais était autant sollicité que dans ce pays pour dialoguer avec les jeunes et partager. Pour résumer : un jeune Vietnamien disait l’autre soir : “La guerre du Vietnam n’est pas la nôtre mais elle reste ancrée dans notre histoire; notre souhait aujourd’hui est d’aller à la rencontre des autres et de nous ouvrir au monde car là est la vraie richesse”…

De notre périple asiatique, le Vietnam reste sans doute le pays que j’attendais avec le plus d’impatience. Je savais que ce pays allait être une véritable révélation, mais sans doute pas à ce point ! Tout y est esthétique, une photogénie absolue, une terre de contraste magnifique… Je ne me suis jamais autant sentie en Asie qu’ici…difficile à expliquer mais c’est ainsi…Une culture riche et marquée visuellement, des paysages spectaculaires et uniques au Monde, un accueil bienveillant, une histoire qui vit encore à travers la mémoire collective, le Vietnam est un pays qui a souffert et pourtant ses habitants n’en ont pas perdu le sourire et un (vrai) sens de l’hospitalité. Arriver au Vietnam c’est comme débarquer dans un pays que l’on connait déjà, sans trop savoir pourquoi, comme si nous y étions venus auparavant et qu’une atmosphère familière vous y entoure, alors que le dépaysement est pourtant bien présent et vous régale à chaque bouchée.

CÀM ÓN VIÊT NAM… Merci pour toutes ces émotions !

Remerciement par Alexandra de en route pour l'Asie

 

Quels conseils donneriez-vous à un voyageur qui se prépare à partir au Vietnam ?

Prenez votre temps. Suivant le nombre de jours de congés dont vous disposez, ne faîtes pas tout le pays à toute vitesse ! Le Vietnam est très étendu du nord au sud, il vaudra mieux privilégier une région. Mieux vaut faire moins et le faire bien.

La culture vietnamienne se découvre progressivement. Ici, les gens sont pudiques et ne se livrent pas facilement aux premiers abords. Comme dans beaucoup de pays au monde : n’arrivez pas en terrain conquis… Apprenez quelques mots basiques dans la langue pour faciliter le contact et tout s’ouvrira simplement. La population est plus curieuse et ouverte au monde qu’on ne le pense. C’est un pays avec des paradoxes visibles : immuable par ses traditions, fidèle au passé mais tout à la fois avide de modernité.

 

Quel objet emportez-vous toujours lorsque vous partez en voyage ?

Une casquette !

 

Un dernier mot ?

Merci à vous de m’avoir contacté. Cela m’a permis de me replonger au Vietnam pendant quelques instants ! Aux futurs voyageurs en partance : le Vietnam est un pays magnifique, n’hésitez pas une seconde pour partir le découvrir.

 

Et pour en découvrir plus sur l’univers d’Alexandra et d’En route pour l’Asie :
>En route pour l’Asie
>Facebook
>Instagram
>Youtube

Et pour plus de témoignages de voyage au Vietnam :
> Rencontres au nord du Vietnam avec Carla
> Immersion vietnamienne avec Loïc et Laurie

Le tramway électrique de Hanoi

Bien qu’elle conserve encore aujourd’hui des traits culturels et historiques du passé, au fil du temps, la ville de Hanoi n’a pas pu échapper à la modernisation. Des grands buildings, des automobiles, l’ambiance trépidante rythmée par des klaxons et la circulation dense dominent la capitale. Vous êtes-vous déjà demandé comment les Hanoiens se déplaçaient dans les années 80 ? Nous vous emmenons pour un voyage dans le temps afin de contempler la ville de Hanoi il y a une quarantaine d’années, à travers tout d’abord une vidéo sur le moyen de transport le plus populaire des Hanoiens à cette époque :  

Le tramway électrique, le témoignage du Hanoi d’antan

Des drings-drings typiques et l’image des vieux wagons rouillés nous ramènent dans le passé, plus exactement entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, qui a connu la naissance du tramway électrique. À cette époque, les rues hanoïennes étaient tranquilles et les habitants marchaient à pied ou se déplaçaient en vélo. En répondant à la forte demande de déplacement des résidents en banlieue, la première ligne du tramway, reliant le lac de l’Épée et Thuy Khue, fut en opération en 1900. Jusqu’en 1929, il compta 6 lignes au total, dont la plus longue étant celle entre le lac de Hoan Kiem et Ha Dong. La gare centrale se situa tout près du lac de l’Épée, dans la place de Cocotier. Depuis cette station, il était possible de joindre les alentours de Hanoi.

Le tramway électrique de Hanoi

Alors que les vélos étaient de véritables trésors que seuls les riches pouvaient s’offrir, les tramways étaient principalement utilisés par les ouvriers, les marchands et les étudiants en raison de leurs tarifs abordables, de leur ambiance conviviale entre les gens et surtout des spectacles de musique que l’on appelait « le chant du tram ».

Le tramway électrique de Hanoi

Xẩm, le chant du tramway de Hanoi

En plus de la sonnerie de la cloche de tram, le chant des chanteurs de Xẩm (musique traditionnelle du Nord) reste à jamais gravé dans la mémoire des Hanoiens de cette époque. La mélodie de Xẩm fut empruntée à d’autres styles de musique folklorique vietnamienne tels que le Quan họ ou le chant alterné. Il existait un genre unique de cet art traditionnel, appelé Xẩm du tramway, qui ne fut chanté que dans les tramways. Les chanteurs étaient généralement des pauvres ou des artistes handicapés. Ils chantaient, jouaient des instruments et gagnaient un peu d’argent.

Le tramway électrique de Hanoi

À travers les chansons, les artistes de Xẩm racontent leur vie tragique ou la misère des pauvres afin de susciter la sympathie du public. Cependant, il existait également des chansons dont les paroles plus élégantes et joyeuses s’adaptaient aux goûts des clients. En outre, il y avait même des chansons humoristiques qui visaient à promouvoir les produits vendus par les artistes, tels que les cure-dents, les briquets, les bonbons ou encore les herbes médicinales. Malgré le fort bruit des moteurs et des foules dans la rue, on entendait clairement le chant de Xẩm dans tout le tramway. C’est ainsi que le tram électrique et le chant de Xẩm sont indissociables de l’image de Hanoi d’antan.

L'orchestre ambulant de Xam dans le tramway électrique de Hanoi

Nostalgie d’une ligne historique pour les Hanoiens

Dans les années 40s et 50s, une bataille fit rage à Hanoi, les tramways électriques devinrent des obstacles très efficaces pour empêcher les véhicules automobiles des armées coloniales de circuler dans les rues. Dans la guerre révolutionnaire américaine, les trams furent utilisés pour l’évacuation des habitants. À la fin des années 80s, étant donné la nécessité de moderniser la ville et de céder la rue aux autres moyens de transport, le tramway prend sa retraite. Les wagons furent déposés dans des entrepôts et les rails furent progressivement retirés jusqu’à leur disparition définitive en 1990.

Le tramway électrique de Hanoi

Ainsi, le vent de la modernité a soufflé sur la ville en apportant avec lui un lot de grands changements. Aujourd’hui, les images des lignes de tramway et du chant de Xam réveillent toujours des souvenirs chaleureux chez les Hanoiens.

Source photo : anhxua.com 

>>> Découvrez un autre symbole de l’ancien Hanoi, le pont Paul Doumer ou pont Long Bien

Et pour se laisser porter par l’atmosphère de Hanoï :
>>> D’une capitale à l’autre, 10 jours du nord au sud
>>> Mosaïque de cultures vietnamiennes